La Palestine est sous occupation coloniale depuis plus de 75 ans, depuis qu’une partie de son territoire a été donnée aux colons juifs pour leur projet sioniste, sans la consultation des autorités palestiniennes. La résolution 181 de l’ONU en 1947 a partagé la Palestine en 54% pour les juifs et 46% pour les Palestiniens, ce qui a entraîné la Nakba et la résistance. Au fil du temps et de la force armée israélienne soutenue par l’Occident, les 54% alloués au projet sioniste sont devenus la quasi-totalité des territoires, avec des colonies régulièrement implantées en Cisjordanie pour en prendre le contrôle absolu. Ce partage a causé de nombreuses victimes, des familles disloquées, des habitants dépouillés de leurs biens et de leur autonomie, et a même été qualifié d’ethnocide par certains historiens. De plus, il a entraîné la fuite de nombreux autochtones vers les pays voisins en tant que réfugiés.
Les implantations de nouvelles colonies en Cisjordanie ont pour objectif de prendre le contrôle définitif et absolu de la région. Ce partage a provoqué de nombreuses victimes, la dislocation de familles et le dépouillement des habitants palestiniens de leurs biens et de leur autonomie, ce qui est considéré par certains historiens comme un ethnocide. En outre, cela a entraîné la fuite d’un grand nombre d’autochtones comme réfugiés dans les pays voisins.
Malgré tout, le projet sioniste d’un “Grand Israël” est toujours combattu à l’intérieur des frontières de la Palestine historique par la résistance, qui s’est libérée des humiliations passées et des souvenirs illusoires des Accords d’Oslo de 1993. Bien que ces accords aient un moment ouvert la voie à une paix entre les parties, leur iniquité et leurs carences essentielles ont, comme en 1947, largement profité à l’occupant israélien, qui a obtenu la plupart des terres au détriment des Palestiniens qui n’ont reçu que 20% de leur territoire d’origine. Les nouvelles générations palestiniennes ne veulent plus entendre parler de “deux Etats vivant côte à côte”, une arnaque régulièrement reprise par les gouvernements et les médias, qui sont souvent éloignés des réalités quotidiennes des populations. Cette arnaque est devenue caduque en raison de la soif inextinguible d’expansion israélienne, et le compte à rebours semble être enclenché.
Récemment, de nombreuses coalitions ayant échoué, la nomination du énième gouvernement de Netanyahu avec plusieurs ministres d’extrême droite à des postes importants a non seulement suscité l’hostilité dans la rue israélienne, mais a également considérablement accru le sentiment de révolte des Palestiniens. Malgré les moyens limités dont ils disposent, les courageux résistants font face quotidiennement aux forces surarmées du régime d’apartheid sioniste qui les attaquent impitoyablement, avec un triste bilan de près de 100 victimes, dont beaucoup d’enfants, depuis le début de l’année 2023. Cependant, la résistance ne faiblit pas, au contraire, plus l’oppression est forte, plus elle est déterminée. Elle est également soutenue cette fois-ci par une résistance extérieure, de la part de Palestiniens réfugiés au Liban, en Syrie, et d’autres pays comme l’Iran, l’Irak et le Yémen. La pression sur Tel Aviv n’a jamais été aussi forte, d’autant plus que les États-Unis ne semblent pas convaincus par la coalition autour de Netanyahu, car ils ne l’ont pas invité à Washington comme ils le faisaient auparavant pour soutenir son dernier gouvernement. De plus, les États-Unis sont trop occupés à sauver ce qui peut encore l’être dans le changement du rapport de forces mondial initié par la Russie et ses alliés des BRICS, dont la dé-dollarisation menace l’hégémonie du système américain dans son ensemble, ce qui pourrait entraîner sa faillite avec toutes les répercussions pour ses pays alliés.
Le point culminant de la situation a peut-être été atteint lors des attaques menées par l’armée coloniale contre des musulmans priant à la mosquée al-Aqsa la nuit du mardi dernier. Les fidèles ont pu documenter les violations des lieux saints et la brutalité de l’armée israélienne, ce qui a été unanimement condamné par la plupart des pays du monde, sauf l’Occident qui a choisi de condamner les tirs de roquettes en provenance de Gaza, en réaction aux violations des lieux saints de l’islam. On peut se demander quelle aurait été leur réaction si des temples ou des églises avaient été violés et si leurs fidèles avaient été agressés de la même manière.
Le Premier ministre de l’État d’apartheid B. Netanyahu, affaibli de l’extérieur et conspué de l’intérieur, est confronté à plusieurs problèmes simultanés, dont le limogeage de son ministre des Affaires militaires Yoav Galant il y a deux semaines, la restriction de l’accès à la mosquée al-Aqsa aux non-musulmans pendant le ramadan, le déploiement de batteries “Dôme de Fer” dans tout le pays par crainte de réactions coordonnées de l’Axe de la résistance. Dans une allocution depuis le quartier général de l’armée d’occupation à Tel-Aviv le lundi de Pâques, il a essayé de faire face à tous ces problèmes en même temps.
En résumé, c’est un discours vide de sens, rempli de déclarations et de promesses que tout le monde sait ne pas tenir. Le Premier ministre, qui est très impopulaire – son parti, le Likud, chute dans les sondages – utilise des expressions qui ne sont que des aveux de son incapacité à résoudre les problèmes. Cependant, cela ne surprendra pas les observateurs attentifs de la situation en Palestine.
Beaucoup de gens se lassent et se plaignent parfois d’entendre des informations sur la détérioration constante de la situation en Palestine, avec l’impression d’entendre toujours la même chose. Cependant, ces personnes devraient réfléchir à ce que doivent ressentir les Palestiniens eux-mêmes, qui n’ont pas le choix et qui doivent faire face à ces difficultés au quotidien. Leur résistance opiniâtre face à toutes les épreuves depuis des décennies devrait renforcer notre détermination à les soutenir. En réalité, si on regarde attentivement et sans se lasser, la situation en Palestine occupée est plus tendue que jamais, voire peut-être au bord d’un point de basculement. Certains analystes affirment même qu’Israël ne fêtera peut-être pas ses 80 ans. Par conséquent, il ne faut jamais renoncer à en parler.