À la suite de l’opération Tempête d’Al-Aqsa, le régime israélien se trouve confronté à une multitude de défis alors qu’il n’a cessé de lancer près de 50 jours durant des attaques indiscriminées contre Gaza. Ces attaques ont tragiquement entraîné le martyre de plus de 14 000 civils palestiniens, ce qui a conduit à une diminution significative du soutien au régime israélien au sein des nations occidentales. Beaucoup d’observateurs s’attendaient à ce que le régime exploite la situation pour éradiquer la résistance palestinienne et reconstruire son prestige militaire brisé, ce qu’Israël s’est montré jusqu’à présent incapable d’accomplir.
Cependant, les tentatives du régime, y compris la campagne d’intoxication médiatique, se sont révélées inefficaces. La principale illustration de cet échec réside dans le ciblage de femmes et d’enfants, et la chute de plus de 12 000 tonnes de bombes sur la population civile assiégée. De plus, les frappes aériennes du régime ont délibérément visé des installations civiles à Gaza, telles que des écoles, des mosquées, des hôpitaux et des églises.
Mais ces crimes n’ont pas ému outre mesure les gouvernements occidentaux qui se positionnant comme les champions des droits de l’homme, se sont tournés vers Israël en soutenant ses crimes de guerre et en etayant tacitement l’annihilation de 2,3 millions de civils palestiniens à Gaza. Tout aublong dubmois d’octobre puis du novembre, plusieurs hauts responsables des principales puissances occidentales ont exprimé leur solidarité avec Tel Aviv en visitant les territoires occupés et en justifiant le massacre des Palestiniens au nom du droit d’Israël à l’autodéfense.
Néanmoins, l’opinion publique occidentale s’est massivement dissociée decla ligne gouvernementale et s’est rangée du côté du peuple palestinien. Cet alignement s’est mmanifestées travers des manifestations où ont pris part plusieurs millions de personnes dans les capitales occidentales, notamment à Londres, New York, Paris et Berlin, manifestatons où les citoyens ont bravé les interdictions gouvernementales pour exprimer leur condamnation des crimes odieux israéliens.
La justification continue par Israël de ses crimes de guerre barbares commis à Gaza en invoquant l’Holocauste ou encore le spectre de l’antisémitisme pour influencer l’opinion publique est confrontée à des obstacles insurmontables, car les citoyens des pays occidentaux sont de moins en moins leurrée par la propagande pro sioniste et de ce fait indisposée à fermer les yeux sur un génocide d’ampleur de celui qu’Israël vient de commettre à Gaza. Par exemple, malgré les sanctions sévères mises en place par le gouvernement français, y compris une peine de prison de deux ans et une amende de 75 000 euros, pour toute forme de critique à l’égard d’Israël, Paris et autres villes francaises ont été le théâtre de vastes manifestations témoignant de la solidarité envers les Gazaouites.
Bien qu’il soit vrai que les médias en France et dans d’autres pays occidentaux se soient rangés du côté des crimes de guerre du régime israélien à Gaza, l’avènement de réseaux sociaux alternatifs a facilité l’éclaircissement de l’opinion publique, qui s’est manifesté par des rassemblements contre les atrocités israéliennes et fait remarquable, c’est la jeunesse européenne qui y particip en masse se démarquant de ses autorités.
Or la principale conséquence de ce changement d’opinion publique occidentale est un écart croissant entre les gouvernements et les nations à travers l’Europe mais aussi aux États-Unis. En effet, les résultats récents des sondages montrent une chute d’ opinions favorables à Israël parmi les Européens et les citoyens américains de différents groupes d’âge. Notamment, une série de sondages YouGov révèle une baisse du soutien à Israël dans les pays européens, la plus forte diminution étant observée parmi les citoyens britanniques, suivis par la France, le Danemark, la Suède et l’Allemagne.
Des tendances similaires ont été observées au sein de la société américaine. Une enquête menée par le Pew Center met en évidence une augmentation du soutien à la Palestine parmi les jeunes de moins de 30 ans et les électeurs démocrates. Dans l’ensemble, les Américains d’aujourd’hui ont une meilleure compréhension des calamités auxquelles sont confrontés les Palestiniens à Gaza, en Cisjordanie et parmi ceux qui vivent en exil. La même enquête indique que les jeunes Américains de moins de 30 ans ont une vue plus favorable de la Palestine, tandis que les adultes plus âgés penchent en faveur du régime israélien. Cette enquête démontre également qu’une majorité des personnes âgées de 65 ans et plus (69%) et celles âgées de 50 à 64 ans (60%) maintiennent une opinion positive envers Israël, alors que seulement la moitié des personnes âgées de 30 à 49 ans (49%) et seulement 41% des personnes de moins de 30 ans partagent le même sentiment.
Un sondage Gallup réalisé en mars 2023 a également montré que 49% des partisans démocrates penchent en faveur de la Palestine, tandis que 38% soutiennent le régime israélien. Un sondage du Quinnipiac Center réalisé le 26 octobre, impliquant 1 610 participants, a souligné que seuls 32% des personnes âgées de 18 à 34 ans approuvaient la réponse militaire d’Israël à l’opération de résistance palestinienne du 7 octobre.
Des théoriciens occidentaux de renom ont également reconnu ce changement sociologique révolutionnaire dans les sociétés occidentales. Le professeur Neil Ferguson de l’Université Harvard souligne que le fossé générationnel que nous observons maintenant est assez intrigant. Les sondages aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et dans les États membres de l’UE révèlent que les personnes âgées sympathisent fortement avec Israël, tandis que des millions de jeunes se sentent fortement solidaires des Palestiniens. Les groupes d’âge les plus jeunes, en particulier ceux âgés de 18 à 24 ans, aux États-Unis et au Royaume-Uni, expriment un fort sentiment anti-israélien et pro-palestinien. C’est pourquoi les gouvernements occidentaux devraient réfléchir à deux fois désormais avant d’apporter un soutien aveugle à Israël surtout que sans le soutien du public occidental, Israël ne peut garantir sa survie.
Pendant ce temps, la montée des manifestations anti-israéliennes et le réveil de la conscience publique dans les nations européennes ont engendré une divergence significative dans les approches adoptées par les gouvernements occidentaux à l’égard du conflit à Gaza. Cette division est illustrée par les positions contrastées des gouvernements espagnol et allemand. D’un côté, le gouvernement espagnol plaide en faveur d’un cessez-le-feu pour faciliter la fourniture d’une aide humanitaire indispensable au peuple de Gaza. À l’inverse, le gouvernement allemand s’oppose à toute cessation des hostilités dans la guerre à Gaza. Il convient de noter que les actions entreprises par l’administration de Madrid, même si elles sont perçues comme symboliques, peuvent être comprises comme une réponse aux sentiments publics répandus.
En conclusion, que le régime iisraélienle veuille ou pas, il a perdu la bataille des images le monde assistant dans le sillage de l’heroique résistance de Gaza à une rupture irréversible entre les gouvernements et les nations en Occident.