Violences dans les quartiers; selon Yanis Khalifa, “il faut augmenter les effectifs policiers”

Remy Legaros
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Yanis KHALIFA , conseiller municipal minoritaire à Elbeuf, a été agressé mardi 24 août 2021, dans le quartier du Puchot

Entretien avec Yanis Khalifa , conseiller municipal minoritaire à Elbeuf qui a été agressé mardi 24 août 2021, dans le quartier du Puchot :

Selon vous, quel était la principale motivation des agresseurs ? Racisme, pensée idéologique ou autre chose ?

Non, il n’y avait aucune motivation raciste, ni même idéologique à mon avis.
Ils ont simplement voulu intimider un élu. Au moment où je passais dans le quartier (que j’ai l’habitude de traverser sans aucun souci), ce groupe de jeunes individus était là et l’un d’entre eux faisait bruyamment du motocross. Ils ont dû lire ma désapprobation sur mon visage, ce qui m’a valu d’être interpellé par le groupe et invité à quitter le quartier pour ne plus y revenir.
Je suis resté ferme, tout en évitant l’escalade.

Pourquoi les médias n’en ont-ils pas parlé ?

Après avoir longtemps hésité, j’ai décidé de rendre la chose publique seulement hier. De ce point de vue, les media ont été plutôt réactifs. Ce qui m’a finalement décidé, c’est que cette minorité d’individus pourrissent le quartier et ses habitants ne supportent plus la situation. Des moyens policiers ont été annoncés il y a quelques mois et il devient urgent de concrétiser les choses rapidement.

la sécurité de notre société est en denger. Cela pourrait-il arriver à d’autres députés et politiciens également?

Je tiens à préciser que j’ai été identifié comme élu municipal (“Yanis Khalifa travaille à la mairie” sic) et non comme Député-suppléant. Cela pourrait bien-sûr arriver à d’autres élus. D’ailleurs, j’ai reçu des centaines de soutiens de citoyens et d’élus de tous bords politiques.

La violence dans la rue est en augmentation, pourquoi le gouvernement ne contrôle-t-il pas le problème ?

Le problème est de nature complexe. Il faut augmenter, d’une part, les effectifs policiers, pour que le droit à la tranquillité soit garanti pour tous et en même temps traiter le sujet sur le fond. Il faut que la République offre à nouveau des perspectives pour une partie de la jeunesse qui peut être attirée par l’appât de l’argent facile et qui exprime une certaine défiance vis-à-vis de toute autorité, et plus spécifiquement l’État (mais aussi, leurs propres parents)

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