La France accueille les investissements étrangers et dispose d’un climat des affaires stable qui attire les investisseurs du monde entier. Le gouvernement français consacre des ressources importantes pour attirer les investissements étrangers par le biais d’incitations politiques, de marketing, de bureaux de promotion du commerce extérieur et de mécanismes de soutien aux investisseurs. La France a une population instruite, des universités de premier ordre et une main-d’œuvre talentueuse. Elle possède une culture d’entreprise moderne, des marchés financiers sophistiqués, un solide régime de droits de propriété intellectuelle et des chefs d’entreprise innovants. Le pays est connu pour ses infrastructures de classe mondiale, notamment les trains de voyageurs à grande vitesse, les ports maritimes, les vastes réseaux routiers, un réseau dense de transports publics et des connexions intermodales efficaces. La téléphonie à haut débit est presque omniprésente, et la France a commencé son déploiement 5G dans les principales villes métropolitaines.
En 2021, les États-Unis étaient le premier investisseur étranger en France en termes de nouveaux emplois créés (10 118) et le deuxième en termes de nouveaux projets investis (247). Le stock total d’investissements directs étrangers américains en France a atteint 91 milliards de dollars. Plus de 4 500 entreprises américaines opèrent en France, soutenant plus de 500 000 emplois, faisant des États-Unis le premier investisseur étranger global en termes de création d’emplois.
Sous les administrations du président Macron, le gouvernement français a mis en œuvre d’importantes réformes du marché du travail et de la fiscalité. En assouplissant les règles d’embauche et de licenciement des entreprises, le gouvernement a réduit les impôts sur la production de 15 % en 2021, et l’impôt sur les sociétés tombera à 25 % en 2022. Les enquêtes menées auprès des investisseurs américains en 2021 ont montré le plus grand optimisme concernant l’environnement opérationnel des entreprises en France depuis 2008. Le programme de réforme de Macron pour les retraites a toutefois déraillé en 2018, lorsque les manifestations des gilets jaunes en France, un mouvement populiste et populaire pour la justice économique, ont ravivé la lutte des classes et mis en évidence les inégalités de richesse et dans une moindre mesure, de revenus.
L’apparition de la pandémie en 2020 a déplacé l’attention de Macron vers l’atténuation de la plus grave crise économique de la France depuis l’après-guerre. L’économie s’est contractée de 8,3 % en 2020 par rapport à l’année précédente, mais grâce à un soutien gouvernemental sans précédent aux entreprises et aux ménages, la croissance économique a atteint 7 % en 2021. La pièce maîtresse du paquet fiscal du gouvernement était le plan France Relance de 100 milliards d’euros (110 milliards de dollars), dont plus de la moitié était consacrée au soutien des entreprises. La plupart de ces aides étaient également accessibles aux entreprises américaines présentes en France. Le gouvernement a lancé un plan d’investissement de suivi fin 2021, appelé « France 2030 », pour soutenir la compétitivité, accroître la productivité et accélérer la transition écologique.
En 2020 également, la France a renforcé sa protection contre les investissements directs étrangers qui constituent une menace pour la sécurité nationale. Dans le sillage de la crise sanitaire, l’organisme français chargé d’examiner les investissements a élargi le champ des secteurs sensibles pour y inclure les entreprises de biotechnologie et a abaissé le seuil d’examen d’une acquisition de 25 % à 10 % de la participation de l’entreprise acquéreuse, une disposition temporaire qui doit expirer à la fin de 2022. En 2020, le gouvernement a bloqué au moins une transaction, qui comprenait la tentative d’acquisition d’une entreprise française par une entreprise américaine dans le secteur de la défense. Début 2021, le gouvernement français a tenté de bloquer l’acquisition de la chaîne de supermarchés française Carrefour par la société canadienne « Alimentation Couche-Tard », ce qui a finalement fait échouer l’opération.
Les principales questions à surveiller en 2022 sont premièrement l’impact de la guerre en Ukraine et les mesures prises par l’UE et le gouvernement français pour en atténuer les retombées ; deuxièmement c’est la mesure dans laquelle le Covid-19 et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement qui en résultent continuent d’agiter l’environnement macroéconomique en France et dans toute l’Europe, et l’étendue du soutien continu du gouvernement à la reprise économique ; et enfin c’est la création de gagnants et de perdants résultant de la transition verte, dont le degré sera largement déterminé par les modèles opérationnels des entreprises et leur exposition aux énergies fossiles.
Actuellement, en raison de la hausse des prix de l’énergie et la guerre en Ukraine qui ont causé de plus en plus le doute pour les entreprises américaines présentes en France, elles sont dans une situation beaucoup plus désespérée qu’auparavant. Selon le dernier sondage annuel réalisé par la Chambre de commerce américaine en France auprès de 135 de ses membres, seulement 22 % des filiales de groupes américains implantées en France ont un regard économiquement positive par rapport à leur secteur d’activité dans les deux à trois prochaines années. Dans le même temps, le chiffre de cet optimisme en 2022 était très significatif et atteignait près de 74% chez les activistes économiques américains en France. Le pourcentage de filiales envisageant une dégradation de la situation économique est en revanche en augmentation sur la même période, passant de 4 % à 34 % des répondants, soit le niveau le plus important depuis sept ans.
Crise énergétique, forte inflation, risque de récession décrivent bien le paysage économique de la France dans les années prochaines. Mais en 2023, les investisseurs américains ont toujours une perception positive de la France, même si les « vieux irritants » qui caractérisent la France, à savoir le climat social, le coût du travail et la fiscalité, refont surface. C’est ce que présente ce sondage de la Chambre de commerce franco-américaine et du cabinet de conseil Bain & Company. Les entreprises américaines implantées en France ne sont plus aussi optimistes qu’en 2022 sur les perspectives de l’économie française pour les prochaines années. Pour un tiers d’entre eux, les perspectives sont négatives en raison de la hausse des prix, des difficultés de recrutement et de la baisse de la consommation. Pour les autres, elles sont stables.
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