La scène réelle de violence et de confrontation entre le peuple et la police

Francoise Riviere
9 Min Read

Un jeune de 17 ans, Nahel, a été tué par un policier après avoir été menacé. Cela a déclenché la colère des jeunes de Nanterre, qui a rapidement gagné d’autres villes en France. Des émeutes ont éclaté dans plusieurs endroits, avec des attaques contre les forces de police, les mairies et les préfectures. Les répressions policières ont été sévères, entraînant de nombreuses arrestations et des cas de violences policières.

Malgré les appels au calme, la mère de la victime a annoncé une marche pacifique pour exprimer leur révolte. Bien que le président Macron ait initialement réagi en condamnant le meurtre, il est prévu que l’État prenne des mesures contre la famille de la victime, ce qui est courant dans les affaires de violences policières. Les syndicats policiers et l’extrême droite sont également prêts à contre-attaquer, en dénonçant les médias et en défendant l’indépendance de la justice.

Il est prévu que la justice se range du côté de l’institution policière, comme c’est souvent le cas dans les affaires de violence policière. Il est donc crucial de soutenir la famille de Nahel et de participer massivement à la marche pacifique en son honneur. La mobilisation récente contre la réforme des retraites a déjà montré la nature autoritaire du régime actuel, et la mort de Nahel rappelle la violence quotidienne subie par les quartiers populaires.

Dans le contexte d’une offensive autoritaire du gouvernement, qui met en place une compagnie de CRS permanente dans les quartiers populaires de Marseille, arrête des migrants et dissout des associations écologistes, il est nécessaire de construire un rapport de force contre les violences d’État. Les organisations de jeunesse et du mouvement ouvrier doivent se joindre aux jeunes des quartiers populaires pour une mobilisation collective contre les violences policières et le racisme d’État.

Ce dimanche soir, un total de 45 000 policiers et gendarmes seront mobilisés dans toute la France pour maintenir l’ordre face aux violences urbaines qui secouent le pays depuis la mort de Nahel, un jeune tué par un policier à Nanterre mardi dernier, selon le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Le ministre de l’Intérieur a donné des instructions fermes et a demandé que des interpellations soient effectuées dès que possible.

La nuit dernière, plus de 700 personnes ont été interpellées lors de la cinquième soirée de violences et d’affrontements entre les jeunes en colère suite à la mort de Nahel lors d’un contrôle routier.

Selon le ministère de l’Intérieur, 45 policiers et gendarmes ont été blessés, 577 véhicules et 74 bâtiments ont été incendiés, et 871 incendies ont été signalés dans les espaces publics.

La nuit de samedi à dimanche a également été marquée par une attaque violente contre la résidence du maire de L’Haÿ-les-Roses, dans la région Île-de-France, où une voiture a été projetée à l’intérieur de la propriété puis incendiée.

Des restrictions de transport sont maintenues dans de nombreuses villes, notamment Paris, Lyon et Marseille. Certaines communes ont également imposé des couvre-feux locaux pour tout ou partie de leur population.

Le gouvernement, craignant un scénario similaire aux trois semaines d’émeutes dans les banlieues en 2005 après la mort de deux jeunes à Clichy-sous-Bois, a annulé certains événements d’envergure.

En raison de ces violences urbaines qui se poursuivent depuis mardi, plusieurs pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, ont appelé leurs ressortissants présents en France ou souhaitant s’y rendre à faire preuve de vigilance et à éviter les rassemblements de masse.

émeutes atteindraient une telle violence. Le Bus du cœur des femmes, symbole de la lutte contre les maladies cardio-vasculaires, a été détruit par les flammes, entraînant une perte estimée à 300 000 euros. Les médecins responsables de ce service de prévention itinérant ont lancé un appel à la solidarité pour tenter de se reconstruire.

Le bus avait récemment fait escale à Bobigny, où il avait réalisé 600 dépistages chez les femmes lors de sa première visite en novembre. En raison de son succès, l’élu municipal en charge de la santé, Fouad Ben Ahmed, avait invité le bus à revenir dans la ville. Cependant, il exprime maintenant son écœurement face à cet acte sans signification et déplore de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour protéger le bus. Il ne s’attendait pas à ce que les émeutes atteignent un tel niveau de violence.
Après une semaine tumultueuse, un certain retour au calme s’est manifesté dans la soirée du dimanche 2 juillet 2023. La France a été secouée par cinq nuits d’émeutes consécutives suite à la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un policier.

À 1h30, les forces de l’ordre ont effectué 78 interpellations à travers le pays, selon le ministère de l’Intérieur, et aucun incident majeur n’était signalé. À Paris et dans sa banlieue proche, 20 personnes avaient été interpellées à 1h, d’après la préfecture de police. L’agression contre le maire de L’Haÿ-les-Roses, une commune de 30 000 habitants de la banlieue sud de Paris, avait relégué au second plan la diminution des violences déjà constatée dans la nuit de samedi à dimanche dans de nombreuses villes.

Suite à ces événements, dans un contexte de recrudescence des attaques visant les élus, la population est appelée à se rassembler lundi à midi devant toutes les mairies de France.

Le président français Emmanuel Macron doit rencontrer les présidents des deux assemblées lundi, puis les maires de plus de 220 communes touchées par les violences mardi. Il a également demandé à sa Première ministre de rencontrer les présidents des groupes parlementaires lundi.

Le chef de l’État souhaite en outre “entamer un travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements”, selon l’Élysée.

Au cours des cinq nuits d’émeutes jusqu’au dimanche matin, le ministère de l’Intérieur a recensé environ 5 000 véhicules incendiés, près de 1 000 bâtiments brûlés ou endommagés, 250 attaques contre des commissariats ou des gendarmeries, et plus de 700 membres des forces de l’ordre blessés.

Selon les informations fournies, l’ambulancier qui a été filmé en train de s’en prendre verbalement à des policiers après la mort du jeune Nahel à Nanterre a été reconnu coupable d’outrage par le tribunal de Nanterre lors d’une comparution immédiate qui a eu lieu le jeudi 29 juin. Cependant, il a été dispensé de peine.  Lors de la comparution immédiate qui a eu lieu après 48 heures de garde à vue, l’ambulancier a été dispensé de peine par le tribunal, tenant compte du contexte personnel dans lequel il se trouvait. L’homme de 31 ans était souvent en larmes pendant l’audience et a expliqué qu’il connaissait le jeune Nahel depuis sa naissance et que sa mère s’occupait de lui quand il était plus jeune. Il a déclaré qu’il ressentait la perte de Nahel comme celle d’un membre de sa famille, comme un petit frère. L’ambulancier a ensuite parlé des faits qui lui sont reprochés. En arrivant aux urgences pour le transfert d’un patient mardi, il a appris la mort de Nahel et a reconnu des policiers, collègues de l’auteur du tir, appartenant à la même brigade. Pris par l’émotion, il a déclaré avoir vidé son cœur. Il a également affirmé qu’il n’avait pas conscience d’être filmé et s’est excusé, assurant qu’il ne voulait aucun mal à ces policiers.

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