La philosophie du Hajj et du sacrifice dans l’Islam

Francoise Riviere
7 Min Read

La notion de pèlerinage est inhérente à la majorité des religions du monde, bien que sous des formes différentes. Dans l’islam, le pèlerinage est une manifestation importante de la solidarité et de la dévotion des musulmans à l’égard de Dieu le Tout-Puissant.

L’histoire de la Ka’bah sacrée remonte à la période du prophète Abraham, qui s’est lancé dans une quête pour trouver la première demeure du Dieu, qui n’était pas connue à l’époque. Grâce aux conseils divins, Abraham a construit la Ka’bah avec l’aide de son fils, le prophète Ismaël, à La Mecque, qui était alors connue sous le nom de Bakkah.

Après l’accomplissement des rituels du Hajj, vient l’Aïd al-Adha. L’Aïd al-Adha, ou fête du sacrifice, est la deuxième et la plus importante des deux grandes fêtes célébrées dans l’islam. Elle honore la volonté d’Abraham de sacrifier son fils Ismaël en signe d’obéissance à l’ordre de Dieu.

Suivant les directives de Dieu, le prophète Abraham a jeté les bases d’une civilisation monothéiste dans un lieu désertique, laissant derrière lui sa femme Agar et son fils Ismaël. Ce sacrifice exemplaire avait pour but de faire de La Mecque le futur centre mondial du monothéisme.

C’est ainsi que de la progéniture du prophète Ismaël est sorti un grand prophète qui a été la source de la création de l’univers et de la miséricorde pour l’ensemble de l’humanité. Il n’est autre que le saint prophète Mohammed, que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui et sur sa famille, dont les enseignements s’adressent au monde entier, à toutes les époques et à tous les êtres humains.

On dit que la maison d’Allah, la Ka’bah, a été construite environ 2 000 ans avant l’avènement du prophète Jésus et qu’elle a continué à servir de lieu d’adoration du seul vrai Dieu, Allah le tout-puissant. Cependant, au fil du temps, elle est tombée sous l’influence des adorateurs d’idoles.

Bientôt, Allah le Tout-Puissant a restauré la gloire et la grandeur de la Ka’bah par l’intermédiaire du saint prophète Mohammed, et toutes les idoles ont été retirées de ce lieu sacré après la victoire des musulmans à La Mecque. Par la suite, il est devenu obligatoire pour chaque musulman d’effectuer le pèlerinage du Hajj au moins une fois dans sa vie.

Le prophète Jésus explique la philosophie et la raison d’être du pèlerinage du Hajj, affirmant que dans le domaine de l’amour, l’esprit humain tourne perpétuellement autour de son Créateur bien-aimé. De même, la sainte Ka’bah sert de symbole physique pour les hommes pieux qui éprouvent une grande affection pour leur Créateur.

Selon la doctrine islamique, Dieu a désigné la Ka’bah comme sa demeure sacrée et fait référence à la pierre noire, connue sous le nom de Hajr-e-Aswad, comme la pierre de son seuil. Par conséquent, lors du pèlerinage du Hajj, les fidèles circumambulent la Ka’bah comme une manifestation physique de leur amour et de leur dévotion intenses envers Dieu.  Ils doivent donc faire abstraction de leurs attraits corporels, de leurs préoccupations personnelles et de toutes leurs activités mondaines.

Au cours du pèlerinage du Hajj, Dieu exige que l’on renonce à tout ce qui a de la valeur à nos yeux, comme nos biens matériels, nos idéaux les plus chers, et même notre propre vie.  En réalité, Dieu ne demande pas de sacrifice animal en guise d’offrande, mais plutôt l’abandon de nos aspects émotionnels et spirituels.

En fait, le mot qurbani, ou sacrifice, vient de qurb en arabe, qui signifie proximité, ce qui fait allusion au fait que la proximité de Dieu est atteinte lorsque tous les désirs et les passions sont sacrifiés. Une personne ne peut avoir une nouvelle vie que si Dieu l’anéantit et si elle est morte en Lui, ou, pour le dire autrement, prête à mourir pour Sa cause.

Le prophète Abraham, l’ancêtre du saint prophète de l’islam, s’est conformé à l’ordre d’Allah en deux occasions et a donné un exemple extraordinaire de sacrifice pour les générations à venir : premièrement, lorsqu’il a vu dans une vision divine qu’il devait sacrifier son fils Ismaël et qu’il était prêt à le faire pour obtenir le consentement de Dieu ; deuxièmement, lorsqu’il a laissé son fils et sa femme dans un endroit où il n’y avait ni eau ni passage d’un homme.

La philosophie de la fête islamique d’al-Adha (également connue sous le nom d’Aïd al-Qurban) et l’étude des enseignements islamiques montrent clairement que la célébration de l’Aïd et l’expression de la joie sont en fait destinées à invoquer et à remercier les bienfaits accordés par Allah le Tout-Puissant. Ainsi, l’Aïd al-Adha est un moment de réflexion, d’abnégation, d’unité et de solidarité, et non un moment de bonheur dépourvu de spiritualité.

D’un point de vue spirituel, l’islam n’a pas présenté l’Aïd al-Adha comme un symbole d’extravagance qui sape les valeurs morales, comme c’est le cas dans le judaïsme et le christianisme. Au contraire, il a intégré des expressions ferventes de dévotion qui peuvent aider à atteindre la spiritualité, l’unité divine et la vérité. La célébration de l’Aïd al-Adha évoque des sentiments de dévotion et de spiritualité et incite les individus à adopter une vie vertueuse.

Face à la culture immorale et impie de notre société française et à l’absence d’une véritable spiritualité, l’Aïd al-Adha peut-il être porteur d’espoir ? Oui, bien sûr.

Dans la société actuelle, où les institutions publiques promeuvent un mode de vie moralement répugnant et où l’Église est en proie à un flot apparemment ininterrompu de scandales d’abus d’enfants, il semble que la voie du salut réside uniquement dans la foi islamique.

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