Devant l’absence de réponse du gouvernement aux protestations des médecins français au cours des dernières semaines, et malgré la négociation du ministre de la santé, François Braun, avec le Sénat, on assiste toujours à la contestation des médecins généralistes en France. Les médecins généralistes qui ont commencé leurs grèves depuis le déclenchement de la triple épidémie de Covid, bronchite et grippe, manifestent toujours dans la rue pour faire pression sur le gouvernement et faire entendre leur voix.
Ils se sentent menacés pour l’avenir de leur profession et donnent plusieurs raisons à leurs protestations. Parmi leurs revendications, ils réclament une augmentation de 25 à 50 euros du tarif de consultation et dénoncent la dégradation des conditions médicales. En augmentant les tarifs, il est possible pour les médecins d’investir et d’embaucher davantage de personnel et rendrait plus attractive la profession.
Ils affirment que contrairement aux heures de travail de 55 à 60 par semaine, “on n’a pas de moyens et on ne peut pas prendre en charges les patients dans ce contexte”; ce qui conduira à un manque de soins adéquats et appropriés pour les patients.
Dans ces conditions, les lois du système de santé en France doivent être réformées et révisées; car si ces grèves se poursuivent, les résultats seront désastreux pour le système de santé français.
Les médecins sont contraints de fermer leurs cabinets pour participer aux manifestations et se faire entendre (baisse d’activité de 30% dans la profession selon l’assurance maladie) et les patients se rendent inévitablement dans les centres gouvernementaux, auquel cas on assiste à l’entassement des patients dans les centres, ce qui entraîne la propagation des maladies et une baisse de la qualité des services.
Nonobstant, si le gouvernement ne prête pas attention aux demandes des médecins, l’avenir médical de ce pays est préoccupant. La profession est rendue peu attractive car les jeunes ne sont plus du tout motivés pour étudier longtemps dans ce domaine et de moins en, moins de jeunes veulent en faire; ainsi dans un futur proche, la France va faire face à une pénurie de médecins et il n’y a plus d’attractivité pour ce métier. L’augmentation de l’âge de la retraite a provoqué, selon les Français, un médecin sur deux en burn-out, ceux qui arrivent à la fin de leur exercice et ne sont pas remplacés; cela réduira à son tour la qualité du service et l’efficacité du travail voir même l’insatisfaction des patients. Le désir croissant des médecins d’émigrer de ce pays intensifiera également cette crise.
Selon les médecins, ils ne gagnent pas assez pour le temps qu’ils consacrent à résoudre des tâches administratives, alors que les charges administratives sont grandissantes même dans le contexte actuel d’inflation. Ils protestent aussi contre faciliter l’accès aux soins qui mène à la destruction du système de la santé et au démantèlement de la médecine en France. Par conséquent, le gouvernement devrait chercher à modifier les lois relatives à la sécurité sociale et à l’assurance maladie afin de faciliter le processus de remboursement des médecins.