Dans une résolution non contraignante, le Parlement européen a demandé que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) de l’Iran soit placé sur une liste noire en Europe, une mesure sans précédent et extrêmement dangereuse qui, selon de nombreux politiciens occidentaux, pourrait inciter l’Iran à se retirer des pourparlers visant à relancer l’accord nucléaire de 2015.
L’Iran a déclaré dans sa première réaction qu’il désignerait les armées de l’UE comme des organisations terroristes si le CGRI était mis hors la loi. Le ministre iranien des affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a décrit le CGRI comme une institution créatrice de sécurité lors d’une conversation avec le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell.
Dans ses remarques, M. Amir-Abdollahian a clairement indiqué que la position du Parlement européen contre cette institution iranienne revient à ce que l’Europe se tire une balle dans le pied.
Les commentateurs politiques s’accordent à dire que cette décision est le fruit du désespoir, prise après des mois de violentes émeutes de rue dans de petites sections de la province du Kurdistan, orchestrées par les gouvernements occidentaux, dont la France, pour saper la sécurité et la paix en Iran.
Fait intéressant, tout au long de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, les pays européens en guerre n’ont jamais commis une action aussi hostile et bizarre les uns envers les autres. La plupart des gouvernements de l’UE ont condamné l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine, mais n’ont jusqu’à présent pris aucune mesure contre l’armée russe. Par conséquent, il est tout à fait clair que l’action du parlement de l’UE n’est qu’une manœuvre de propagande née de l’humiliation.
En outre, le CGRI est considéré comme une force officielle et fait partie intégrante des forces armées iraniennes, ce qui fait du vote du Parlement européen une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies.
Le CGRI est plus qu’une simple force militaire. Au cours des quatre dernières décennies, cette institution populaire a joué un rôle essentiel dans les opérations de secours aux victimes de tremblements de terre et d’inondations, sauvant la vie de milliers de civils. Il ne faut pas ignorer que le Corps des gardiens de la révolution islamique possède de vastes sous-branches de construction, comme le Quartier général du développement de Khatam-al Anbiya, qui a érigé des centaines d’hôpitaux et d’établissements éducatifs. En plus de ses responsabilités militaires, le CGRI fournit des services médicaux et économiques gratuits aux citoyens démunis.
Dans un communiqué, l’état-major général des forces armées iraniennes a estimé que la décision imprudente du Parlement européen est en contradiction avec toutes les règles et normes internationalesx.
“En plus d’être sans précédent dans les règlements internationaux, la récente décision du Parlement européen affectera la sécurité, la tranquillité et la paix régionales et mondiales, et le Parlement européen doit faire attention à ses conséquences”, prévient le communiqué.
Les forces armées iraniennes ont souligné que sans les efforts de le CGRI sous le commandement du général martyr Qasem Soleimani, les pays européens auraient pu être sous le joug d’ISIS.
La déclaration affirme que les forces armées iraniennes, en particulier le Corps des gardiens de la révolution islamique, ne renonceront jamais à leur rôle dans la lutte contre les terroristes soutenus par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et “Israël”. A cet égard, le ministre sioniste des Affaires étrangères Eli Cohen a salué le vote en le qualifiant d'”étape importante dans la lutte contre le régime iranien!”
