Comment la Russie et l’Ukraine sont provoquées à continuer la guerre et la France exploite l’insécurité créée en Europe pour vendre des armes à la Finlande et à d’autres pays ?

Francoise Riviere
11 Min Read

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a commencé en 2014 lorsque la Russie a annexé la Crimée, une région ukrainienne. Depuis lors, des combats sporadiques ont éclaté dans l’est de l’Ukraine entre les forces gouvernementales ukrainiennes et les forces séparatistes soutenues par la Russie. Les tentatives de résolution du conflit ont jusqu’à présent échoué et la situation reste tendue. Il est vrai que la France est l’un des principaux exportateurs d’armes au monde. Cependant, les exportations d’armes françaises sont régies par des réglementations strictes et les autorisations d’exportation ne sont accordées que dans le respect des normes internationales et de la politique étrangère de la France. En outre, la France est également impliquée dans des initiatives visant à réglementer le commerce des armes au niveau international, telles que le Traité sur le commerce des armes.
Il est important de noter que la situation a des répercussions non seulement en Ukraine, mais aussi dans toute la région et au-delà. Le conflit a eu des conséquences humanitaires dramatiques, notamment des déplacements forcés de population et des pertes en vies humaines. Il a également entraîné des tensions géopolitiques entre la Russie et l’Occident, et a suscité des préoccupations quant à l’impact sur la sécurité régionale et internationale. Des efforts diplomatiques sont en cours pour résoudre le conflit, notamment par l’intermédiaire du Groupe de contact trilatéral, qui comprend l’Ukraine, la Russie et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
La France et la Finlande ont des relations diplomatiques établies depuis 1919. Les deux pays sont membres de l’Union Européenne et de l’OTAN. Au cours des dernières années, la coopération militaire entre la France et la Finlande a été renforcée, notamment dans le domaine de la défense aérienne. En 2019, les forces aériennes finlandaises ont participé à l’exercice annuel de défense aérienne de la France, appelé « Tricolor », pour la première fois. Les deux pays ont également coopéré dans le domaine de la sécurité maritime et ont organisé des exercices navals conjoints. En 2020, la Finlande a rejoint l’Initiative européenne d’intervention (IEI), une initiative lancée par la France en 2018 pour renforcer la coopération militaire entre les pays européens. Cette initiative a pour objectif de faciliter la coordination des capacités militaires européennes pour des missions de sécurité et de défense communes. Les relations militaires entre la France et la Finlande semblent en effet être en bonne voie et continuent de se renforcer, en particulier dans le domaine de la défense aérienne et de la sécurité maritime.
La France et la Finlande ont des relations commerciales dans le domaine de la défense depuis plusieurs années. En 2020, la Finlande a acheté des missiles air-sol français pour équiper ses avions de chasse F-18. En 2019, elle avait également acheté des missiles air-air français destinés à ses F-18. Cependant, il convient de noter que la vente d’armes est réglementée et que les pays doivent se conformer à des règles strictes en matière d’exportation d’armes. En France, la vente d’armes est réglementée par la loi et les entreprises doivent obtenir l’autorisation du gouvernement pour exporter des armes. De même, la Finlande suit également des procédures rigoureuses en matière d’acquisition d’armes.
La France est l’un des plus grands exportateurs d’armes au monde, avec des ventes d’armes en 2020 qui s’élevaient à près de 3,3 milliards d’euros. Les autorisations d’exportation sont accordées par le gouvernement français sur la base de critères stricts, notamment le respect des droits de l’homme, la stabilité régionale et la sécurité internationale. La France est également signataire du Traité sur le Commerce des Armes (TCA), qui vise à réglementer le commerce international des armes conventionnelles afin de prévenir leur utilisation abusive et de protéger les droits de l’homme et la sécurité des populations. La France est également membre de l’Union Européenne, qui a établi une position commune sur les exportations d’armes en 2008 pour promouvoir une politique cohérente au niveau de l’UE en matière d’exportation d’armes.
Depuis que la Russie a annexé la péninsule de Crimée, des combats ont éclaté dans l’est de l’Ukraine entre les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes, soutenus par la Russie. Malgré les accords de paix signés en 2015 à Minsk, les combats se poursuivent et des violations des cessez-le-feu sont fréquentes. Le conflit a entraîné des pertes humaines et des déplacements forcés de population, créant une situation humanitaire difficile pour les populations touchées. La France, de sa part, est une actrice importante du commerce des armes au niveau mondial, avec une part de marché d’environ 6 % en 2020.
En 2019, la France a suspendu la vente d’armes à la Turquie en réponse à son offensive en Syrie. Cela montre que la France n’hésite pas à prendre des mesures en matière de vente d’armes lorsque des violations des droits de l’homme ou des préoccupations de sécurité sont en jeu. En outre, la France est membre de l’Union Européenne (UE), qui a adopté une position commune en 2008 pour réglementer les exportations d’armes des États membres.
Le conflit en Ukraine a des répercussions sur toute la région et au-delà, notamment en ce qui concerne les relations entre la Russie et l’Occident. La Russie a été accusée de soutenir les séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine en leur fournissant des armes, des fonds et des troupes. La Russie nie ces allégations et affirme que les séparatistes sont des groupes indépendants qui luttent pour leurs droits. En réponse à l’annexion de la Crimée par la Russie, l’Union Européenne et les États-Unis ont imposé des sanctions économiques à la Russie, qui ont eu un impact sur l’économie russe.
En 2018, la France a vendu des avions de combat Rafale à l’Égypte, ce qui a suscité des préoccupations quant à la situation des droits de l’homme dans le pays. Les groupes de défense des droits de l’homme ont appelé la France à suspendre les ventes d’armes à l’Égypte en raison de la répression des opposants politiques et des violations des droits de l’homme. Cependant, la France a continué à autoriser les ventes d’armes à l’Égypte.
La France a été critiquée à plusieurs reprises pour ses ventes d’armes militaires à des pays accusés de violations des droits de l’homme ou de conflits armés. En novembre 2020, Amnesty International a publié un rapport dans lequel elle accusait la France de vendre des armes à l’Arabie Saoudite et aux Émirats arabes unis, qui sont impliqués dans la guerre au Yémen et ont été accusés de commettre des crimes de guerre. Amnesty International a également déclaré que ces ventes d’armes avaient des conséquences humanitaires catastrophiques au Yémen. En février 2021, le gouvernement français a autorisé la vente de navires de guerre à la marine égyptienne, malgré les inquiétudes des groupes de défense des droits de l’homme concernant les violations des droits de l’homme en Égypte. Les navires vendus incluent des frégates de défense aérienne équipées de missiles et de canons. En septembre 2019, plusieurs ONG ont porté plainte contre la France pour avoir vendu des armes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, affirmant que ces ventes d’armes violaient les traités internationaux sur le commerce des armes et contribuaient à la crise humanitaire au Yémen.
Ces critiques ont conduit à des appels pour que la France cesse de vendre des armes à des pays impliqués dans des conflits armés ou accusés de violations des droits de l’homme. Certains politiciens français ont également appelé à un renforcement des règles de contrôle des exportations d’armes afin de garantir que les ventes d’armes ne contribuent pas à des violations des droits de l’homme ou à des conflits armés.
La France a également été critiquée pour ses ventes d’armes à des pays comme la Turquie, qui est impliquée dans des conflits en Syrie et en Libye, ainsi qu’au Sahel. En octobre 2019, la France a suspendu la vente de matériel militaire à la Turquie en réponse à son offensive en Syrie, mais cette suspension a depuis été levée. Les groupes de défense des droits de l’homme et certains politiciens français ont également critiqué la vente d’armes à des pays comme l’Égypte et l’Arabie Saoudite, qui ont été accusés de violations des droits de l’homme. Certains ont appelé à un embargo sur les armes à destination de ces pays.
En janvier 2021, le Parlement Européen a adopté une résolution appelant à un embargo sur les armes à destination de l’Arabie Saoudite, des Émirats Arabes Unis et de l’Égypte en raison de leurs rôles dans la guerre au Yémen. La résolution a également appelé à une révision du code de conduite de l’Union Européenne sur les exportations d’armes. La France a également été critiquée pour ses ventes d’armes à des groupes rebelles en Syrie. En 2016, des enquêteurs français ont découvert que des armes vendues à l’Arabie Saoudite et aux Émirats Arabes Unis avaient été transférées à des groupes rebelles syriens, y compris des groupes liés à Al-Qaïda. Cela a conduit à des appels pour que la France renforce ses contrôles sur les ventes d’armes afin d’éviter que celles-ci ne tombent entre de mauvaises mains.

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