Dans une interview, la romancière a décrit les musulmans comme une menace pour la sécurité des Français non musulmans. À la suite de cette interview, le recteur de la Grande Mosquée de Paris a exprimé son intention de porter plainte, mais l’a abandonné l’affaire après que le romancier a exprimé ses regrets.
L’auteur a récemment fait une déclaration dans le magazine Front Populaire pour dénoncer la perte de l’identité française, menacée par les « islamistes ». Dans un entretien intime avec le fondateur du magazine, Michel Onfray.
Après la parution de l’interview, la Grande Mosquée de Paris avait dénoncé des propos d’une brutalité sidérante et avait assuré avoir déposé plainte contre l’écrivain devant le procureur de la République.
Toutefois, après une réunion entre le recteur Chems-eddine Hafiz et l’écrivain, l’institution a confirmé vendredi qu’elle avait décidé d’abandonner les poursuites judiciaires contre l’écrivain Michel Houellebecq pour ses remarques sévères sur les musulmansmet a particulièrement salué l’expression de regrets de l’écrivain.
L’écrivain avait reconnu que certains paragraphes étaient ambigus et avait envoyé au Figaro une version révisée de ses propos originaux. « Les Français veulent l’expulsion des criminels étrangers et un système judiciaire plus sévère en général pour les petits délinquants », a-t-il écrit.
D’autre réaction était celle du ministre de la Justice. Invité de BFM Politique ce dimanche, le Ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti est revenu sur les propos polémiques de l’écrivain Michel Houellebecq, contre les musulmans : « C’est parce que l’action en justice est suspendue que je peux m’exprimer. »
C’est devenu un propos banal de ce genre pour le ministre de la Justice. Il y a quinze ans, nous serions tous montés au créneau
pour le condamner. Nous étions habitués à cela. C’est ce que Hannah Arendt appelait la banalité du mal.
Une telle formulation n’est pas digne d’un écrivain distingué et génère une controverse d’autant plus déroutante qu’elle masque la nécessité de poser des questions sans extrapoler à partir de ce que les sociologues appellent un groupe particulier de phénomènes composé de manières d’agir, de penser et de sentir.
Michel Houellebecq n’est pas étranger à la polémique avec ses romans, qui dressent un portrait sombre et désagréable de la société française ; l’antiféminisme et le rejet pur et simple de l’islam des personnages de Soumission (Flammarion, 2015) pourraient être considérés comme une licence d’auteur. Cependant, comme d’autres, il utilise sa notoriété pour intervenir régulièrement dans les débats publics et rompre la distance littéraire. Dans un récent numéro spécial de Front populaire (Fin de l’Occident ?), il exprime sans fard son opinion sur la situation sociale et politique en France.
La véhémence de ses propos marque un nouveau pas vers les opinions d’extrême droite de l’écrivain à succès. Cette dérive se traduit de manière encore plus sincère dans un dialogue amical avec l’essayiste et fondateur de la revue Michel Onfray, lui aussi obsédé par « la chute du christianisme » et qui estime que les Français, qui cultivent « la haine de soi », sont complices de la perte de leur identité.
Au gré de la discussion, Michel Houellebecq n’en démord pas, la France est perdue, son déclin est inéluctable, la faute en revient à une modernité « qui génère sa propre destruction ». Le grand remplacement n’est pas une théorie, mais un fait. Il ne s’agit certainement pas d’un complot au sommet, affirme Michel Houellebecq, mais un « transfert » de population venue d’Afrique, où les naissances sont nombreuses.
Ce soi-disant débordement s’écoule sans entrave en Europe parce que personne ne contrôle rien dans la question de la migration. Néanmoins, nous constatons déjà que les gens prennent les armes. Il y aura des actes de résistance, un Bataclan inversé contre les mosquées et les lieux fréquentés par les musulmans. Pour l’instant,
les Français veulent que les musulmans cessent de piller et d’attaquer.
Selon Michel Houellebecq, le fait que la France ait pris du retard sur les États-Unis et se contente d’importer des codes « woke », entrave le redressement de la nation. Face à cette mesquinerie et aux nombreuses collaborations qui fleurissent dans les universités, Michel Houellebecq conclut que notre seule chance de survie sera que la suprématie blanche devienne à la mode en Amérique.
Pour compléter cette résume de cette interview et pour bien comprendre les opinions de Michel Houellebecq, voici trois extraits :
- « Le souhait de la population française de souche, comme on dit, ce n’est pas que les musulmans s’assimilent, mais qu’ils cessent de les voler et de les agresser. Ou bien, autre solution, qu’ils s’en aillent. »
- « Quand des territoires entiers seront sous contrôle islamique, je pense que des actes de résistance auront lieu. »
- « Il y aura des attentats et des fusillades dans des mosquées, dans des cafés fréquentés par les musulmans, bref des Bataclan à l’envers. »
Comme on peut voir, Il ne s’agit pas du tout d’un exercice du droit d’expression, mais d’une attaque brutale contre un groupe important de citoyens français – les musulmans. En parlant de « Bataclan à l’envers », Houellebecq rend clairement les musulmans responsables des attentats de 2015. Pas les terroristes musulmans, mais les musulmans dans leur ensemble. Le fil conducteur de ces citations est que « les musulmans sont des voleurs, des agresseurs, des envahisseurs et des meurtriers ». Rien de moins. Cela ressemble à ce que la Ligue antisémite et les nazis disaient des Juifs.
Les propos de Michel Houellebecq constituent de toute évidence des appels à la discrimination, à la haine, à la violence voire au meurtre et La plainte du grand recteur n’est en aucun cas une tentative de censure ou de restriction du droit d’expression républicaine. C’est un moyen naturel et démocratique fondé sur la justice républicaine face à une agression dangereuse et potentiellement meurtrière contre les citoyens.
La lutte fondamentale contre le terrorisme et le djihadisme sera malmenée et mal partie si nous continuons sur la même voie que M. Houellebecq, M. Onfray et tous leurs compères d’extrême-droite.