Les développements en cours dans la région en pleine ebulition du Moyen-Orient ont une fois de plus mis en lumière les faux pas géopolitiques français. L’attaque aérienne menée par les avions de guerre israéliens, qui ont frappé le bâtiment consulaire iranien à Damas, a suscité l’indignation à travers le globe. Cette frappe, au cours de laquelle les avions israéliens ont lancé six missiles de croisière air-sol depuis le plateau du Golan occupé, a provoqué la mort de 13 personnes dont 7 commandants du CGRI iranien, notamment le général de brigade Mohammad Reza Zahedi et le général de brigade Mohammad Hadi Haji-Rahimi. Il est manifeste que le fait de viser délibérément des locaux diplomatiques, considérés protégé par le droit international, constitue une violation flagrante de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques et de la Convention de Vienne de 1963 sur les relations consulaires.
Une erreur fatale pour la diplomatie française?
Au milieu des indignations mondiales et des condamnations de pays tels que la Turquie, le Pakistan, l’Arabie saoudite, l’Algérie, les Émirats arabes unis, la Tunisie, l’Égypte, le Venezuela, Cuba, la Chine, la Russie et la Slovénie, la France a choisi de faire bande à part et à s’aligner sur l’agresseur. L’absence remarquée de la France parmi les pays condamnant cet acte d’agression soulève de sérieuses préoccupations. En prenant explicitement le parti d’Israël au Conseil de sécurité des Nations unies, la France a non seulement trahi ses obligations diplomatiques, mais a également mis en péril ses propres intérêts stratégiques dans le Moyen-Orient où l’entité sioniste, fatalement combattu par la résistance, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Ainsi, dans une démarche inconséquente qui a attiré des condamnations de plusieurs côtés, Stéphane Séjourné, le ministre français des Affaires étrangères, a choisi de rester ostensiblement silencieux face à l’attaque terroriste israélienne contre le consulat iranien à Damas, tout en accusant l’Iran de l’escalade et en même temps encourageant la victime à “apaiser les tensions” que ne cesse de génerer le boureau. Les ramifications dangereuses du soutien explicite de la France aux crimes flagrants d’Israël sont profondes et étendues. De nombreux observateurs considèrent cet alignement avec Israël comme une erreur stratégique, une blessure auto-infligée qui sape la crédibilité politique, ou pour le dire autrement, la douce puissance de la France dans une région ultra-stratégique où les rapports de force sont sur le point d’inverser rapidement en défaveur du régime sioniste.
Le fait de ne pas condamner l’attaque terroriste israélienne contre le consulat iranien à Damas a non seulement terni la réputation de la France en tant que le soi-disant porte-étendard du droit international et de l’ordre, mais s’est également réparti le regrettable rôle de complice des crimes d’Israël.
Les réactions internationales à la frappe israélienne et le silence assourdissant de la France
Alors que les voix s’élèvent contre les crimes de guerre israéliens de plus en plus fort sur la scène internationale, en particulier concernant l’agression récente à Damas, la diplomatie française se retrouve confrontée à un dilemme délicat : défendre de manière incontestable les principes de l’immunité diplomatique et de l’intégrité territoriale, ou céder aux intérêts non pas de la France mais d’Israël.
De nombreux observateurs estiment que le soutien de Macron aux provocations israéliennes ne représente rien d’autre qu’un pari dangereux, qui risque d’isoler la France et de nuire à ses intérêts nationaux dans une région déjà marquée par la défaite militaire de l’armée sioniste. Plus de six mois après le début de la guerre à Gaza et alors même que des centaines de soldats franco-israéliens ont été éliminés par les resistants palestiniens au Nord, au Centre et au Sud de Gaza, n’est-il pas grand temps pour que Paris réevalue sa position de complicité envers le régime sioniste? L’érosion graduelle de l’autorité morale de la France devrait servir de signal d’alarme aux décideurs diplomatiques à Paris, les exhortant à revoir leurs priorités et à réaligner indépendamment leurs objectifs de politique étrangère sur les principes de justice, de paix et de respect du droit international.
Dmitry Polyansky, le représentant adjoint de la Russie aux Nations Unies, a exprimé dans un message diffusé sur la chaîne X (anciennement Twitter) son constat sur l’obstruction des pays occidentaux, notamment la France, à l’approbation d’une résolution visant à condamner l’attaque israélienne, en disant : “Cette situation illustre clairement les doubles standards de la Troïka occidentale (les États-Unis, le Royaume-Uni et la France) et leur véritable approche, non déclarée, concernant l’état de droit et l’ordre sur la scène internationale.”
- Polyansky aussi a au représentant de la France : “Vous n’avez pas dit un mot pour condamner la violation des lois internationales par Israël, si votre propre consulat avait été visé, auriez-vous réagi de la même manière ?”
La diplomatie de notre pays est-elle captive de fausses évaluations ?
D’autre part, la justification ostensible fournie par les hommes d’État français pour ne pas dénoncer les attaques sauvages contre le consulat iranien à Damas est simplement un grotesque prétexte visant à éviter les responsabilités morales et politiques. Sous couvert de préserver la stabilité régionale, la France s’agenouille devant les intérêts géopolitiques anglosaxons, abandonnant ainsi une politique étrangère basée sur le principe d’independence et de respect des précepts éthiques. Cette soumission servile aux diktats américains est une trahison flagrante des valeurs françaises.
Il est indéniable que la politique étrangère française actuelle est marquée par une complaisance honteuse envers les puissances de Washington. Alors que sous le mandat de Jacques Chirac, il y avait encore un semblant d’approche diplomatique indépendante vis-à-vis de la situation au Moyen-Orient, aujourd’hui la France se vautre dans une servilité sans vergogne envers les États-Unis, fermant les yeux sur toutes les transgressions des lignes rouges internationales. Cette décadence morale et politique est une tache indélébile sur la réputation de la France en tant que nation souveraine et respectueuse des normes internationales.
Pour clarifier de manière très explicite, le soutien sans retenue de Macron à l’attaque aérienne d’Israël contre une institution diplomatique au Moyen-Orient ne peut être interprété que comme un suicide géostratégique pour la France. En effet, le soutien aveugle de Macron et de ses aides à Israël ferme une porte qui nous permettrait d’influencer les politiques au Moyen-Orient au moment où les Etats-Unis sont en déclins et l’Iran et ses alliés dits Axe de la Resistance montent en puissance.
Au cœur de ce marécage géopolitique français, il est impératif pour l’Élysée de réajuster son approche et de réaffirmer son engagement à défendre la sacralité des institutions diplomatiques et de l’État de droit. Le chemin vers la rédemption passe par la reconnaissance des fautes passées, la correction des erreurs diplomatiques et l’élaboration d’une stratégie guidée exclusivement par les principes des intérêts nationaux français.
Conclusion
En conclusion, le refus de la France de dénoncee l’attaque terroriste israélienne contre le consulat iranien à Damas est un conte-moral absolu dans la mesure où il s’agit d’un précédent dangereux dans les relations internationales et un prélude à l’émergence d’un monde sans loi ni foi.
Alors que la poussière retombe sur ce fiasco diplomatique, nous devrons tirer les leçons de l’histoire et choisir la voie de la sagesse et de la prudence plutôt que celle de l’attrait de la politique de court terme et des accomplissements immédiats. Les enjeux sont élevés, mais l’opportunité de rédemption reste à portée de main.