L’Asie et l’Afrique de l’ouest notamment la région du Sahel, le Mali et le Niger, le Burkina Faso est confronté depuis des années, à une insécurité croissante qui prend tantôt la forme de rébellion tantôt la forme d’insurrection à caractère faussement religieux ( Aqmi, Daech, etc…). Il est vrai que l’émergence et la prolifération de ces groupes armés dont la présence fournit depuis plus d’une décennie le prétexte 7nécessaire à l’occupation militaire occidental du Sahel et de plus en plus des pays de la côte reculent, à chaque manifestation de rupture Afrique-Occident : au Mali, l’expulsion des troupes françaises qui tout au long d’une décennie de présence au nom de la lutte contre le terrorisme n’ont fait qu’affaiblir l’autorité de l’État et de ses institutions dont l’armée, a facilité la difficile reprise de la ville stratégique de Kidal au Nord et à faire ainsi barrage sur le vieux projet colonial du démembrement du Mali que la France poursuivait pendant 12 ans àvsavoir depuis la chute de Tomboctou par les soi-disant des « terroristes » jusqu’à ce que le gouvernement du colonel Goita mette un terme aux pseudo accords de défense avec la France et jette dehors des troupes d’occupation ; Idem au Burkina Faso et au Niger où la situation sécuritaire va nettement mieux depuis que l’armée nationale et les Forces populaires, ont repris l’initiative et agissent au nom des intérêts de leur Etat-nation et non pas de ceux de la puissance coloniale tels que prévus dans les accords dits de défense. Cette amélioration de la situation sécuritaire des trois pays du Sahel après le départ de l’armée et des légionnaires français et occidentaux n’est-elle pas la meilleur preuve d’une complicité directe entre la France et les groupes terroristes ? Aqmi et Daech n’ont-ils pas servi de la meilleure façon les intérêts des puissances coloniales ?
Qu’est-ce que c’est Daesh
Le mot Daech est une organisation terroriste politico-militaire, d’idéologie salafiste ayant proclamé le 29 juin 2014 l’instauration d’un califat sur les territoires sous son contrôle. De l’été 2014 au printemps 2019, il a formé un proto-Etat en Irak et en Syrie avant d’être littéralement mis en échec par les forces réunis au sein de l’axe de la Résistance lequel inclut la Syrie, l’Iran, l’Irak, le Hezbollah entre autres. Que reste-t-il de Daech en 2024 ? Quelques poches terroristes à Al Anbar dans l’ouest de l’Irak ou dans des régions du centre irakien et trois prisons bourrées de terroristes daechistes en Syrie où les Américains puisent pour les envoyer dans les régions désertiques du centre de la Syrie rendre des embuscades sporadiques à l’armée syrienne.
L’ancien président américain Trump a d’ailleurs reconnu l’implication occidentale dans la création de ce groupe terroriste quand il a déclaré en 2016 : « Notre gouvernement a abandonné Daesh l’Etat Islamique. Barack Obama et Hillary Clinton sont les co-fondateurs de l’État islamique ».
Ceci étant, l’échec du projet « Daech » au Moyen Orient dont l’objectif consistait à démembrer la Syrie et l’Irak n’a pas empêché ses géniteurs à en faire un fond de commerce et exploiter ce « capital terroriste » dans d’autres parties du Monde, y compris l’Afrique sahélienne qui depuis l’intervention de l’OTAN en Libye et l’effondrement de l’État libyen en 2011 s’est transformé en exportateurs de rebelles et de terroristes au Sahel. Mais comment ce vaste réseau terroriste étendu du Moyen Orient au Sahel en passant par le Maghreb s’organise-t-il ? En Afrique, quelles en sont les modalités de son financement ?
Financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest
L’enquête concernant le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest c’est déjà réalisé pour savoir l’auteur de cet acte inhumain. Pour cela le (GIABA) et le GAFI ont collaboré sur un projet de recherches sur les typologies afin d’identifier les méthodes utilisées par les terroristes, les organisations terroristes et leurs sponsors qui les soutiennent en Afrique de l’Ouest pour réunir, déplacer et utiliser des fonds.
L’équipe en charge du projet a utilisé les données fournies par des experts des pays d’Afrique de l’Ouest qui ont connu des cas de terrorisme graves et fréquents se sont: le Burkina Faso, le Mali, le Niger, et le Nigeria.
Le projet de cette investigation a identifié des catégories de typologies de méthodes et techniques, employées par les terroristes ouest africains et les groupes armés pour financer ou soutenir des activités terroristes :
Financement du terrorisme par le commerce et d’autres activités lucratives
Financement du terrorisme à travers des ONG/œuvres et prélèvements caritatifs
Financement terroriste par la contrebande d’armes, de biens et de monnaie (passeurs de fonds). Et Financement du terrorisme par le trafic de drogue
Le rapport fait des recommandations aux États d’Afrique de l’Ouest et aux autorités régionales pour mieux contrer le terrorisme mais il est clair que sans en venir à la racine de ce fléau et à ses soutiens suprarégionaux il est impossible de le déraciner
Le rapport vise à aider les décideurs des politiques publiques, les autorités de régulation et de poursuite pénale, ainsi que les entités assujetties à acquérir une meilleure compréhension de la nature et des mécanismes du financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest.
En effet, Le terrorisme au Sahel a été suscité, principalement par les puissances occidentales à commencer par l’État français. Selon le Premier ministre de la transition du Burkina Faso Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, qui s’exprimait devant le Parlement, “le terrorisme au Sahel a été suscité, principalement par le gouvernement français” ce qui appelle les pays africains à s’assumer en tant que “communautés libres”.
En effet “le terrorisme au Sahel se présente depuis plus d’une décennie comme une arme idéale visant à prendre directement le contrôle des pans entiers des territoires africains qui regorgent des richesses minières de tout genre. Les hordes terroristes s’alimentent principalement des organisations qui sous couvert d’œuvre caritative, et blanchissant l’argent, sont présents dans les régions les plus reculés et qui servent de relais entre les terroristes et les services secrets occidentaux. Des informations conséquentes font aussi état de l’implication directe des bases militaires occidentales dans la réorganisation, le soutien logistique des groupes militants salafistes. Ce modus opérandi révèle en soi l’importance du pacte militaire signé entre les trois gouvernements révolutionnaires du Sahel, ces trois Etats qui ont signé le 16 septembre dernier, la Charte du Liptako-Gourma mettant en place l’Alliance de États du Sahel.
Conclusion
Daesh est un groupe terroriste crée et soutenu par les services secrets occidentaux avec à leur tête CIA /Mossad et ce, pour des objectifs bien précis. Cette implication étant désormais le secret de polichinelle, les Etats-nations ouest-africains sont désormais décidés à combattre le terrorisme et à mettre à leur place ses sponsors. Le Burkina, le Mali et le Niger ont renforcé leur coopération militaire entre eux à cette fin avec en perspective l’affaiblissement sensible des réseaux terroristes.