Président Raïssi, « boucher de Téhéran » ou combattant contre l’Arrogance?

Francoise Riviere
12 Min Read

Alors que le monde entier pleure la mort tragique du président Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère et que des analyses et rapports se multiplient sur sa vie et son héritage illustre et sur la façon dont il a défendu la cause des opprimés et combattu les puissances arrogantes, certains milieux politiques et médiatiques en Occident se réjouissent de la mort de ce combattant révolutionnaire qu’ils se permettent d’appeler « le boucher de Téhéran », milieux liés à l’organisation terroriste des Moudjahedines, OMPI, et à l’entité israélienne.

Le président de l’Iran Ebrahim Raïssi, qui a trouvé la mort dans le crash de l’hélicoptère qui le transportait, aux côtés de plusieurs autres dignitaires de la République islamique dont le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian, était un en effet un disciple de l’école anti-arrogance de l’Imam Khomeiny et du Leader de la Révolution islamique.

Après l’annonce de la mort en martyr du président et de ses compagnons dans un accident d’hélicoptère, le lundi 20 mai, les messages de condoléances affluent de la part des responsables des pays du monde entier en hommage à celui qui est considéré comme un président révolutionnaire et un dirigeant anti-impérialiste.

Décès du président Raïssi : messages de condoléances à l’international et manœuvres de diversion des opposants

Depuis la disparition tragique du président iranien dans un accident d’hélicoptère, les messages de condoléances affluent des quatre coins du monde, même de la part des pires ennemis de l’Iran des Etats-Unis et de leurs alliés européens, coutumiers des accusations sans fondement contre la République islamique d’Iran.

Le porte-parole du département d’Etat, Matthew Millet, a écrit dans un communiqué : « « Les Etats-Unis expriment leurs condoléances officielles pour la mort du président iranien Ebrahim Raïssi, du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian et d’autres membres de leur délégation dans un accident d’hélicoptère dans le nord-ouest de l’Iran. »

La France a également présenté ses condoléances à la République islamique d’Iran après la mort tragique du président Ebrahim Raïssi », a indiqué lundi dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères. « Elle adresse également ses pensées aux familles des victimes de cet accident », a ajouté le quai d’Orsay, quelques heures après la confirmation du décès du président iranien et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian.

L’Union européenne a exprimé de son côté lundi par la voix de Charles Michel, président du Conseil européen, ses « sincères condoléances » à l’Iran après le décès du président iranien Ebrahim Raïssi et de son ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian dans un accident d’hélicoptère.

Pourtant certaines organisations, politiciens et médias à leur solde connus pour leur nature et bilan entachés de crimes terroristes, accusent l’Union Européenne de ne pas respecter ses positions en exprimant des condoléances. Sur Twitter, ces milieux s’en insurgent, se permettant éhontément le président Ebrahim Raïsi, « le boucher de Téhéran », prétendant qu’il est responsable des exécutions des «milliers d’opposants et de prisonniers politiques en Iran» sur toute la durée de ses mandats.

C’est le cas de Joëlle Garriaud-Maylam, ancienne sénatrice et membre de l’Assemblée parlementaire de l’Otan, qui a écrit sur X : « La mort d’Ebrahim Raïssi est une bonne nouvelle : un peu de baume au cœur pour les familles de ces milliers de jeunes assassinés parce qu’ils rêvaient de liberté et de démocratie et un espoir pour un peuple iranien martyrisé depuis tant d’années. »

Certains milieux politiques et médiatiques s’alignent sur le discours de l’OMPI et de Tel-Aviv

Le qualitatif « boucher de Téhéran » utilisé par ces milieux est fréquemment employé par les membres de l’Organisation terroriste des Moujahidines du peuple, OMPI. Cette organisation, basée à Paris, accuse le président défunt d’avoir joué un rôle clé dans l’élimination des terroristes de l’OMPI, en 1988, alors que ces derniers s’apprêtaient appuyés par le régime de Saddam et de ses soutiens occidentaux à plonger le pays dans une guerre de civile  et que le défunt président était procureur adjoint de Téhéran.

D’après les prétentions de l’organisation terroriste OMPI, «quelque 30.000 prisonniers auraient été tués dans les présumées exécutions», un bilan difficile à chiffrer précisément, selon les groupes de défense des droits de l’homme occidentaux.

C’est en se référant à ces accusations infondées que certains médias et politiques occidentaux dont la politique criminelle au Moyen Orient et en Afrique sont de notoriété publique, accuse Ebrahim Raïssi d’être membres d’une prétendue « commission de la mort » qui a décidé du sort de nombreux prisonniers.

L’OMPI a un lourd casier rempli de crimes, de meurtres, d’assassinats et de mensonges dans l’histoire contemporaine iranienne. En plus, cette organisation dont le fondement et l’essence reposent sur le mensonge, le crime et la trahison, a agi de connivence et de complicité avec les ennemis de la nation iranienne au cours des dernières années.

Depuis la victoire de la Révolution islamique et selon les statistiques officielles disponibles, ce groupe terroriste a assassiné plus 17 mille civils iraniens et ce sans compter une campagne de sabotage et de terreur menée périodiquement par cette milice contre la sécurité nationale et la vie des citoyens iraniens.

Il ne serait donc pas étonnant que le régime infanticide et criminel sioniste fasse écho aux allégations de l’OMPI pour détourner l’attention international du génocide en cours à Gaza.

Pour rappel, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre du régime israélien et son ministre de la Guerre pour crimes contre l’humanité présumés. Les dirigeants israéliens, coupables de huit mois de crimes contre l’humanité et de guerre à Gaza, sont accusés d’avoir « délibérément affamé des civils », d’« homicide intentionnel » et d’« extermination et/ou meurtre »

Pour le président martyr Raïssi, la Palestine était la principale question du monde musulman         

Mais pourquoi cette accusation contre Raïssi? L’une des causes que le président Raïssi défendait avec acharnement était celle de la Palestine. Il n’a pas mâché ses mots pour dénoncer la guerre génocidaire menée par le régime israélien contre les Palestiniens et a exhorté les nations musulmanes à s’unir dans le cadre de sa lutte acharnée contre les puissances hégémoniques et arrogantes.

Deux jours après le début de l’opération de Tempête d’Al-Aqsa en octobre de l’année dernière, le président Raïssi a eu d’importantes conversations téléphoniques séparées avec Haniyeh et Nakhalah, discutant de l’évolution de la bande de Gaza assiégée et réaffirmant le soutien de l’Iran à la résistance.

Le président Raïssi a invité le monde à observer le fait que l’oppression et l’injustice exercées contre la nation palestinienne opprimée, la poursuite de l’humiliation des femmes et des prisonniers et la profanation de la noble Qods, la première Qibla des Musulmans, ne pourraient pas durer éternellement.

En novembre, le président Raïssi a déclaré que les crimes brutaux commis par Israël à Gaza étaient le résultat de la frustration de l’entité israélienne, qui avait subi une défaite militaire humiliante et n’avait réussi à atteindre aucun de ses objectifs stratégiques.

S’exprimant lors d’une conférence sur la mise en œuvre de la Constitution début décembre à Téhéran, le président Raïssi a souligné que le soutien de l’Iran à Gaza et à la Palestine est totalement conforme à son esprit anti-arrogance et à la Constitution, qui oblige le gouvernement islamique à soutenir les opprimés.

Dans un autre discours, le président Raïssi a salué le rôle des mouvements de résistance au Liban, au Yémen et en Irak, qui ont rejoint les opérations de représailles pro-palestiniennes contre le régime sioniste.

Le président Raïssi a également condamné la répression brutale des manifestations étudiantes antisionistes dans les universités occidentales au cours des dernières semaines, notamment aux États-Unis.

La résistance anti-arrogance, l’héritage du diplomate révolutionnaire    

Après le président Ebrahim Raïssi, Hossein Amir-Abdollahian était le plus haut responsable politique présent dans l’hélicoptère qui s’est écrasé dimanche après-midi dans la région de Warzaghan dans la province de l’Azerbaïdjan de l’Est.

Dans la foulée de la victoire d’Ebrahim Raïssi à l’élection présidentielle de 2021, Hossein Amir-Abdollahian a été présenté au Parlement comme candidat au ministère des Affaires étrangères. Et il a été nommé à la tête de la diplomatie du nouveau gouvernement avec un vote spectaculaire de 270 voix pour, contre seulement 6 voix et 10 abstentions. Amir-Abdollahian, qui entretenait des relations de longue date avec le mouvement de « Résistance » dans la région, a immédiatement renforcé les liens entre les forces de Résistance de la région et établi un pont fiable entre les mesures diplomatiques et les exigences du terrain en coordination avec les grandes personnalités comme le général martyr Qassem Soleimani.

Il s’est imposé comme l’une des personnalités diplomatiques les plus importantes et les plus influentes d’Iran grâce à sa présence active au centre des développements actuels dans la région. Sa principale priorité était d’équilibrer les relations entre les puissances régionales et de renforcer le rôle du front de Résistance dans cette zone géographique.

L’activité diplomatique d’Amir-Abdollahian ne se limitait pas pourtant à une région particulière. En tant que ministre des Affaires étrangères du 13e gouvernement, en plus de poursuivre la politique de « voisinage », il suivait également le dossier des négociations entre l’Iran et les pays occidentaux dans le but de freiner leurs velléités maximalistes. Un si brillant parcours pour de nobles causes n’aurait jamais pu laisser indifférent les terroristes et leurs sponsors.

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