“Parce que c’est vous ; parce que c’est nous” !

Remy Legaros
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Liban après l’explosion du port de Beyrouth

Ecrit par Enzo Legrand

Depuis le XIXe siècle, la France cultive une relation étroite avec le Liban, pays du Moyen-Orient frappé par les problèmes économiques. Dès le début, les points religieux et ensuite peu à peu les autres intérêts culturels, politiques, économiques et militaires ont tous entrainé la France à rester dans ce territoire. Mais dans cet article, on va concrétiser les dernières actions du gouvernement français au Liban pour ne pas laisser place au Hezbollah. Il nous semble que l’augmentation des pressions sur les responsables politiques libanaises pour obtenir la formation d’un gouvernement, soit la seule façon d’arriver à ce but. Mais pour la diplomatie française, cela ne suffit pas à apaiser le trouble. Et c’est la raison pour laquelle elle est parvenue à obtenir un « consensus politique » au sein de l’UE. Et c’est dans le but de la mise en place de certaines sanctions. En outre, le rôle de la France dans le sauvetage de l’institution militaire libanaise en demandant de l’aide aux pays comme l’Arabie Saoudite et l’Égypte n’est pas à négliger.

Paris augmente la pression sur les autorités politiques du Liban

Après la nomination de Najib Mikati comme le nouveau Premier ministre, la France s’est dite prête à sanctionner les responsables politiques libanais. Une décision dans l’intérêt de former un gouvernement. Le gouvernement français a déjà restreint l’accès son territoire de plusieurs personnalités libanaises qui sont jugées responsables du blocage politique. Cependant, leurs noms ne sont pas encore dévoilés. Il faut souligner qu’il n’y a pas une bonne image de ce nouveau premier ministre parmi le peuple libanais. Avec les biens estimés à 2,7 milliards de dollars, cet homme de 65 ans est accusé de corruption et soupçonné d’enrichissement illicite par beaucoup au Liban.

Les efforts du chef de la diplomatie française pour obtenir le feu vert de l’UE

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait provoqué la mise en marche de cette procédure en mars. Il a commandé un « papier d’options » au Service européen pour l’action extérieure (SEAE) de l’Union. Le Drien a listé les différentes mesures restrictives et incitatives envisageables pour pousser les libanais à former un gouvernement. Mais maintenant, il faut que la France récolte le fruit de ses efforts. Malgré le refus des pays comme la Suède et la Hongrie de ne pas avoir un cadre précis pour sanctionner le Liban, l’UE est parvenu à l’adopter ce cadre juridique.

Renforcer l’institution militaire libanaise ; un autre moyen d’éloigner le Hezbollah

La crainte de laisser le pays au Hezbollah a poussé la France vers soutenir l’idée de sauver l’institution militaire, touchée par la crise économique et financière. C’est ainsi qu’après avoir été reçu par le président français, le commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, a préparé une rencontre avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. Réduire le nombre de migrants libanais, faire face contre la menace terroriste et combler le vide sunnite au Liban, ce sont les raisons pour lesquelles la France fait tous ses efforts pour renforcer l’armée libanaise. Quitte à renforcer le Hezbollah en absence de l’Arabie saoudite, l’Égypte tente d’y participer en soutenant les institutions, particulièrement l’armée et de les prémunir contre l’effondrement qui a touché l’ensemble des secteurs du pays. Mais l’Occident comptait sur la générosité de l’Arabie saoudite. Les deux diplomates française et américaine s’étaient rendues à Riyad pour évoquer les aides potentielles à apporter à l’institution militaire. En revanche, les Saoudiens ne semblent pas avoir oublié l’attitude du Liban dans le dossier de l’exportation du captagon vers Riyad, imputée au Hezbollah. Ils attendant de l’armée libanaise qu’elle preuve la sincérité.

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