Les opinions internationales sur général Soleimani ont façonné une image complexe et multidimensionnelle de ce commandant militaire iranien hors pair. À travers les témoignages de hauts responsables militaires, d’analystes et de médias internationaux, se dessine le portrait d’un stratège sans égale dont l’influence a dépassé les frontières de l’Iran. De Washington à Moscou, en passant par Paris et Londres, les observateurs, qu’ils soient alliés ou adversaires, ont reconnu l’impact significatif de son leadership dans la géopolitique régionale.
Soleimani, un commandant charismatique
En octobre 2013, le magazine américain “The New Yorker” publia un article célèbre intitulé “Le Général des Ombres”, analysant les caractéristiques du commandant de la Force Qods à travers le regard des agents de la CIA. Cet article, l’un des premiers articles internationaux sur le général Soleimani, soulignait qu’il parlait rarement mais agissait davantage, et possédait un charisme particulier.
Soleimani, compétent et sage
En mars 2015, Petraeus, ancien chef d’état-major de l’armée américaine et ancien directeur de la CIA, évoqua lors d’une interview les caractéristiques uniques du général Qassem Soleimani en déclarant : “Qassem Soleimani est un homme très compétent, sage et un adversaire digne. Il joue bien son jeu, mais c’est un long jeu ; voyons donc comment les événements se déroulent.”
Soleimani, le plus puissant commandant sur le terrain
En mai 2017, le journal français “Le Monde” publia un reportage avec une grande photo du général Qassem Soleimani en train de prier, faisant l’éloge du commandant de la Force Qods et le qualifiant de “l’homme le plus puissant du Moyen-Orient” et du “Che Guevara de l’Iran”. Le rapport soulignait que “il veut mourir au combat.” Les opinions internationales sur général Soleimani se sont multipliées dans les médias occidentaux, particulièrement après cette publication du Monde.
Soleimani, le cerveau stratégique
“Danny Yatom”, ancien chef du Mossad et conseiller à la sécurité d'”Ehud Barak”, Premier ministre de l’entité sioniste entre 1999 et 2001, écrit à propos du général Soleimani : “Chaque fois que vous parlez d’une intervention [militaire] iranienne [n’importe où dans le monde], le cerveau derrière est ‘Qassem Soleimani’, et celui qui dirige cette intervention est aussi ‘Qassem Soleimani’.”
Soleimani, artisan de la paix
“Zalmay Khalilzad”, ancien ambassadeur américain en Afghanistan, a déclaré à propos du général Soleimani : “Autant les responsables américains l’accusent d’être un fauteur de guerre, autant il a été actif pour générer la paix au Moyen Orient. Il a joué un rôle vital dans la fin des tensions à Bassora, une menace qui risquait de s’étendre et d’avoir des conséquences graves, particulièrement pour les ressources pétrolières irakiennes.”
Soleimani, un commandant sans égal
“Stanley McChrystal”, général à la retraite de l’armée américaine et ancien chef du Commandement des opérations spéciales conjointes, considère que le général Qassem Soleimani est l’un des leaders militaires les plus charismatiques au monde : “Lorsque nous nous efforcions de contrer les Iraniens, nous l’avons étudié. Je l’ai observé, il est très charismatique sur le champ de bataille et a opéré dans des environnements variés qu’aucun général américain n’a connus, quelle que soit sa liberté d’action. Le pouvoir politique que possède Qassem Soleimani lui permet d’accomplir beaucoup de choses ; mais il les réalise avec calme et une efficacité extraordinaire.”
Soleimani, intelligent et informé
Le journal koweïtien “Al-Jarida”, proche du régime israélien, a publié un article de “Hassan Al-Issa” intitulé “Où sommes-nous et où est l’Iran ?” : “Il existe de nombreux exemples de la perspicacité en matière de renseignement de Qassem Soleimani qui ne peuvent être contenus dans cet article. Il mène ces activités avec amour pour son pays pour défendre l’Iran et les intérêts de son peuple. Mais ce qui est important maintenant, c’est de savoir que l’Iran possède de nombreux Soleimani, et que les dirigeants iraniens, malgré le blocus économique, ont fait preuve de beaucoup d’intelligence sur la scène.”
Soleimani, le général le plus puissant du Moyen-Orient
Reflétant la diversité des opinions internationales sur général Soleimani, “Ali Soufan”, ancien agent spécial du FBI, écrit dans un article du mensuel “Centre de lutte contre le terrorisme” affilié à l’académie militaire de West Point : “L’une des clés du succès de l’Iran a été l’adoption d’une stratégie unique combinant le pouvoir asymétrique et le pouvoir étatique, une stratégie en partie inspirée du modèle du Hezbollah au Liban. Tous reconnaissent que l’architecte éminent de cette politique est le général Qassem Soleimani, commandant vétéran de la Force Qods. Sans aucun doute, Soleimani est aujourd’hui le général le plus puissant du Moyen-Orient. Il est également l’une des personnalités les plus populaires en Iran.”
Soleimani, facteur de confinement américain
En octobre 2017, “l’Institut de Washington pour la politique du Proche-Orient” a écrit dans un document intitulé “Comment contenir les partisans l’Iran” : “Les États-Unis doivent s’engager à travailler pendant des décennies pour éliminer ces forces. En Iran, diverses institutions jouent un rôle dans la formation et le renforcement du front contre les États-Unis, cette capacité ne se perdra pas même en pointant une figure centrale qui ‘chevauche’ de nombreux processus nécessaires pour contrer les États-Unis : cette personne n’est autre que le général Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods.”
Soleimani, un professionnel
“John McGuire”, ancien officier de la CIA, dit à propos du général Soleimani : “J’ai rencontré Qassem Soleimani une fois ; une rencontre fortuite. C’est un homme soigné et capable, avec des qualités de leadership remarquables ; c’est un vrai professionnel.”
Soleimani, la clé pour comprendre l’Iran
En mars 2016, le “Hudson Institute”, affilié au courant belliciste et néo-conservateur américain, a organisé une réunion spécialisée pour examiner les développements régionaux. “Michael Pregent”, expert de cet institut et l’un des orateurs du programme, a déclaré : “Si vous ne connaissez pas Qassem Soleimani, vous ne pouvez pas parler de l’accord nucléaire iranien (ni d’autres développements liés à l’Iran).”
“Stanley McChrystal”, général à la retraite de l’armée américaine, écrit sur le rôle du général Soleimani dans la fin de la crise syrienne : “Je pense que Soleimani a joué un rôle vital dans le sauvetage du gouvernement syrien dirigé par Assad. Il était pratiquement impossible pour les dirigeants syriens d’avoir la confiance et la capacité de résister à la tempête. Avec l’émergence d’un phénomène maléfique et diabolique appelé Daech, Soleimani a pris le rôle du commandant en chef pour faire face à lui.”
Mais Soleimani a été plus qu’un commandant militaire
En décembre 2019, “l’Institut international d’études stratégiques” de Londres, dans son rapport mensuel de 2019, examine le rôle de la République islamique d’Iran dans la région de l’Asie occidentale et ses développements depuis l’occupation américaine de l’Irak. Les auteurs de ce rapport écrivent à propos du rôle du général Soleimani : “Qassem Soleimani est plus qu’un général. Il est l’architecte du réseau de Résistance.
En janvier 2019, “Colin Clarke” et “Ariane Tabatabai”, experts du think tank américain “RAND Corporation”, ont souligné dans un article du “Foreign Affairs” : “Le retrait américain de Syrie offre une opportunité d’étendre le réseau des forces alliées de l’Iran (front de résistance) dans la région. Un réseau conçu par Qassem Soleimani et créé à moindre coût. Il est connu sur tous les fronts de la région.”
Soleimani, guide de l’axe de la Résistance
En février 2014, le journal espagnol “El Mundo” a interviewé “Renad Mansour”, chercheur au “Centre Carnegie Mesalih”. Mansour, décrivant la personnalité du général Soleimani, déclarait : “Certains agents de renseignement américains considèrent Soleimani comme le commandant militaire le plus puissant qu’ait jamais connu la région. Il a mis en œuvre les stratégies régionales dans le sens d’une convergence alors que des décennies d’ingérences occidentales avaient atomisé le Moyen Orient.”
Soleimani, modèle pour les groupes de Résistance
En octobre 2019, le “Jerusalem Institute” dans les territoires occupés a exprimé son inquiétude quant à l’émergence et à l’expansion des activités de l’un des mouvements de la Résistance irakienne, Nujaba et sa « menace » pour la sécurité du régime occupant de Qods, écrivant sur son site web : “Le mouvement Nujaba constitue une menace pour la sécurité d’Israël. Ce mouvement suit le général Qassem Soleimani. Nujaba, un groupe chiite irakien, publie sur son compte Twitter un clip contenant des phrases en hébreu qui constitue la première menace anti-israélienne de ce type.” La phrase paraissait à l’époque risible mais il a fallu cinq ans pour bien comprendre de quelle menace parlait l’article : entre l’octobre 2023 et décembre 2024, Nujaba tout comme d’autres mouvements de résistance en Irak a mené plusieurs centaines d’attaques aux missiles et aux drones contre des aéroports et bases militaires du sud et sud ouest de l’entité.
L’Axe de la Résistance est désormais une réalité qui a su pour la première fois depuis des décennies imposer un blocus au régime en mer Rouge, créer un cercle de feu anti Israël aux impacts irréversibles et étendu entre le golfe Persique et la Méditerranée.