Entretien avec Chris Cloitre, président du syndicat des citoyens

Francoise Riviere
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  1. Ces deux dernières semaines, trois soldats français ont été tués en Irak. Au cours des dernières décennies, la France et les États-Unis continuent de s’aventurer hors des frontières de l’OTAN. N’est-il pas temps pour les soldats de rentrer chez eux ?

OUI car la FRANCE n’a aucun intérêt stratégique menacé en IRAK,  les STATES eux oui pour l’exploitation du PETROLE irakien

 

  1. La présence de la France et des États-Unis au Moyen-Orient a entraîné la mort de nombreux soldats et civils. Pourquoi le gouvernement ne met-il pas fin à cette aventure ?

depuis SARKO les 3 EX écutantsNOMistesProRICAINS ont asservi nos ARMEES à l’OTANricain qui est le bras armé mondial des YANKEES. ils ont transformé nos troupes en EXECUTANTS des ORDRES et DesStratégies RICAINES.

le butDesRICAINS : faire FAIREle probable SALE BOULOT DE CONtrôle du TERRAIN Moyen Oriental aux soldatsFRANCAIS.

 

  1. Chaque année, des millions de personnes assistent en toute sécurité à la cérémonie d’Arbaeen en Irak. Ce rassemblement porte un message clair : l’unité des peuples du Moyen-Orient ! Que pensez-vous?

OUI à toute cérémonie MUSULMANE ou AUTRE tant qu’elle n’incite pas à la haine ou la lutte contre une autre cérémonie d’une autre RELIGION.

 

  1. L’époque moderne ne fait pas bon ménage avec le colonialisme. La guerre sert les colonialistes. L’unité au Moyen-Orient mettra fin au colonialisme et à l’aventurisme occidentaux. Que pensez-vous?

L’unité au moyen orient est un grand voeu, qui n’a pas encore permis l’unité de tous les musulmans du moyen orient car le clivage entre sunnites et chittes est une réalité et un obstacle sauf si réunis dans les BRICS ils ont un ennemi commun que sont les USA.

Entretien avec le media Tribune Populaire

  1. Ces deux dernières semaines, trois soldats français ont été tués en Irak. Au cours des dernières décennies, la France et les États-Unis continuent de s’aventurer hors des frontières de l’OTAN. N’est-il pas temps pour les soldats de rentrer chez eux ?

 

La présence de soldats français en Irak et en Syrie est moins médiatisée ces dernières années, éclipsée par d’autres opérations d’envergure, comme Barkhane au Sahel. Notre présence la bas n’est pas dans les intérêts de la France selon moi mais celui des États Unis.

 

  1. La présence de la France et des États-Unis au Moyen-Orient a entraîné la mort de nombreux soldats et civils. Pourquoi le gouvernement ne met-il pas fin à cette aventure ?

 

Le dernier est le sergent Mazier qui faisait partie d’une unité basée en Irak. 600 soldats français sont déployés dans la région, notamment en Irak mais aussi en Syrie. Il est le troisième mort en ce mois d’août. Personne ne mettra fin à cela tant que les intérêts américains sont sur place pour moi.

 

  1. Chaque année, des millions de personnes assistent en toute sécurité à la cérémonie d’Arbaeen en Irak. Ce rassemblement porte un message clair : l’unité des peuples du Moyen-Orient ! Que pensez-vous?

 

Tout ce qui peut favoriser une unité des peuples et la fin du terrorisme est bon à prendre mais on peut se permettre de douter à la vue des ingérences interne et externe que doit subir le peuple irakien.

 

  1. L’époque moderne ne fait pas bon ménage avec le colonialisme. La guerre sert les colonialistes. L’unité au Moyen-Orient mettra fin au colonialisme et à l’aventurisme occidentaux. Que pensez-vous?

 

Sur le colonialisme, je ne sais pas mais ce qui mettra fin à l’aventurisme des occidentaux et surtout des USA sera le choc des futures problématiques géopolitiques (Taïwan, l’Ukraine, l’Afrique ou encore d’autres endroits du moyen orient) et bien sûr la possible fin de la domination de l’empire avec le dollar.

Entretien avec Youssef Hindi écrivain, historien et geopolitologue

  1. Ces deux dernières semaines, trois soldats français ont été tués en Irak. Au cours des dernières décennies, la France et les États-Unis continuent de s’aventurer hors des frontières de l’OTAN. N’est-il pas temps pour les soldats de rentrer chez eux ?

Youssef Hindi : L’OTAN n’a pas de frontières. C’est le bras militaire de l’hégémon étasunien dont l’objectif messianique est, depuis le début du XXe siècle, la domination planétaire. J’explique et analyse cela en détail dans mon dernier ouvrage La guerre des États-Unis contre l’Europe et l’avenir de l’État (Strategika, 2023).

Les Américains ont créé l’OTAN pour occuper l’Europe et s’en servir comme tête de pont vers et contre la Russie ; ils ont également fondé son pendant africain, l’AFRICOM (United States Africa Command), suivant les recommandations du think-tank israélo-américain l’Institute for Advanced Strategic and Political Studies (IASPS), un commandement unifié a été mis en place pour l’Afrique (il a été annoncé par l’administration Bush le 6 février 2007, et a fonctionné à partir du 1er octobre 2008 sous le commandement du général William E. Ward, ancien coordinateur de la sécurité entre Israël et l’Autorité palestinienne) ; et l’AUKUS (Australia, United Kingdom et United States)dans l’indo-pacifique pour contenir la Chine.

  1. La présence de la France et des États-Unis au Moyen-Orient a entraîné la mort de nombreux soldats et civils. Pourquoi le gouvernement ne met-il pas fin à cette aventure ?

Y.H. : La France, ayant abandonné la majorité de ses pouvoirs régaliens (la monnaie, la justice, la diplomatie et la défense) au profit de Washington et des institutions supranationales (UE, BCE) créées par les États-Unis, elle se trouve donc entraînée dans les guerres américaines et elle en subit les conséquences mortelles. Ce n’est pas l’État français qui décide du sort de ses soldats, mais l’Amérique, qui a intégré l’Europe à son grand espace. Europe qui est devenue l’ennemie des globalistes nihilistes (wokistes et LGBTistes) qui ont fait des États-Unis leur siège.

  1. Chaque année, des millions de personnes assistent en toute sécurité à la cérémonie d’Arbaeen en Irak. Ce rassemblement porte un message clair : l’unité des peuples du Moyen-Orient ! Qu’en pensez-vous ?

Y.H. : Le pèlerinage d’Arba’in, qui commémore la fin des quarante jours de deuil suivant la mort de l’imam Hussein, réunit majoritairement des chiites, mais des sunnites ainsi que des chrétiens y participent également. C’est effectivement un moment d’unité trans-confessionnelle. Mais malheureusement, un pèlerinage ne fait pas l’unité politique qui exige un certain nombre de conditions qui ne sont pas réunies à ce jour. L’on ne va pas retracer l’histoire millénaire de cette région, mais si l’on s’en tient à l’époque contemporaine, l’unité a été définitivement brisée avec la Première Guerre mondiale et la chute de l’Empire ottoman attaqué par les Britanniques et qui a été suivi de l’abolition du Califat par les Jeunes-Turcs. Les accords de Sykes-Pycot (16 mai 1916) et le partage du Proche-Orient au lendemain de la guerre, ainsi que le nationalisme arabe (qui est un tribalisme moderne) ont divisé pour longtemps les peuples de la région.

La création du Foyer national juif et de l’État d’Israël a définitivement enterré tout espoir de paix dans le Croissant fertile, l’entité sioniste s’étant créée par la guerre et ne justifiant son existence et son expansion que par le conflit et le projet messianique d’établissement d’un Grand Israël aux frontières bibliques.

La paix au Proche-Orient a été permise, historiquement, par les grandes puissances impériales (Rome, Byzance, les empires musulmans califales) qui l’ont dominée et pacifiée. Aujourd’hui, il n’y a pas d’empire en capacité de dominer et de pacifier durablement toute cette région. Il y a des puissances régionales (Turquie, Iran, Arabie saoudite) dont les antagonismes ont été mis en suspend momentanément par la Russie et la Chine.

  1. L’époque moderne ne fait pas bon ménage avec le colonialisme. La guerre sert les colonialistes. L’unité au Moyen-Orient mettra fin au colonialisme et à l’aventurisme occidentaux. Qu’en pensez-vous ?

 

Y.H. : Les États-Unis ont été expulsés d’Afghanistan, les effectifs de leur armée ont déjà été réduits en Syrie et en Irak durant le mandat de Trump. Les Étasuniens, ayant échoué dans leur projet de domination du heartland– préconisée par le britannique Halford John Mackinder (1861-1947) – on décidé de suivre la stratégie de l’américain Nicholas Spykman (1893-1943), à savoir le contrôle du rimland (les zones côtières).

En mars 2021, une équipe spéciale composée de quinze hauts fonctionnaires du Pentagone a commencé à œuvrer à l’élaboration d’un plan global visant à préparer les forces américaines, déployées dans diverses parties du monde, à une éventuelle mission contre laChine. Washington a retiré d’Arabie saoudite certains matériels lourds, « notamment des batteries de missiles Patriot ainsi qu’un porte-avions, dans le but de redéployer ces équipements sur le front asiatique. Cette idée d’un retrait progressif a été confortée par les révélations des médias américains sur le projet du Pentagone de créer une “force permanente” dans le Pacifique occidental pour faire face à la Chine. » (JDD, 19/11/2021)

Israël va à terme se retrouver face à un problème de taille si les Américains se désintéressent totalement du Proche-Orient où leur présence n’est même plus désirée par leurs alliés traditionnels. Repoussé par les grandes puissances que sont la Russie et la Chine, embourbée dans une guerre civile froide au sommet de l’establishment, et s’enfonçant dans la crise économique et l’appauvrissement massif, l’Amérique est et sera des plus en plus confrontée à des crises importantes ; et il n’est pas certain que le lobby pro-israélien, dans un tel contexte, maintienne l’entité sioniste au sommet des priorités des États-Unis.

Quoi qu’il en soit, le colonialisme messianique et suprémaciste israélien et américain connaîtra de graves difficultés dans le futur face aux peuples enracinés et aux puissances terrestres qui expulsent de chez eux les intrus.

Entretien avec Dr Stephane Gayet

  1. Ces deux dernières semaines, trois soldats français ont été tués en Iraq. Au cours des dernières décennies, la France et les États-Unis continuent de s’aventurer hors des frontières de l’OTAN. N’est-il pas temps pour les soldats de rentrer chez eux ?

 

En février 2003, Colin Powell, alors secrétaire d’État américain, affirme que Saddam Hussein a préparé et détient des armes de destruction massive. Mais Jacques Chirac, alors président de la République française, n’en est pas du tout convaincu, demande que l’on poursuive les inspections et affirme qu’une guerre déstabiliserait gravement la région. Malgré ce refus de la France au Conseil de sécurité des Nations Unies ou ONU, les États-Unis d’Amérique et les Britanniques, leurs alliés, déclenchent la seconde guerre d’Iraq et envahissent le pays. Jacques Chirac avait raison et depuis, l’Iraq n’a jamais connu la paix. En tant que membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord ou OTAN, la France a envoyé des troupes armées et des engins militaires sur place. Mais elle n’a pas de passé colonial dans ce pays, n’est pas responsable de la situation actuelle qui est le fait des États-Unis et n’a rien à attendre de l’Iraq, hormis des activités commerciales comme ailleurs. Si en plus elle y perd des hommes, c’en est trop. Il serait temps en effet pour la France de mettre fin à sa présence militaire dans ce pays.

 

  1. La présence de la France et des États-Unis au Moyen-Orient a entraîné la mort de nombreux soldats et civils. Pourquoi le gouvernement ne met-il pas fin à cette aventure ?

En 2003, nous l’avons vu une fois de plus, les États-Unis d’Amérique, en raison de leur supériorité militaire, économique et financière, occupent une place hégémonique à l’ONU et à l’OTAN ; si un pays est en désaccord avec eux, ils passent en force et s’imposent. La France se comporte, depuis la démission du Général Charles de Gaulle en avril 1969, comme un pays suiveur des États-Unis ; elle n’a pas de réelle autonomie, tant au Conseil de sécurité de l’ONU qu’à l’OTAN, et cela bien que membre du Commandement intégré de ce dernier. Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont exprimé leur souhait de voir la France quitter ce Commandement intégré, et c’est justifié. On ne peut que constater que nous n’y avons pas d’autonomie de décision ; il faut le répéter, la France est le suiveur des États-Unis d’Amérique. Cela nous coûte très cher en présence de troupes, en matériel, en munitions et qui plus est en vies humaines. Nous n’avons pas d’intérêt public à suivre ainsi les États-Unis, notamment au Moyen-Orient, indépendamment des réseaux occultes et des intérêts secrets ou privés. Oui, il serait temps que la France s’affirme, en se démarquant des États-Unis par une prise de position propre et argumentée ; elle doit mettre fin à sa présence militaire quand elle est malsaine, et c’est souvent le cas, en particulier au Moyen-Orient.

 

  1. Chaque année, des millions de personnes assistent en toute sécurité à la cérémonie d’Arbaeen en Iraq. Ce rassemblement porte un message clair : l’unité des peuples du Moyen-Orient ! Que pensez-vous ?

Le pèlerinage d’Arbaeen, via le chemin «Tarigh al-Hussein», en Iraq, est l’un des plus grands rassemblements humains du monde. C’est un mouvement gigantesque, historiquement profond et ancien. Ce sont chaque année des millions de musulmans, venant du monde entier, qui s’y rassemblent. Ce pèlerinage annuel est animé par un désir de justice, de promotion des valeurs morales, de défense des opprimés et de solidarité entre pays islamiques. Ce rassemblement est d’inspiration au moins autant culturelle, que cultuelle. Les peuples du Moyen-Orient et d’autres peuples musulmans venant d’ailleurs, s’y sentent proches les uns des autres, et se perçoivent comme des victimes de la domination culturelle, économique et financière des pays dits occidentaux. C’est un mouvement qui s’inscrit radicalement en dehors des pèlerinages strictement religieux.

Plus généralement, il est compréhensible que les populations du Moyen-Orient éprouvent le désir de se regrouper, en raison du déséquilibre manifeste qui existe entre leurs pays et les pays occidentaux à haut niveau de vie. Je pense que ce pèlerinage est une belle et bonne organisation humaine.

 

  1. L’époque moderne ne fait pas bon ménage avec le colonialisme. La guerre sert les colonialistes. L’unité au Moyen-Orient mettra fin au colonialisme et à l’aventurisme occidentaux. Que pensez-vous ?

 

Les États-Unis d’Amérique sont constamment en guerre. C’est un pays hégémonique qui vit de ses guerres, qui lui permettent de piller des pays attaqués, de leur vendre des armes, des engins militaires et des munitions, puis des services et des biens d’équipement après la fin de la guerre. Il est certain que la guerre entretient le néocolonialisme, en empêchant les pays attaqués de se développer. C’est vrai au Moyen-Orient et c’est vrai en Afrique subsaharienne. D’une façon générale, que ce soit au Proche-Orient ou en Afrique subsaharienne, les regroupements, les fédérations, les alliances entre pays voisins ou proches, ne peuvent qu’être bénéfiques au développement des pays concernés. C’est pourquoi les États-Unis d’Amérique comme la France ne souhaitent manifestement pas que ces pays se rapprochent, s’unissent, fassent la paix et acquièrent une véritable autonomie fédérative ; car ces deux pays ont prospéré depuis des siècles, grâce à leurs guerres, leurs pillages, leurs conquêtes et leurs commerces subséquents inéquitables avec les pays pillés, esclavagés et colonisés de force. En effet, l’unité des pays du Moyen-Orient serait de nature à mettre fin aux guerres et à permettre leur affranchissement durable des puissances occidentales dominantes et guerrières.

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