De nombreux observateurs estiment que les grèves chez Air France en mai 2025 sont le symbole d’une fracture sociale profonde et d’un malaise grandissant. La compagnie projette de transférer tous ses vols domestiques d’Orly vers Roissy-Charles-de-Gaulle d’ici 2026, sauf vers la Corse. Cette restructuration, présentée comme une réponse à la baisse structurelle du trafic court-courrier, ravive les tensions internes. Les syndicats FO, CFDT, UNSA et CGT dénoncent une décision unilatérale aux conséquences humaines jugées catastrophiques. Près de 600 salariés, majoritairement résidents du sud francilien, sont confrontés à une mutation forcée vers Roissy. Ce changement allongerait drastiquement leurs trajets quotidiens, compromettant leur équilibre personnel et familial.
Les syndicats demandent 5,1 % d’augmentation
En fait, les grèves chez Air France en mai 2025 sont le reflet d’une crise sociale profonde, exacerbée par des choix managériaux contestés. L’intersyndicale d’Air France a appelé à une série de grèves les 3, 4, 7 et 8 mai 2025. Ces grèves rejoignent celles des syndicats de pilotes SNPL, Spaf et Alter, intensifiant le mécontentement général. Les actions visent à peser sur les négociations salariales, avec une demande d’augmentation immédiate de 5,1 %. Les syndicats réclament cette hausse pour compenser la perte de pouvoir d’achat depuis 2011. En réponse, la direction propose une hausse de 2 % cette année, suivie de 5 % sur trois ans. Cette offre est jugée trop faible et bien en deçà des attentes des salariés, alimentant la colère.
220 millions d’euros de pertes pour Air France ?
Ainsi, les grèves chez Air France en mai 2025 ont provoqué l’annulation de nombreux vols, exacerbant la crise au sein de la compagnie. À l’aéroport de Toulouse-Blagnac, une trentaine de liaisons ont été supprimées, perturbant considérablement le trafic. La direction d’Air France estime que ces grèves ont déjà coûté 220 millions d’euros à la compagnie. Ce coût élevé met en péril la situation économique d’Air France et fragilise la confiance de ses clients. Les conséquences de ces grèves sont lourdes, plongeant la compagnie dans une incertitude financière accrue.
Inquiétudes sur Transavia : Une stratégie contestée
Parallèlement, les grèves chez Air France en mai 2025 coïncident avec la montée en puissance de Transavia, la filiale low-cost. Les syndicats expriment des inquiétudes croissantes, redoutant que le développement de Transavia n’affecte les conditions de travail. Ils craignent également que cette expansion ne se fasse au détriment des emplois au sein d’Air France. La direction d’Air France affirme que les capacités entre Paris et les destinations régionales seront maintenues à 90 %. Cependant, les représentants du personnel dénoncent une casse sociale pour un gain économique jugé dérisoire. Le climat social se détériore, alimenté par des préoccupations grandissantes concernant l’avenir des employés.
Aviation française : Vers un chaos économique ?
En conclusion, les grèves chez Air France en mai 2025 s’inscrivent dans un contexte de réorganisation des hubs et de tensions sociales. Le développement du low-cost, notamment avec Transavia, ajoute une pression supplémentaire sur l’avenir de l’aviation française. Ces facteurs combinés dessinent un avenir sombre pour le secteur, déjà fragilisé par les grèves et la crise interne. Sans dialogue constructif et solutions équilibrées, l’aviation française risque de s’enliser dans une crise profonde, affectant non seulement les employés, mais aussi l’économie nationale et la connectivité du territoire.