Dans une démonstration cuisante de myopie et de mépris pour la paix et la stabilité internationales, le Parlement européen a adopté jeudi 25 svril une résolution condamnant l’Iran pour sa réponse défensive contre le régime israélien. Cette résolution, bien qu’elle ne soit pas contraignante, illustre la tentative désespérée de l’UE de détourner l’attention mondiale de ses propres rôles dans les conflits qu’elle a explicitement soutenus et qu’elle est sur le point de perdre, tels que le massacre de plus de 35 000 civils palestiniens à Gaza ou encore la guerre en Ukraine. D’ors et déjà certains observateurs européens craignent une réaction iranienne aux nouvelles sanctions européennes qui pourrait consister à ne plus envoyer les forces de sécurité iraniennes uisse sacrifier leur vie pour empêcher les narcotrafiquants d’accéder à l’Europe.
L’UE se dirige vers une escalade des tensions ?
En défense de sa souveraineté et de sa sécurité nationale, et en exerçant son droit légitime à l’autodéfense comme cela est prévu par l’article 51 de la Charte des Nations Unies, l’Iran a répondu à l’attaque terroriste du régime israélien contre son consulat en Syrie, en tenant compte du fait que le principe d’immunité diplomatique est considéré comme l’un des piliers principaux du droit international. N’oublions pas que l’échec du Conseil de sécurité des Nations Unies à condamner les agresseurs israéliens et à les tenir responsables a poussé l’Iran à réagir de son propre chef afin d’éviter une explosion d’un conflit militaire plus large, et sa réponse n’est pas allée au-delà des frappes dirigées uniquement contre cinq des plus grandes bases aériennes israéliennes.
L’Iran et la pression occidentale
Sans surprise, les États-Unis se sont joints à cette campagne européenne mal conçue en imposant des sanctions supplémentaires ciblant l’Iran, pour cause, y compris de son soutien à la Russie dans le conflit en Ukraine. Sans être en reste, Londres a également élargi sa liste de sanctions pour inclure des individus et des organisations du secteur de la défense iranienne tout comme le Canada qui s’est aligné lui aussi et de manière bien absurde sur cette même stratégie stérile de sanctions. Une obstination occidentale à porter au grand jour l’échec collectif des mesures punitives contre la nation iranienne? A n’en pas douter. Malgré le retrait unilatéral des États-Unis du Plan d’action global commun (PGAC) et l’incapacité des pays européens à respecter leurs promesses dans le cadre de l’accord, la résolution exige le plein respect des obligations de l’Iran, se passant allègrement sur le retrait unilatéral des États-Unis du PGAC et l’échec des pays européens à respecter leurs promesses dans le cadre de l’accord. De toute évidence, l’Iran, en tant que membre responsable de la communauté internationale, a rempli ses obligations de manière impeccable dans le cadre du PGAC jusqu’au retrait injuste des États-Unis en 2018.
Résistance et sécurité
Ceci érant, il est primordial d’analyser la position de l’Iran face aux nouvelles sanctions européennes qui visent la défense iranienne alors que celle-ci a été et continue à être bien active dans la lutte contre les terroristes. L’Union européenne a récemment étendu sa liste de sanctions pour inclure des personnalités et des entités iraniennes, parmi lesquelles les Gardiens de la révolution islamique (CGRI). Cette décision, dénuée de justification légale claire, a ciblé à vrai dire l’un des piliers de la force anti terroriste dans la région et ceci sans compter le risque qu’il y a, via une telle décision, à attiser les tensions régionales, notamment en mer Rouge, et à exercer une pression significative sur les économies européennes. En définitive, ces mesures pourraient renforcer le blocus qu’impose Ansarallah yéménite aux alliés européens d’Israël et entraîner par là une inflation galopante, impactant directement les citoyens européens. De plus, les accusations infondées portées contre les alliés de l’Iran, les mouvements de résistance yéménites et libanais, par le Parlement européen sont non seulement sans fondement mais aussi hypocrites, en particulier compte tenu du rôle significatif que ces mouvements jouent dans le maintien de la sécurité et de l’ordre dans une région déjà volatile.
En fait, l’Axe de la Résistance, dirigé par l’Iran, a joué un rôle de premier plan dans l’endiguement efficace des terroristes de Daech et de leurs activités en Europe. Or l’UE choisit d’ignorer ces faits et préfère insister sur son approche erronée consistant à imposer des sanctions comme moyen d’exercer une pression illégitime sur une nation indépendante qui refuse de se soumettre au joug américain, comme ce fut le cas avant la révolution iranienne de 1979.
Échec des sanctions occidentales : L’Iran surmonte les obstacles des sanctions ?
Nonobstant le déluge incessant de sanctions imposées à l’Iran par les États-Unis et l’UE, qui, selon le droit international, équivalent au “terrorisme économique”, les observateurs relèvent que ces efforts ont échoué de manière lamentable à atteindre leurs objectifs, l’économie de l’Iran se montrant résiliente face à ce genre de choc. A preuve, en même temps que la résolution du Parlement européen était votée et que les sanctions se décrétaient contre l’Iran par les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada, à Téhéran la valeur du dollar chutait par rapport au rial iranien.
Un appel à la raison, à la diplomatie et au respect
En décrétant de nouvelles sanctions contre l’Iran, l’UE exacerbe non seulement le conflit mais aussi compromet les perspectives d’une coopération significative avec le principal acteur qu’est l’Iran au coeur du Moyen-Orient. En conclusion, il est grand temps pour l’Europe de revoir son approche et de s’engager dans un dialogue constructif avec l’Iran, plutôt que de recourir à des mesures contre-productives qui ne font que creuser les divisions et semer davantage d’instabilité au détriment de l”Occident. Notre monde n’a pas besoin de plus de guerres et d’hostilités ; il a besoin d’efforts sincères en faveur de la paix. L’Iran affirme être prêt à s’engager dans un dialogue constructif avec l’Europe, il est donc temps pour nous de reconsidérer notre approche et d’engager un dialogue avec Téhéran basé sur le respect mutuel et le respect du droit international et ceci que les Etats Unis s accords internationaux tels que le PAGC.