L’expulsion des forces militaires américaines du territoire nigérien par le gouvernement issu du coup d’État de juillet 2023 marque un tournant décisif dans la lutte pour la liberté et l’indépendance du continent africain. Cet acte de défi envers l’impérialisme occidental et ses reliques néocoloniales fait écho aux aspirations profondes des peuples d’Afrique noire.
Depuis des décennies, les nations africaines subissent le joug de l’oppression néocoloniale orchestrée par les anciennes puissances coloniales européennes et leur allié américain. Le pillage éhonté des ressources naturelles, l’ingérence politique et militaire, ainsi que l’imposition de modèles économiques prédateurs ont maintenu de nombreux pays du continent dans un cycle vicieux de pauvreté et de dépendance envers l’Occident.
Cependant, un vent de changement souffle désormais sur l’Afrique. Le peuple nigérien a sonné la charge en chassant les troupes étrangères de son sol, revendiquant ainsi sa souveraineté pleine et entière. Ce geste empreint de fierté et de détermination a été salué par les mouvements panafricains et anti-impérialistes comme un symbole éclatant de la résistance africaine face à l’oppression occidentale.
Les images de Nigériens brandissant les drapeaux russes dans les rues de Niamey témoignent de l’aspiration grandissante des peuples africains à nouer de nouveaux partenariats, loin des schémas néocoloniaux traditionnels. La Russie, en se positionnant comme une alternative crédible aux puissances occidentales, séduit de nombreux pays par sa promesse de coopération respectueuse de la souveraineté nationale.
L’accord de coopération militaire conclu entre Moscou et Niamey en décembre dernier illustre cette nouvelle donne géopolitique. Loin d’être une simple alliance contre-nature, ce rapprochement reflète la volonté du Niger de s’affranchir de la tutelle des anciennes puissances coloniales et de leurs alliés américains.
Les voix discordantes émanant de l’Occident, accusant la junte nigérienne de basculer dans le giron russe, ne sont que les relents d’un système impérialiste aux abois. Trop longtemps, les intérêts des multinationales occidentales et de leurs gouvernants ont primé sur les aspirations légitimes des peuples africains. L’expulsion des troupes américaines du Niger sonne le glas de cette ère révolue.
Pour les mouvements souverainistes, la décision de Niamey représente une victoire éclatante dans la longue marche vers l’émancipation totale du continent noir. Elle préfigure une Afrique unie, forte et souveraine, débarrassée des chaînes de l’impérialisme occidental. Une Afrique où les richesses naturelles profiteront enfin aux populations locales et non aux multinationales avides.
Les voix qui s’élèvent des territoires anciennement colonisés appellent à l’avènement d’un ordre mondial multipolaire, où l’Afrique occupera la place qui lui revient de droit sur l’échiquier géopolitique. Le temps de la soumission aux diktats occidentaux est révolu. Une nouvelle ère d’autodétermination et de prospérité s’ouvre pour les peuples du continent noir.
Le dur combat contre les reliques du colonialisme se poursuit cependant sur d’autres fronts. De nombreux pays africains restent encore des jouets entre les mains des puissances étrangères, qui se disputent l’accès à leurs ressources naturelles. L’expulsion des forces américaines du Niger doit sonner comme un réveil pour ces nations assujetties.
Les luttes armées contre les groupes radicales et les rébellions séparatistes, souvent attisées par des intérêts obscurs, gangrènent plusieurs régions du continent. Mais n’est-ce pas là encore la sinistre perpétuation des stratégies de la colonisation visant à diviser pour mieux régner? Les peuples d’Afrique doivent se débarrasser de ces conflits fratricides qui les affaiblissent et leur ôtent toute capacité de se libérer du joug néocolonial.