L’augmentation de la violence faites aux femmes en France: Un bilan critique de gouvernement Macron

Francoise Riviere
7 Min Read

La lutte contre les violences faites aux femmes a été donnée comme une grande cause de deux quinquennats d’Emmanuel Macron en France. Le bilan de son action gouvernementale dans ce domaine souligne ce fait que malgré de grands discours, les violences envers les femmes persistent. Les progrès, tels que l’élargissement de l’arsenal législatif et l’augmentation du budget alloué à cette cause peine à porter leurs fruits. Il y a des défis persistants et les critiques concernant la communication parfois contradictoire du gouvernement.

La place des femmes dans le gouvernement français reste un sujet crucial qui nécessite une analyse critique, d’autant plus que la société est confrontée à des chiffres alarmants de féminicide, de harcèlement et violence faites aux femmes en France. Evaluons le bilan du gouvernement Macron en matière de protection et de promotion des droits des femmes face à ces problèmes persistants.

Grande promesse des deux quinquennats d’Emmanuel Macron le bilan sur la lutte contre les violences faites aux femmes reste mitigé. Et les chiffres ne peuvent cacher l’échec du gouvernement dans ce domaine car ces violences sont toujours en augmentation.

244 300 victimes de violences conjugales, en grande majorité des femmes, ont été recensées par les forces de l’ordre en France en 2022, une hausse de 15 % par rapport à 2021, « proche du taux d’évolution annuel moyen constaté depuis 2019 », et interprété par le ministre de l’Intérieur comme le signe d’une meilleure prise en compte de leur parole. On dénombre également 118 féminicides en 2022, quatre de moins qu’en 2021.

Même si le gouvernement Macron s’appuie sur des réalisations telles que l’augmentation du budget et la modification de la loi au cours de sa présidence, les résultats montrent que ces mesures n’ont toutefois pas suffi pour baisser la violence faites aux femmes en France.

Le budget du secrétariat d’État, puis du ministère délégué à l’Égalité entre les femmes et les hommes, a connu une augmentation significative entre 2017 et 2021, passant de 22,3 millions d’euros à 41,5 millions d’euros. Selon le projet de loi de finances, cette tendance devrait se poursuivre en 2022 avec une enveloppe de 50,6 millions d’euros. Cependant, un rapport d’information daté de juillet 2020, rédigé par les sénateurs Arnaud Bazin et Eric Bocquet, souligne que la réalité est légèrement moins optimiste. Ils notent que le ministère a élargi ses missions, ce qui explique en partie l’augmentation des ressources budgétaires. De plus, une partie de ce budget supplémentaire provient de la réaffectation de crédits non utilisés. Il est important de noter que ce budget ne prend pas en compte l’ensemble des moyens dédiés à la lutte contre les violences faites aux femmes, qui font l’objet de mesures spécifiques dans d’autres ministères.

Macron revendique aussi ‘’des évolutions législatives importantes’’. Son gouvernement insiste sur quatre grands : La loi renforçant l’action contre les violences sexistes et sexuelles. La loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice. La loi visant à agir contre les violences au sein de la famille. La loi visant à protéger les victimes de violences conjugales.

Mais les résultats de ces actions ne sont pas satisfaisants: entre 2018 et 2021, la part de femmes estimant avoir été mal accueillies lors d’un dépôt de plainte est passée de 91% à 66%. Un niveau contrastant toutefois avec les 90% de satisfaction dont se targuait le ministère de l’Intérieur en 2020, selon La Croix.

Malgré une augmentation des plaintes et une amélioration de l’accueil des victimes, les conséquences en termes de condamnation des auteurs de violence faites aux femmes en France varient. Entre 2016 et 2020, le nombre d’hommes condamnés pour violences conjugales a considérablement augmenté, passant de 15 328 en 2016 à 19 501 en 2020. En revanche, les condamnations pour viol ont diminué : selon les données du ministère de la Justice, il y a eu 1 342 infractions de viol sanctionnées en 2010, contre 1 269 en 2018. Ainsi, il existe une disparité dans les résultats des poursuites judiciaires en fonction des différents types de violences.

En dépit de l’attention croissante des médias portée à ces affaires, le nombre de féminicides peine à diminuer de manière durable. En 2006, le ministère de l’Intérieur avait recensé 137 féminicides en France. Une décennie plus tard, ce chiffre, bien qu’il varie d’une année à l’autre, demeure au-dessus de 100 femmes tuées chaque année : 118 en 2015, 109 en 2016, 130 en 2017, 121 en 2018, 146 en 2019, 102 en 2020… Malgré les efforts déployés, il persiste un nombre préoccupant de cas de violence mortelle à l’encontre des femmes.

En plus de la liste des échecs du gouvernement, Emmanuel Macron se voit critiquer par les sénatrices de la délégation au droit des femmes du Sénat.

Aujourd’hui, certains pense qu’’Emmanuel Macron n’est pas l’ami des femmes et des minorités de genre’’. La performance de son gouvernement n’a pas été en mesure d’apporter un changement sérieux et tangible aux statistiques qui montrent une augmentation de la violence faites aux femmes en France.

Les dernières chiffres sont encore catastrophique : Un viol déclaré toutes les 40 minutes, trois féminicides par semaine, 400 000 interventions de police en France pour violences intrafamiliales, soit 45 interventions de police par heure et un Français sur dix se déclare victime d’inceste.”

 

 

 

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