Dès le début des bombardements meurtriers israéliens à Gaza, le principe directeur du président français Emmanuel Macron a été un soutien inébranlable et inconditionnel à Tel-Aviv, en violation flagrante des droits de l’homme
Les dizaines de milliers de Palestiniens tués et mutilés par les frappes israéliennes à Gaza auraient pu être sauvés si les puissances occidentales y compris la France avaient honoré leurs obligations en matière de droit humanitaire international. Au lieu de cela, elles ont fait le contraire en offrant une couverture politique, économique et militaire aux velléités coloniales et génocidaires d’Israël.
Ainsi, des milliers de tonnes d’explosifs ont été déversées sur les immeubles, les écoles, les lieux de soin, les refuges…S’agit-il de bombes françaises ? La question mérite d’être posée, car depuis 10 ans la France a vendu pour 200 millions d’euros d’armes à Israël. Rien que depuis l’élection de Macron en 2017, 111 millions d’euros d’armes ont été exportées vers Israël qui bombarde aujourd’hui Gaza. Ce sont les chiffres officiels du dernier rapport du ministère des Armées sur les exportations d’armement de la France. Selon les chiffres de ce document, la France est le premier fournisseur européen d’armements à Israël.
A la vente d’armements s’ajoutent des milliers de ressortissants français qui participaient aux crimes de guerre à Gaza et des entreprises françaises qui investissent dans des colonies israéliennes au mépris du droit international et de leurs responsabilités sociétales.
Des entreprises françaises et internationales investissent dans les colonies israéliennes au mépris du droit international et de leurs responsabilités sociétales. Elles entérinent ainsi la politique de colonisation d’Israël.Des entreprises françaises et internationales investissent dans les colonies israéliennes au mépris du droit international et de leurs responsabilités sociétales. Elles entérinent ainsi la politique de colonisation d’Israël.Des entreprises françaises et internationales investissent dans les colonies israéliennes au mépris du droit international et de leurs responsabilités sociétales. Elles entérinent ainsi la politique de colonisation d’Israël.Armes françaises livrées à Israël : Macron participe à la guerre génocidaire à Gaza
Depuis le 7 octobre, près de 25 000 palestiniens ont été tués dont plus de 70% sont des femmes et des enfants. Le siège complet, qui existait déjà depuis 16 ans, débouche sur une totale « catastrophe humanitaire » d’après l’ONU.
Curieusement, les autorités françaises ont détourné le regard en martelant le «droit d’Israël à se défendre » tout en apportant leur « soutien inconditionnel » au gouvernement d’extrême droite israélien. Emmanuel Macron n’a appelé au cessez-le-feu qu’après 32 jours de bombardements israélien pour ensuite se dédire dans une cacophonie complète et critiquée jusqu’au cœur du Quai d’Orsay. Pire, les autorités françaises ne se sont toujours pas exprimées sur le sujet des ventes d’armes à Israël dont les montants de ces dernières années sont loin d’être anecdotiques.
En moyenne, Paris vend pour 20 millions d’euros par an de composants militaires à Israël. Ces exportations pourraient rendre la France complice des violations des conventions internationales et du droit humanitaire commises dans la guerre à Gaza.
La France est le premier exportateur européen d’armes vers Israël, un sinistre record. En termes de livraisons concrètes, la France a vendu pour 111 millions d’euros d’armes à Israël depuis 2017, dont 15,3 millions en 2022. Bombes, torpilles, matériel de conduite de tir, charges explosives, fusils d’assaut, les matériels de guerre français équipent de fait, en partie, l’armée israélienne. Ce sont les chiffres et les éléments du dernier rapport du ministère des Armées sur les exportations d’armement de la France.
La France a pourtant ratifié le Traité sur le Commerce des Armes (TCA) des Nations Unies qui interdit toute vente lorsque les armes sont susceptibles d’être utilisées contre des civils ou en cas de risque de violation de la Convention de Genève de 1949. De fait, le Gouvernement d’Emmanuel Macron viole déjà directement les obligations internationales de la France en plus de la salir continuellement sur la scène internationale.
La question se pose de nouveau pour la situation à Gaza. Les armes vendues par le Gouvernement français participent-elles directement des massacres qui s’accumulent heure après heure ?
Toutes ces livraisons été faites en totale connaissance de cause par les autorités françaises de la situation entre Israël et la Palestine, des colonies illégales d’Israël et des autres violations à répétition du droit international et des droits de l’homme.
Plus de 4 000 Français et Françaises participent aux crimes de guerre à Gaza
La présence de citoyens et citoyennes français et de franco-israéliens dans l’armée israélienne d’occupation est une réalité avérée depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, le nombre de soldats de nationalité française mobilisés sur le front à Gaza est estimé à 4 185, d’après une enquête effectuée par Europe-1. Après celui des États-Unis, il s’agit du deuxième contingent de soldats étrangers opérant dans l’armée israélienne.
Rappelons également que l’armée israélienne consacre de gros moyens pour le recrutement de volontaires venus du monde entier. En France cela passe, entre autres, par l’organisation de stages et de camps d’été en Israël avec une immersion dans l’armée. Ces stages proposés à des jeunes, y compris des mineurs de 16 ans sont organisés par des associations basées en France qui font, en même temps, des appels aux dons à destination de l’armée d’occupation.
Alors que la FIDH – ainsi que d’autres organisations et personnalités internationales du droit humanitaire – affirme qu’un génocide est en cours à Gaza, la responsabilité de la France devrait être engagée contre la politique coloniale illégale d’Israël, d’autant plus aujourd’hui lorsque ses citoyens se rendent complices du nettoyage ethnique en cours à Gaza et des crimes de guerre perpétrés contre toute la population civile palestinienne.
La question se pose également pour les colons de nationalité française. La colonisation étant un crime de guerre, la France devrait s’interroger sur la responsabilité de ses ressortissants dans ce crime de guerre. La violence des colons contre la population palestinienne est un fait de notoriété publique, s’il s’avère que des Français ont pris part à leurs exactions.
L’inaction et le silence de la France quant à la responsabilité qu’elle porte vis-à-vis de l’engagement de ses citoyens dans les crimes de guerre israéliens à Gaza, enlisent la France dans sa complicité avec la politique coloniale d’apartheid d’Israël.
Ces entreprises françaises impliquées dans la colonisation en Palestine
Depuis le début de la guerre de Gaza le 7 octobre dernier, Tel-Aviv a accentué la répression dans les territoires occupés, multipliant sièges, destruction des ouvrages publics, humiliations et arrestations.
Malgré les mises en garde et dénonciations internationales, des multinationales s’obstinent à investir dans les colonies israéliennes en Cisjordanie.
En France, des ONG, associations et syndicats mènent des campagnes pour dénoncer les investissements d’entreprises françaises en Cisjordanie.
Les investissements de Carrefour, spécialisé dans la grande distribution, sont dénoncés. L’entreprise dispose de plusieurs enseignes opérant en franchise dans les territoires occupés de Cisjordanie.
En mars 2022, explique un porte-parole de l’ONG Survie, « Carrefour a signé un contrat avec les entreprises israéliennes, Electra consumer products et Yenot Bitan, pour l’ouverture de 150 magasins dans les territoires palestiniens occupés de Cisjordanie et la société d’assurance AXA finance des projets dans les colonies »
Outre ces entreprises, il y a aussi des banquiers et assureurs qui ont misé sur la colonisation en Cisjordanie pour engranger des bénéfices.
« La multinationale française d’assurances AXA investit près de 7 millions de dollars dans trois banques israéliennes. Parce que ces banques financent les colonies illégales d’Israël, elles sont citées dans la base de données des Nations Unies sur les entreprises complices de l’entreprise illégale de colonisation israélienne”, dénonce un porte-parole de Survie au nom d’un collectif d’ONG françaises impliquées dans la campagne BDS (Boycott, désinvestissement, Sanctions, mouvement qui œuvre pour le boycott d’Israël).
La société civile française s’est fortement impliquée pour éveiller la conscience de l’opinion publique et amener les entreprises et le gouvernement à respecter leurs engagements sociétaux et de protection des droits humains.
En tout état de cause, ce qui se passe actuellement dans les territoires occupés et particulièrement à Gaza restera marqué à jamais dans la mémoire de l’humanité comme une page sombre de l’histoire du monde et surtout une complicité criminelle de l’Occident en l’occurrence la France dans la violation des droits de l’homme et des crimes contre l’humanité.