Israël sera contraint de limiter ses opérations à Gaza

Francoise Riviere
4 Min Read
KHAN YUNIS, GAZA - NOVEMBER 15: Displaced Palestinians sit in front of their tent, by a lit fire, and inspect the damage caused by rain on November 15, 2023 in Khan Yunis, Gaza. on November 15, 2023 in Khan Yunis, Gaza. Heavy fighting rages in the northern Gaza Strip as Israel encircles the area, despite increasingly pressing calls for a ceasefire. Due to a lack of fuel needed to operate the generators, hospitals are deprived of electricity. Between 15,000 and 20,000 people took shelter in hospital facilities, according to the health ministry in the Hamas-run Gaza Strip. The WHO, once again in contact with the Al-Shifa hospital in Gaza, considers "the situation disastrous and perilous". (Photo by Ahmad Hasaballah/Getty Images)

Les sources militaires israéliennes ont rapporté que Tel-Aviv sera contraint de limiter ses opérations à Gaza.

Les sources militaires israéliennes affirment que la fenêtre d’opportunité qui leur est offerte pour mener des opérations à l’aide des grands groupes de militaires à l’intérieur de Gaza est limitée et courte.

Les généraux israéliens prédisent que les pressions internationales obligeront Israël, dans les semaines à venir, à avoir une présence beaucoup plus limitée à l’intérieur de Gaza.

Ainsi, la guerre se limitera à des attaques contre des cibles spécifiques. Les généraux israéliens prévoient que cette opération durera plusieurs mois, voire un an.

Par ailleurs, des sources bien informées ont fait état de l’apparition de différends et d’inefficacités au sein du cabinet de Benjamin Netanyahu, le Premier ministre du régime sioniste, dans le sillage de l’opération Tempête d’Al-Aqsa.

L’élargissement de la guerre à Gaza risque aussi d’aggraver les incompétences du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

A noter que la plupart des Israéliens accusent Benjamin Netanyahu d’être responsable de l’opération d’envergure que le Hamas a déclenchée le 7 octobre. Même si les chefs de l’armée et des services de renseignement sont également à blâmer, leur popularité est néanmoins bien supérieure à celle de Netanyahu.

Cette situation a irrité Netanyahu, compliquant les divergences au sein du cabinet de guerre israélien.

Dans ce contexte, les responsables participants aux sessions du cabinet de guerre israélien qualifient de « traumatique », l’ambiance de ces réunions.

Ces divergences n’ont pas été sans effet sur le processus décisionnel militaire israélien et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’armée israélienne a attendu deux semaines près de la bande de Gaza avant de lancer son opération terrestre.

Selon un haut responsable israélien, « l’armée a été durement touchée, mais elle tient désormais sur deux pieds. Bien entendu, on ne peut pas en dire autant des autres ministères. »

Le président américain « Joe Biden » et ses principaux collaborateurs ont récemment discuté de la possibilité que les jours du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu soient comptés.

Des responsables actuels et anciens du gouvernement américain ont admis que Biden en avait discuté avec Netanyahu lui-même.

Sur cette base, la question du raccourcissement de la vie politique de Netanyahu a été soulevée lors des récentes réunions de la Maison Blanche en présence de Biden et elle fait partie des discussions qui ont eu lieu depuis la visite de Biden en Palestine occupée.

« Biden est allé jusqu’à suggérer à Netanyahu de réfléchir aux leçons qu’il devrait partager avec son inévitable successeur, ont déclaré deux hauts responsables américains.

L’administration Biden estime qu’il ne reste plus beaucoup de temps à Netanyahu au pouvoir et la Maison Blanche s’attend à ce qu’il se maintienne encore quelques mois, ou du moins jusqu’à la fin de la phase initiale de la guerre à Gaza.

À un moment donné au cours de sa visite en Palestine occupée, Biden aurait conseillé à Netanyahu d’envisager un scénario pour son successeur, ce qui signifie implicitement que Netanyahu pourrait ne pas rester au pouvoir pendant longtemps.

Le mouvement de résistance islamique palestinien, le Hamas, a lancé samedi 7 octobre l’opération « Tempête d’Al-Aqsa » contre le régime sioniste, qui se poursuit encore aujourd’hui.

En représailles, le régime sioniste a lancé une attaque tous azimuts contre la bande de Gaza. Parallèlement, il a multiplié ses incursions contre la Cisjordanie afin de freiner la résistance dans cette région. De nombreux jeunes palestiniens ont été, jusqu’à présent, tués et des centaines d’autres ont été capturés lors des attaques israéliennes contre les villes cisjordaniennes.

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