Le récent voyage de Jordan Bardella en Israël et la montée du fascisme en France mettent en lumière des alliances troublantes et une instrumentalisation politique des tragédies, reflétant des tendances préoccupantes dans notre société.
Une visite controversée : réécriture fallacieuse de l’histoire politique
Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN), a effectué une visite en Israël pour participer à une conférence internationale sur l’antisémitisme à Jérusalem. Lors de cette visite, il a exprimé l’engagement du RN dans la lutte contre l’antisémitisme, qualifiant le voyage d’« engagement total dans la lutte contre l’antisémitisme ». Cependant, cette démarche semble occulter les liens historiques du RN avec des idéologies antisémites et xénophobes. Cet épisode illustre la normalisation de l’extrême droite. L’invitation de Bardella à la conférence en Israël, aux côtés de figures de l’extrême droite européenne, confère une légitimité à des mouvements aux idéologies fascistes et racistes, reflétant une dérive inquiétante dans le paysage politique européen.
Des liens honteux: l’évolution des relations entre l’extrême droite française et Israël
Historiquement, les relations entre la droite française et Israël ont évolué de manière complexe. Après les attaques terroristes sur le sol français, l’extrême droite a « surfé sur la vague sécuritaire », selon Vincent Martigny, professeur de sciences politiques. Cette évolution contraste avec le passé antisémite de certains leaders d’extrême droite, tels que Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national, qui est décédé récemment à l’âge de 96 ans. Aujourd’hui, des figures comme Jordan Bardella sont invitées par le gouvernement israélien, marquant un tournant dans les relations franco-israéliennes. Cette invitation ouvre un nouveau chapitre pour un parti ayant un passé antisémite, reflétant des changements stratégiques dans les alliances politiques. Cependant, cette évolution suscite des réactions contrastées, certains groupes juifs français se distanciant de ces leaders d’extrême droite en visite en Israël, malgré les invitations officielles.
Normalisation du RN et soutien inconditionnel à Israël
Le soutien inconditionnel du RN à la politique israélienne apparaît comme une stratégie délibérée pour normaliser l’image du parti et atténuer son passé antisémite. Marine Le Pen, leader du RN, a exprimé son soutien à Israël même lors de conflits violents, alignant ainsi le parti sur une vision civilisationnelle où Israël est perçu comme un rempart contre l’islamisme. Cette position vise à séduire la communauté juive française et à projeter une image de respectabilité, malgré les liens historiques du RN avec des idéologies antisémites.
Résistance face à la montée du nazisme français et du sionisme israélien
La visite de Bardella en Israël et la montée du fascisme en France ont catalysé une mobilisation populaire. Le 22 mars 2025, des dizaines de milliers de personnes ont défilé à travers la France lors de la Marche des solidarités, exprimant leur inquiétude face à la banalisation des discours d’extrême droite et réaffirmant leur engagement en faveur de l’égalité et de la fraternité. Cet événement, qualifié d’« inédit » par les organisateurs, a réuni près de 600 organisations à travers le pays. Ce phénomène dangereux souligne notre devoir moral de préserver les valeurs chrétiennes et républicaines. En tant que chrétiens, nous devons nous opposer à toute forme de haine et d’intolérance, car le racisme menace directement nos valeurs de solidarité et d’amour du prochain.
Conclusion
Le voyage de Jordan Bardella en Israël et la montée du fascisme raciste en France appellent à l’action pour défendre la dignité humaine et la paix. Il est essentiel que chaque citoyen prenne position contre la montée de l’extrême droite et du racisme, en faisant preuve de vigilance, en s’éduquant à la tolérance et en agissant collectivement pour promouvoir une société juste et fraternelle.