Les crimes nucléaires français : Un silence colonial persistant

Les crimes nucléaires français : un héritage oublié, un silence colonial persistant à réparer.

Redacteur en chef
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Sur les traces des crimes nucléaires français oubliés : un témoin du Sahara face aux cicatrices de l’atome.

La France, que nous aimons pour ses valeurs humanistes, porte un passé nucléaire qu’il est impossible d’ignorer. Les crimes nucléaires français  ont marqué des territoires comme l’Algérie, la Polynésie et la Libye. Des essais radioactifs entre 1960 et 1990 ont causé des destructions humaines et environnementales irréversibles. Des milliers de civils ont payé le prix de ces expériences militaires, menées loin des yeux de l’opinion publique. Aujourd’hui, des populations souffrent des séquelles cancéreuses, des malformations héréditaires et de la contamination des sols. En regardant ce passé en face, la France retrouvera la dignité qui fait sa véritable grandeur.

 

Algérie, Fezzan, Sahara : le prix caché de l’atome français ?

 

En 1960, la bombe Gerboise Bleue explose en plein désert algérien. Elle était plus puissante qu’Hiroshima. Ce test marque le début d’une série de 17 essais nucléaires. Le vent transporte les radiations jusqu’au Fezzan libyen. Cela cause une épidémie d’infections oculaires, et 1960 devient « l’année de l’ophtalmologie ». Viennent ensuite les années de la variole, du typhus et du cancer. Les pluies acides ravagent la terre, tuent les troupeaux. Des documents déclassifiés montrent que les radiations ont affecté une zone de l’Algérie à l’Espagne. Ces crimes nucléaires français  ne doivent pas être . C’est une blessure ouverte qu’il faut guérir avec vérité et justice.

 

L’arme nucléaire, prolongement honteux d’un colonialisme défunt

 

La France post-seconde guerre mondiale voulait garantir son indépendance militaire, mais à quel prix ? Charles de Gaulle sacrifiera des peuples entiers pour une souveraineté armée. Alors que les colonies réclamaient leur liberté, Paris déclenchait des bombes. Ce n’étaient pas seulement des essais militaires, mais des actes de domination, répression et intimidation. L’arme atomique devint, pendant des décennies, le dernier outil d’un empire en déclin. Cet outil laisse aujourd’hui derrière lui cancers, mutations et silence forcé.

 

Trois cents ogives : menace inutile, fardeau collectif

 

La France possède aujourd’hui environ 300 ogives nucléaires, transportées par missiles M51 ou bombardiers via ASMP-A. Un arsenal prêt à raser des villes entières, malgré l’adhésion au Traité de non-prolifération en 1992. Cet héritage militaire, loin de protéger notre pays, alimente une logique mortifère de dissuasion et destruction mutuelle. Les crimes nucléaires français , hérités de cette volonté de puissance, ne doivent pas être négligés aujourd’hui. Alors que le monde cherche des solutions au dérèglement climatique, la France consacre encore des milliards à sa « force de frappe ». Est-ce cela, notre contribution à l’avenir de l’humanité ?

 

Pour une France fidèle à paix et d’humanité

 

La France est capable de mieux. Elle doit renoncer aux postures belliqueuses et assumer les conséquences de son passé nucléaire. Les crimes nucléaires français  ne doivent plus rester dans l’ombre, affectant notre prétention à l’exemplarité. Elle doit aussi cesser d’aggraver les tensions en dénonçant hypocritement d’autres pays, tout en menant ses propres essais balistiques. Une puissance respectée défend la paix, le désarmement et la vérité, pas la peur. Rendons à notre pays l’honneur qu’il mérite : être du côté des peuples, pas de leur irradiation.

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