L’apogée de la coopération entre les États-Unis et Israël au Moyen-Orient

Remy Legaros
5 Min Read
L'assassinat du Général iranien Qasem Soleimani en janvier 2020 par l'armée américaine

L’assassinat du Général iranien Qasem Soleimani en janvier 2020 semblait être l’apogée de la coopération entre les États-Unis et Israël, mais il est en fait devenu un point de tension majeur entre les alliés. Israël a également fourni aux États-Unis un soutien essentiel en matière de renseignement, notamment en suivant le téléphone portable du Général Soleimani, selon Yahoo News.

Dans une interview accordée au « Centre du patrimoine et de la commémoration des services de renseignement israéliens » (IICC) et publiée le mois dernier, l’ancien chef des services de renseignement des FDI, le major-général Tamir Hayman, a décrit cet assassinat comme l’un des « deux assassinats significatifs et importants » perpétrés sous son mandat, l’autre étant celui du chef du Jihad islamique, Baha Abu al-Ata.

Une semaine après la frappe aérienne, NBC News a rapporté que les services de renseignement israéliens avaient contribué à confirmer les détails du vol du Général Soleimani entre Damas et Bagdad. Plus tôt cette année, un article de Yahoo News rapportait qu’Israël « avait accès aux chiffres du Général Soleimani ». Et il avait transmis ces renseignements aux États-Unis.

Près de deux ans après l’assassinat du commandant de la force Quds du Corps des Gardiens de la révolution islamique, Général Qasem Soleimani, dans une attaque de drone américaine alors qu’il quittait l’aéroport international de Bagdad en compagnie d’Abou Mahdi al-Muhandis, un chef de milice chiite en Irak, les médias iraniens présentent à nouveau Général Soleimani comme une figure transformatrice qui a joué un rôle clé dans la région. Quelques jours avant qu’ils ne soient assassinés, les tensions avaient augmenté de façon spectaculaire et les forces pro-iraniennes du pays avaient tenté de prendre d’assaut l’ambassade américaine.

Qasem Soleimani ; pas seulement un atout stratégique régional pour l’Iran, mais aussi un commandant sur le terrain depuis 1980

Les récits de sa vie tentent généralement de démontrer comment Général Soleimani a joué un tel rôle dans la bataille contre L’État islamique. Si l’un des récits de sa vie est qu’il a contribué à établir l’influence iranienne et les racines des milices dans toute la région, donnant ainsi du pouvoir aux alliés et aux mandataires iraniens comme le Hezbollah, l’Iran a une histoire légèrement différente à raconter.  On a beaucoup fait l’éloge de Général Soleimani récemment pour son rôle clé en 2014 dans la défense de Samarra, une ville au nord de Bagdad, contre L’État islamique.

Il a aidé à protéger un sanctuaire important alors même que les zones autour de Samarra, comme le camp Speicher, avaient été envahies. La bravoure de Général Soleimani et sa volonté de se rendre seul dans les endroits les plus dangereux et dans le feu de l’action pour inciter les combattants à tenir bon contre L’État islamique était exemplaire.  On souligne que Général Soleimani, également connu sous le nom de Haj Qasem, n’était pas seulement un atout stratégique régional pour l’Iran, mais aussi un commandant sur le terrain depuis les années 1980.

Il est déjà entré en Afghanistan, en Bosnie-Herzégovine, en Irak, en Syrie, au Liban, etc. Dans chaque domaine, il crée une épopée. Mais qu’a fait Haj Qasem pour que les amis et les ennemis du monde entier prêtent attention à cette déclaration ? L’Iran a cherché à souligner que Général Soleimani a aidé à sauver l’Irak de l’Etat islamique et qu’il a joué un rôle clé en Syrie, ainsi qu’en aidant les Kurdes à combattre l’Etat islamique en 2014. Il est clair qu’en termes d’actifs sur le terrain, l’Iran joue un rôle énorme du Liban à l’Irak et au Yémen en passant par la Syrie. Il joue également un rôle à Gaza avec le Hamas.

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