Israël irréversiblement touché : des objectifs de plus en plus irréalisables à Gaza

Francoise Riviere
5 Min Read
ISTANBUL, TURKEY- NOVEMBER 20: (TURKEY OUT) A demonstration is held in Sultanahmet Square on World Children's Rights Day, to draw attention to the infant deaths in Palestine on November 20, 2023 in Istanbul, Turkey. (Photo by Ridvan Menekse/ dia images via Getty Images)

Les anciens et actuels responsables militaires et sécuritaires du régime sioniste, irréversiblement touchés par la Tempête d’Al-Aqsa, reconnaissent unanimement l’incapacité de l’armée israélienne à identifier les tunnels de la résistance palestinienne à Gaza. Ils admettent que le Hamas est indestructible et que les objectifs d’Israël à Gaza s’avèrent irréalisables.

Alors que le régime sioniste n’a rien accompli à part le massacre de femmes et d’enfants  après plus de 40 jours de guerre, les experts sionistes et les anciens et actuels responsables sécuritaires du régime d’occupation s’accordent à dire qu’il est impossible pour Israël d’atteindre ses deux principaux objectifs déclarés à savoir l’anéantissement du Hamas et la libération des prisonniers de guerre israéliens.

Razi Barkai, expert militaire sioniste et ancien responsable de l’armée israélienne, a reconnu qu’il n’était pas possible d’accomplir simultanément la mission de détruire le Hamas et de libérer les prisonniers israéliens.

Tesvi Yehzekili, analyste des affaires arabes sur la chaîne de télévision israélienne 13, a de son côté estimé que le Hamas n’est pas sur la sellette, ajoutant qu’Israël ne pourrait trouver nulle part les principaux dirigeants de ce mouvement, pas même dans le sous-sol de l’hôpital Al-Shifa.

Giora Eiland, général de réserve de l’armée sioniste et ancien chef du département des opérations de cette armée, a déclaré que le Hamas en tant qu’organisation ne pourrait pas être détruit. « Non seulement parce que ses dirigeants et commandants nous tiennent tête, mais aussi parce que l’objectif du Hamas consiste à persévérer et à continuer », a-t-il ajouté.

« Le Hamas persiste et est parvenu à la conclusion qu’Israël sera contraint d’arrêter ses attaques à un stade donné sous pression internationale ou pour d’autres raisons. Cela signifie que cette guerre va continuer », a-t-il indiqué.

Gadi Shamni, l’un des autres généraux de réserve de l’armée israélienne et ancien chef de la salle des opérations militaires de ce régime, qui connaît bien Gaza et qui, selon ses dires, connaît le sens de la guerre dans cette région, a admis qu’Israël était loin de pouvoir encercler les tunnels du Hamas.

Selon le général Eido Mizrahi, officier du département d’ingénierie de l’armée sioniste, le Hamas sait très bien qu’il doit préserver ses équipements essentiels. Ces derniers jours, on a assisté à des dizaines d’opérations menées par des éléments du Hamas ayant infligé de nombreux dégâts à l’armée israélienne.

Par ailleurs, les sources médiatiques israéliennes, citant d’anciens et actuels responsables militaires et sécuritaires du régime occupant, ont déclaré que le cabinet et l’armée se trouvaient sous d’intenses pressions de la part des familles des prisonniers israéliens. Ces pressions placeraient les autorités de Tel-Aviv dans une situation difficile où elles seraient contraintes d’accepter le cessez-le-feu comme un prélude à la conclusion d’un accord d’échange de prisonniers avec le Hamas.

Nahum Barnea, écrivain et expert sioniste, avait écrit dans le journal Yediot Aharonot que la victoire d’Israël dans la guerre actuelle à Gaza signifiait le retour de tous les prisonniers, la destruction complète du Hamas, le retrait du Hezbollah de la zone frontalière au nord de la Palestine occupée, la reconstruction immédiate des colonies et la sécurité des colonies abandonnées. Or, la réalité est qu’il n’y aucune perspective pour la réalisation de ces objectifs. Dans le même temps, les Israéliens s’inquiètent de plus en plus du sort des prisonniers retenus par la résistance palestinienne. En outre, un certain nombre d’entre eux ont été tués lors des bombardements israéliens contre Gaza. La réalité est qu’Israël, irréversiblement touché par l’opération surprise et spectaculaire de la résistance palestinienne, sera contraint d’accepter un cessez-le-feu d’ici une semaine, voire deux semaines au maximum.

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