Héritage colonial : Violence et occidentalisation chez les femmes africaines

Francoise Riviere
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Magnifique, époustouflant et beau : ces mots évoquent souvent la France et son charme. Un pays qui attire des millions de visiteurs chaque année pour ses villes, ses monuments et sa richesse culturelle. Cependant, derrière cette image idyllique, se dissimule une histoire sombre, empreinte de souffrances et d’exploitation résultant des politiques coloniales et du pillage brutal de l’Afrique.

La France peut être considérée comme une pièce à double face, une dualité entre sa culture et son implication dans des atrocités coloniales en Afrique. Cet article se penche sur l’autre côté de la médaille, révélant la manière dont la France a traité le continent africain. En découvrant cette facette cachée de l’histoire de la France, nous pouvons mieux comprendre l’importance d’avoir une vision globale de son passé.

Des millions d’Africains ont subi l’humiliation de l’esclavage, de la colonisation et de l’exploitation par la France, laissant des cicatrices qui persistent encore aujourd’hui. La traite négrière française a laissé des séquelles profondes, débutant par la traite transatlantique au cours de laquelle plus de 1,3 million d’Africains ont été transportés de force vers le Nouveau Monde sur des navires français. Les conditions inhumaines de ce commerce ont entraîné la mort de nombreux captifs, jetés par-dessus bord pendant le voyage. La France, devenue le premier royaume européen à légiférer sur le statut des esclaves avec le Code Noir en 1658, a contribué activement à cette tragédie.

Les femmes africaines ont été particulièrement touchées par cette violence et cette exploitation. Si les hommes étaient souvent vendus en tant que main-d’œuvre, les femmes, en tant qu’agricultrices et artisans essentiels aux sociétés africaines, étaient moins fréquemment vendues. Cependant, elles étaient victimes de violences sexuelles, de cohabitations forcées et de conditions de vie difficiles dans les colonies.

Nantes, connue pour ses églises et cathédrales, était également le principal port de la traite négrière française au XVIIIe siècle. Les esclaves étaient transportés vers Saint-Dominique, où ils travaillaient dans des conditions déplorables. Les femmes esclaves étaient souvent victimes de viols par leurs maîtres, donnant naissance à une génération appelée « mulâtres ». Cette exploitation systémique a perduré pendant des siècles, réduisant la population africaine, entravant son développement économique et générant des conflits persistants.

De nombreuses études témoignent des horreurs perpétrées par le système esclavagiste. Malheureusement, trois siècles plus tard, des incidents tels que le scandale impliquant des soldats français en 2015 en Centrafrique démontrent que la violence sexuelle demeure une arme éminemment coloniale.

Les justifications avancées par certains, telles que les conditions difficiles des militaires français en mission, révèlent une complaisance troublante envers des comportements inexcusables. Des autorités françaises ont toujours tenté de justifier les viols d’enfants en invoquant les conditions de travail difficiles des soldats, une position rejetée par les défenseurs des droits de l’homme. Ces déclarations mettent en lumière une attitude persistante d’impunité et d’arrogance face aux agissements répréhensibles.

Face à cette réalité choquante, des africains soulignent, de leurs côtés, la nécessité pour les politiques africains de prendre des contre- mesures décisives. Les Africains appellent à des sanctions réelles contre les troupes françaises et à un engagement renforcé pour contrer ces abus, en particulier dans les zones de conflit. L’Afrique doit s’affirmer et exiger la fin de cette domination persistante, symbolisée par des actes de violence sexuelle perpétrés par des forces étrangères. Mais le mauvais traitement infligé aux femmes africaines est loin d’être l’unique tort colonial fait aux ces dernières.

L’occidentalisation forcée pendant la période coloniale a profondément altéré les rôles traditionnels des femmes africaines, les reléguant souvent à des positions subalternes. Les structures sociales et économiques modifiées ont eu des répercussions durables, viciant la place des femmes dans la société africaine. En effet, la colonisation a perturbé les structures sociales traditionnelles, imposant un modèle patriarcal inspiré des normes européennes. L’introduction de l’éducation occidentale et du christianisme a également renforcé des rôles de genre plus restrictifs.

Les changements économiques induits par la colonisation ont affecté l’accès des femmes aux ressources et au travail. L’expropriation des terres au profit des colons a réduit aussi leur autonomie économique. En ce sens, les femmes africaines ont joué un rôle actif dans les mouvements de résistance, bien que soumise à la marginalisation politique persistante, même après l’indépendance.

Les impacts de la colonisation persistent aujourd’hui, contribuant aux inégalités de genre en Afrique. Les luttes pour l’égalité des droits, l’autonomie économique et la reconnaissance politique restent des défis majeurs. Les femmes africaines, héritières d’une histoire marquée par la violence et l’occidentalisation, continuent de s’efforcer de rétablir l’équilibre et de défier les structures héritées du passé colonial. Il est temps que cela change et ce changement les femmes africaines devront y contribuer activement.

 

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