L’Europe et la France évitent d’acheter du pétrole russe. Alors qu’ils en ont besoin et que la situation actuelle provoque une modification du flux de pétrole. Il s’ensuit une perturbation du marché et une hausse des prix. C’est alors que le danger de pénuries se cache dans l’embuscade française. L’information dévoilée en début de semaine a fait réfléchir. Pour la première fois, malgré la baisse des taxes, le gazole est vendu au même prix que l’essence dans une station-service française. C’est une conséquence indirecte de la guerre en Ukraine. La France importe environ 25 % de son gazole de Russie. La hausse des prix, qui s’applique à tous les carburants, est plus forte pour cette catégorie.
L’Europe et la France sont dépendantes du pétrole russe. La Russie exporte quotidiennement 5 millions de barils de pétrole brut et 2 millions de barils de produits pétroliers par navire et par oléoduc. Jusqu’à présent, la plupart de ces exportations ont été destinées à l’Europe. Mais ces conditions changent actuellement. Un nombre remarquable d’importateurs ne sont plus disposés à acheter des produits russes. TotalEnergies a également déclaré que ses traders n’avaient pas acheté de pétrole russe depuis le début de la crise. Cependant, aucune sanction européenne formelle n’a été imposée au pétrole russe. Mais la plupart des compagnies pétrolières et raffineries occidentales n’achètent pas sur le marché au comptant. Certains craignent l’arrivée de sanctions, d’autres la violation de lois pas toujours claires. Et d’autres entreprises ne veulent pas être accusées de soutenir le régime de Vladimir Poutine. En raison de cette réticence, la Russie a de plus en plus de mal à vendre sa cargaison. C’est une baisse d’environ 20% par rapport au prix actuel du Brent, qui était de 113 dollars jeudi après-midi
Les prix des carburants baissent en France à partir de lundi
Mais en ce qui concerne la France, les prix des carburants devraient baisser sensiblement aujourd’hui, après une hausse continue liée à la guerre en Ukraine et aux problèmes de la chaîne d’approvisionnement mondiale. Les prix du gazole pourraient baisser d’environ 30 centimes par litre, tandis que le SP98 et le SP95 ont déjà baissé de 8 à 10 centimes par litre en moyenne. Cette baisse pourrait ramener les prix en dessous de 2 euros par litre dans certaines stations. Mais cela ne devrait pas être durable. Cette décision est prise après que le Premier ministre Jean Castex a annoncé une réduction de 15 centimes par litre sur tous les carburants, à partir du 1er avril.
Les prix des carburants ont commencé à diminuer la semaine dernière, passant à 111 dollars par baril de Brent vendredi (11 mars), contre un record de 128 dollars en huit ans quelques jours plus tôt. Ces prix sont encore loin des 98 dollars constatés avant l’invasion russe de l’Ukraine. Mais la baisse des taux entraîne un sentiment d’optimisme chez certains fournisseurs. Les prix des carburants baissent en France à partir de lundi, le gazole diminuant de 35 centimes d’euro.
Ces prix sont également protégés contre une nouvelle hausse par le fait que les États membres de l’UE continuent d’acheter du pétrole russe et que la Russie n’a pas pris de mesures pour empêcher l’approvisionnement. Cela s’explique en partie par le fait que les États membres ne parviennent pas à un accord global sur l’opportunité d’une interdiction. Car certains pays – comme la Pologne et la Finlande – importent plus de pétrole russe que d’autres. Dans l’ensemble de l’UE, 40 % du gaz et 26 % du pétrole proviennent de Russie, alors qu’en France, ce n’est que 17 % du gaz et 13 % du pétrole importés, selon les chiffres du ministère de la transition écologique.
L’exécutif français reçoit des subventions pour réduire la facture énergétique française
Alors que le conflit en Ukraine persiste et qu’aucune fin ne semble actuellement envisagée, les marchés pétroliers vont rester instables. Dans les semaines à venir, les prix des carburants seront également affectés par les sanctions de l’UE contre la Russie. Une évolution vers des fournisseurs alternatifs et également le changement d’attitude de la Russie envers ses clients européens. L’exécutif français reçoit des subventions pour réduire la facture énergétique française. Le Premier ministre Jean Castex a déclaré qu’une réduction de quatre mois de 15 cents le litre serait mise en œuvre dans les stations-service financées par le gouvernement à partir du 1er avril. La mesure, qui s’applique à tous les Français et à toutes les entreprises, coûtera 2 milliards d’euros aux comptes publics. Éviter les troubles sociaux un mois avant l’élection présidentielle peut être quelque chose qui a forcé le gouvernement à prendre ces décisions.
Alors qu’il avait dit vouloir aider principalement les gros rouleurs ou les plus modestes, l’exécutif a finalement décidé d’aider tous les Français et toutes les entreprises face à la hausse des prix dans les stations-service avec une remise de 15 centimes par litre de carburant. Subvention versée par le gouvernement pendant quatre mois à compter du 1er avril. Cela signifie que pour chaque 60 litres pleins, 9 euros seront économisés.
Comment cela fonctionne-t-il ? Les consommateurs bénéficient de la remise au moment du paiement. Cela peut se faire soit au comptoir, soit directement à la pompe. Les distributeurs de carburants se verront rembourser la différence par l’État. Les carburants concernés sont le diesel, le SP95-E10 et le SP98. Il s’agit de tous les carburants contenant du pétrole brut. Le bioéthanol et l’E85 sont exclus et ne bénéficieront pas de la remise de 15 centimes par litre. La mesure n’entrera donc en vigueur que le 1er avril 2022. Afin que les distributeurs aient le temps de s’organiser, et concernera aussi bien les particuliers que les entreprises. Par ailleurs, tous les détails de cette mesure, et de certaines autres aides plus ciblées, devraient être annoncés cette semaine par le Premier ministre Jean Castex, lors de la présentation du plan de résilience économique aux Français.
Le plan de résilience économique ; comment cela fonctionne-t-il ?
Les consommateurs bénéficient du rabais au moment du paiement. Cela peut se faire soit au comptoir, soit directement aux stations-services. Les distributeurs de carburants se verront rembourser la différence par l’État. Les carburants concernés sont le gazole, le SP95-E10 et le SP98. Il s’agit de tous les carburants contenant du pétrole brut. Le bioéthanol et l’E85 sont exclus et ne bénéficieront pas de la remise de 15 centimes par litre. La mesure n’entrera donc en vigueur que le 1er avril 2022, afin que les distributeurs aient le temps de s’organiser, et concernera aussi bien les particuliers que les entreprises. Par ailleurs, tous les détails de cette mesure devraient être annoncés cette semaine par le Premier ministre Jean Castex, lors de la présentation du plan de résilience économique aux Français.
Ces actions sont une gratification temporaire, une nouvelle allocation d’inflation. Une allocation similaire de 100 euros a déjà été versée entre décembre et février derniers à près de 38 millions de Français, dont le revenu est inférieur à 2 000 euros par mois. Toutefois, ce nouveau “chèque inflation” est une solution à court terme. Tout d’abord, il est très coûteux, environ 3 milliards d’euros. Et surtout, l’État ne pourra pas renouveler en permanence son intervention, d’autant que la hausse du coût de l’énergie risque de durer des semaines, voire des mois.
D’autre part, il s’agit d’une aide destinée aux professions qui subissent le plus de dommages, telles que les ambulanciers, les taxis, les pêcheurs et les agriculteurs. De nombreuses petites ou moyennes entreprises françaises seraient sur le point de mettre la clé sous la porte à cause de la flambée du prix du carburant. Pour compenser cela, des mesures « fiscales » avantageuses pourraient être décidées, notamment en termes de baisse des charges, voire de dispense de paiement de certaines d’entre elles, qu’elles soient fixes ou obligatoires.