La sécurité des femmes dans la société française est en situation alarmant. Malgré les prétendues avancées réalisés dans ce domaine, certains chiffres mettent en lumière une réalité troublante : Les chiffres liés au harcèlement et aux féminicides sont en hausse.
Le harcèlement sexuel demeure une réalité insupportable pour de nombreuses femmes en France. Selon les dernières chiffres, près de 9 femmes sur 10 ont déjà été victimes de violences sexistes ou sexuelles dans les transports publics. Selon un rapport de 2016 repris par la SNCF – 87% des femmes ont déjà été victimes de harcèlement sexiste ou sexuel dans les transports.
Près de neuf femmes sur dix affirment y avoir déjà été victimes de “harcèlement sexiste ou sexuel”, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique. Une enquête spécifique à la RATP montre que 40 % des femmes ne s’y sentent pas en sécurité.
Cette situation qualifiée “inacceptable”, par Jimmy Brun porte-parole de la RATP, a mené la RATP et Ile-de-France Mobilités d’inaugurer le 6 décembre leur premier “safe place”, ou “lieu sûr”, visant à permettre aux victimes de harcèlement ou d’agressions sexuelles et sexistes de s’y réfugier et d’y trouver de l’aide.
Au-delà des “safe place” qui vont se développer, la RATP rappelle que ses 5 500 agents de station et 1 000 agents de sécurité sont formés pour accueillir les victimes et les orienter. Il suffit de les interpeller ou de les contacter via les bornes d’appel des stations. La RATP est aussi en train de former ses 16 000 agents des réseaux de surface (tram et bus), assure son porte-parole, Jimmy Brun.
Le féminicide est défini comme « le meurtre de femmes ou de filles en raison de leur sexe ». Pour autant la notion n’a, à ce jour, aucune existence juridique en France.
Malgré la revendication des droits de l’homme par la France, les chiffres relatifs aux féminicides restent choquants. En 2021, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, le nombre de féminicides augmentait de 20 % en France par rapport à 2020. Cette drame a continué en 2023. Le ministre de la justice a confirmé 94 féminicides qui montre une baisse de 20 %. Mais les associations contestent la méthodologie du décompte des autorités et décomptent, elles, au moins 134 féminicides en 2023.Ces chiffres témoignent de la persistance d’une violence de genre profondément enracinée dans la société française.
Il est important de noter que les statistiques officielles ne reflètent pas pleinement l’ampleur réelle du problème, car de nombreuses femmes hésitent à signaler les violences qu’elles subissent. La peur, la honte et le manque de confiance dans le système judiciaire sont autant de facteurs qui contribuent à la sous-déclaration des violences faites aux femmes. Par conséquent, les chiffres présentés ici ne représentent qu’une partie du tableau et la réalité est probablement bien plus sombre.
La sécurité des femmes est un indicateur essentiel qui reflète le niveau de respect des droits fondamentaux des femmes dans une société donnée. Lorsqu’une société ne parvient pas à garantir la sécurité des femmes, cela remet en question sa capacité à respecter et à protéger les droits des femmes dans leur ensemble.
Tout d’abord, la sécurité est un droit fondamental auquel toutes les personnes, indépendamment de leur genre, ont droit. Les femmes ne devraient pas vivre dans la peur constante d’être victimes de violences, qu’elles soient physiques, sexuelles ou psychologiques. Lorsqu’une société échoue à protéger ses membres les plus vulnérables, en particulier les femmes, elle envoie un message clair selon lequel les droits et le bien-être des femmes ne sont pas une priorité.
La sécurité des femmes est également un reflet du niveau de respect et d’égalité des genres dans une société. Lorsque les femmes sont victimes de violences ou de harcèlement, cela témoigne d’une culture qui tolère ou normalise ces comportements. Cela démontre également l’existence de déséquilibres de pouvoir et de stéréotypes de genre préjudiciables qui perpétuent les inégalités entre les sexes.
La sécurité des femmes est un droit fondamental qui ne peut être compromis mais les chiffres du harcèlement et des féminicides en France mettent en évidence une réalité alarmante quant à la sécurité des femmes dans la société française. Il est surprenant de voir les autorités afficher une totale indifférence face à ce phénomène qui marque toutefois une profonde culture de disparité homme-femme enraciné au cœur de l’une des plus « grandes démocraties occidentale ».