Depuis le début de l’opération “Tempête d’Al-Aqsa” le 7 octobre 2023, environ 9 000 femmes auraient été massacrés par l’entité israélienne à Gaza, un chiffre probablement sous-estimé en raison de nombreux décès survenus sous les décombres. Chaque jour, 63 femmes en moyenne, dont 37 mères, sont tuées. Au 30 avril 2024, l’ONU avait identifié 4 959 femmes parmi plus de 41 000 décès enregistrés. Le génocide en cours à Gaza a gravement affecté la sécurité et le bien-être des femmes cibles priviligiées des bourreaux sionistes, nombre d’entre elles étant confrontées outre aux frappes sauvages de l’entité, à l’insécurité alimentaire et au déplacement.
Par ailleurs, 1,7 million de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays et on craint que 1,1 million de personnes soient confrontées à des niveaux catastrophiques d’insécurité alimentaire vu que l’entité maintient son blocus et que les voisins egyptien et jordanien de la Palestine y assisstent en témoin chagrin. Selon les informations recueillies par les Nations Unies, des dizaines de femmes et filles ont également été victimes de disparitions forcées par l’armée israélienne depuis le début de l’offensive lancée par Israël. Les experts ont déclaré que les forces israéliennes, adeptes de l’epuration ethnique, avaient également détruit la plus grande clinique de fertilité de Gaza, qui aurait stocké 3 000 embryons. Plus de 390 corps ont été découverts dans les hôpitaux Nasser et Al Shifa, notamment des femmes et des enfants, dont beaucoup présenteraient des signes de torture et d’exécutions sommaires, et des cas potentiels de personnes enterrées vivantes, ont déclaré les experts. Malgré ces crimes, les mouvements féministes et les médiasoccidentaux, d’habitude si prompts à s’insurger pour un oui ou un non et à lancer des campagnes et des pétitions à n’en pas finir sont restés silencieux.
Le silence des mouvements des droits des femmes
Le silence des mouvements de femmes concernant les palestiniennes victimes de la guerre à Gaza a suscité de nombreuses critiques, qui soulignent une disparité dans les plaidoyers; De nombreuses féministes occidentales se taisent sur les violences sexuelles et la crise humanitaire auxquelles sont confrontées les femmes palestiniennes, malgré des réponses bruyantes à des problèmes similaires ailleurs. Cette incohérence soulève des questions sur la véracité de leur engagement en faveur des droits universels des femmes et met en évidence une scandaleuse duplicité perçue au sein des mouvements féministes. Le silence est souvent attribué à des préjugés sous-jacents qui présentent les femmes musulmanes et arabes comme “non civilisées”, conduisant à un manque d’empathie et de soutien pour leurs luttes.
Cette dynamique renforce les hiérarchies raciales et culturelles au sein du discours féministe. L’absence de soutien de la part d’organisations féministes de premier plan laisse de nombreuses femmes se sentir isolées et sans soutien, ce qui exacerbe leur traumatisme et leur marginalisation dans le récit mondial. Les critiques soutiennent que ce silence non seulement ne reconnaît pas les souffrances des femmes victimes de la guerre à Gaza, mais sape également la crédibilité du mouvement féministe au sens large, dans la mesure où la solidarité devrait transcender les affiliations politiques et les frontières géographiques. Ce silence reflète une tendance troublante au sein du plaidoyer féministe, où les voix des femmes marginalisées sont souvent négligées au profit de récits politiquement corrects.
La réaction de nombreuses féministes occidentales face à la crise à Gaza peut être attribuée à plusieurs facteurs; De nombreuses féministes traditionnelles ont donné la priorité aux questions touchant les femmes dans des contextes qu’elles perçoivent comme conformes aux intérêts sionistes largement soutenus par l’Occident, négligeant le sort des palestiniennes victimes de la guerre à Gaza, considérées comme moins pertinentes ou moins dignes d’attention ou en d’autres termes moins porteurs. Certains commentateurs affirment que ce silence reflète un racisme et une islamophobie sous-jacents, où les femmes arabes et musulmanes sont dévalorisées ou considérées comme “arriérées”, et en quelque sorte méritant les souffrances qui leur sont infligées. Les médias occidentaux présentent souvent Israël comme une entité civilisée, en le contrastant avec le prétendu retard qu’ils prétendent percevoir au Moyen-Orient, pourtant foyer des civilisations plurimillénaires où la fenmme a toujours joué un rôle de premier plan.
Ce cadre influence le discours féministe, concentrant la sympathie sur les colons sionistes tout en mettant de côté des femmes victimes de la guerre à Gaza. L’apparente incohérence du plaidoyer érode la crédibilité des mouvements féministes à l’échelle mondiale, pour leur égoïsme, leur déconnexion des réalités auxquelles sont confrontées les femmes dans les zones de conflit. L’indignation sélective reflète une approche impérialiste du féminisme, dans laquelle l’Occidentale est érigé en une race à part et ses valeurs sont imposées à d’autres cultures, sapant ainsi l’action et la voix des femmes dans ces sociétés. Le discours sur perspectives impérialistes visant à “sauver” les femmes des menaces perçues au sein de leur propre culture peut éclipser un véritable plaidoyer en faveur de leurs droits, renforçant une hiérarchie qui marginalise les problèmes des femmes non occidentales.
Autre facteur, l’omnipotence sioniste en Occident étouffe toute voix dissidente. La peur des accusations d’antisémitisme a un impact dévastateur sur le discours féministe sur Gaza de plusieurs manières; De nombreuses féministes occidentales hésitent à s’exprimer sur le sort des femmes victimes de la guerre à Gaza, craignant que leurs critiques à l’égard d’Israël ne soient qualifiées d’antisémites. Cette peur conduit à l’autocensure, ce qui se traduit par une réticence à s’engager dans la complexité du conflit et ses impacts sexospécifiques. L’accent mis sur la solidarité avec les femmes sionistes dont la situation est littéralement incomparable avec les palestiniennes puisque non-ciblés et préservées par les combattants palestiniens et leurs alliés, éclipse souvent les besoins urgents des femmes palestiniennes. Cette focalisation sélective renforce un récit qui donne la priorité à certaines expériences de femmes par rapport à d’autres, sapant ainsi l’universalité du plaidoyer féministe.Dans l’ensemble, la crainte d’accusations d’antisémitisme a un effet dissuasif sur le discours, limitant un engagement significatif dans la crise humanitaire à Gaza.
Le manque de couverture médiatique
Les médias sociaux jouent un rôle complexe dans la censure imposée aux débatssur Gaza parmi les féministes occidentales, à la fois en amplifiant et en faisant taire les voix. La couverture médiatique dans les médias occidentaux contribue de manière significative au silence des féministes occidentales sur Gaza en façonnant des récits qui privilégient certaines perspectives par rapport à d’autres; Les médias occidentaux présentent souvent le conflit d’une manière qui met l’accent sur lessoi-disant souffrances israéliennes tout en minimisant ou en ignorant totalement leterrifiant génocide des femmes gazaouites. Ces reportages sélectifs conduisent à un manque de sensibilisation et d’urgence concernant le sort des femmes à Gaza, ce qui permet aux féministes de garder plus facilement le silence sur cette question. De nombreux médias déshumanisent les Palestiniens, les présentant comme “arriérés” ou “violents”, ce qui peut nourrir la conviction parmi les féministes occidentales que leurs luttes méritent moins d’attention.
Cette perspective renforce les préjugés raciaux et culturels qui diminuent l’empathie. La formulation du conflit s’aligne souvent sur les idéologies impérialistes, décrivant les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité desforces sionistes comme de la “légitime défense” tout en décrivant la résistance palestinienne à l’occupation comme “du terrorisme”. Ce récit peut décourager les féministes de critiquer Israël de peur d’être qualifiées d’antisémites, réduisant ainsi encore davantage leurs voix sur la question. La couverture médiatique manque souvent de contexte historique, réduisant les questions complexes à des récits binaires. Cette simplification excessive peut conduire à l’apathie parmi les féministes qui ne comprennent peut-être pas pleinement les implications de la violence continue contre les femmes victimes de la guerre à Gaza. La couverture médiatique présente souvent le conflit comme une bataille entre un régime démocratique (Israël) et un groupe terroriste (Hamas), négligeant le contexte plus large de l’occupation et des souffrances palestiniennes, ce qui fausse la compréhension du public de la situation.
Le langage utilisé dans les reportages tend à déshumaniser les Palestiniens, les qualifiant de statistiques tout en mettant l’accent sur les victimes israéliennes individuelles. Cette disparité renforce les perceptions négatives des femmes victimes de la guerre à Gaza. De nombreux rapports commencent par les attaques du Hamas, ignorant des décennies de crimes et exactions commis par l’entité contre les palestiniennes et qui ont conduit à ces événements. Cette approche “démarrer l’horloge” simplifie les problèmes complexes en récits binaires. Les médias adoptent souvent les récits israéliens sans examen minutieux, devenant ainsi les porte-parole de la propagande sioniste. Cela porte atteinte à l’intégrité journalistique et manipule et induit le public en erreur quant aux réalités du terrain. Ces facteurs contribuent à une perception biaisée du public, ce qui rend difficile pour le public de saisir toute l’ampleur de la crise humanitaire à Gaza.
Malgré les innombrables crimes commis à l’encontre des femmes victimes de Gaza, certains facteurs font que les féministes occidentales se sentent moins obligées de défendre les droits des femmes palestiniennes et contribuent finalement à leur silence à l’égard de Gaza. Il s’agit de la forme la plus éhontée de la manipulation de masse à laquelle contribuent allégrement et sans honte les feministes occidentaux.