Comment Israël s’approvisionne-t-il en pétrole ?

Francoise Riviere
5 Min Read
KFAR AZA, ISRAEL - OCTOBER 10: IDF soldiers guard near a waving Israeli flag outside Kibbutz Kfar Aza where dozens of civilians were killed days earlier in an attack by Hamas militants on this near the border with Gaza, on October 10, 2023 in Kfar Aza, Israel. Israel has sealed off Gaza and conducted airstrikes on Palestinian territory after an attack by Hamas killed hundreds and took more than 100 hostages. On October 7, the Palestinian militant group Hamas launched a surprise attack on Israel from Gaza by land, sea, and air, killing over 700 people and wounding more than 2000. Israeli soldiers and civilians have also been taken hostage by Hamas and moved into Gaza. The attack prompted a declaration of war by Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, and ongoing retaliatory strikes by Israel on Gaza killing hundreds. (Photo by Alexi J. Rosenfeld/Getty Images)

Faisant référence aux récentes déclarations du Leader iranien  concernant la cessation des exportations de pétrole vers le régime sioniste, l’entreprise américaine spécialisée dans l’information et l’analyse financière S&P Global a écrit qu’Israël Israël ne possède pratiquement aucune production nationale de pétrole et importe environ 300 000 b/j de brut pour le traiter dans ses deux raffineries de Haïfa et d’Ashdod.

Le 1er novembre, l’Ayatollah Ali Khamenei a exhorté les États islamiques à cesser d’exporter du pétrole vers Israël, alors que Téhéran continue d’appeler ses paires au sein de l’OPEP à riposter face à l’escalade des atrocités israéliennes à Gaza.

« Ce sur quoi les gouvernements islamiques devraient insister, c’est l’arrêt immédiat des crimes qu’ils commettent à Gaza et des bombardements », a déclaré L’Ayatollah Khamenei. « Ils devraient bloquer les exportations de pétrole et de produits alimentaires vers le régime sioniste. Eux, les Etats islamiques, ne devraient pas coopérer économiquement avec le régime sioniste », a-t-i insisté.

Selon S&P Global,  ces commentaires font suite à une frappe aérienne le 31 octobre contre un camp de réfugiés dans le nord de Gaza.

Plus tôt, Hossein Amir-Abdollahian, le ministre iranien des Affaires étrangères, avait appelé au boycott du régime israélien après le bombardement de l’hôpital baptiste Al-Ahli de Gaza.

Selon cette base spécialisée, Israël ne produit quasiment pas de pétrole et importe 300 000 barils de pétrole brut par jour pour le traiter dans ses deux raffineries de Haïfa et d’Ashdod.

Environ la moitié des volumes comprennent du brut CPC Blend d’origine kazakhe exporté via le port russe de Novorossiisk sur la mer Noire et de l’Azeri Light expédié d’Azerbaïdjan via le port méditerranéen turc de Ceyhan, selon les données de S&P Global.

Le Kazakhstan et l’Azerbaïdjan sont tous deux membres de l’Organisation de la coopération islamique, qui se présente comme la « voix collective du monde musulman » pour « sauvegarder et protéger les intérêts du monde musulman ».

Ils ne sont également pas membres de l’OPEP de la coalition plus large OPEP+, qui doit se réunir le 26 novembre à Vienne.

Israël s’approvisionnait également auparavant en partie en brut dans la région semi-autonome du Kurdistan irakien, mais tous les flux irakiens via Ceyhan ont été suspendus en raison d’un conflit juridique en cours impliquant Ankara, Bagdad et Erbil.

A la suite d’une décision arbitrale de la Chambre de commerce internationale (CCI) ordonnant à Ankara de verser une compensation à Bagdad pour les exportations non autorisées du gouvernement régional du Kurdistan (GRK) de 2014 à 2018, la Turquie a alors arrêté le 25 mars le flux de pétrole sur la route d’exportation dans le nord de l’Irak.

Avant cela, la Chambre de Commerce Internationale avait condamné la Turquie à payer 1,5 milliard de dollars de dommages et intérêts pour avoir exporté du pétrole de la région du Kurdistan sans l’autorisation du gouvernement central irakien. Cependant, lors de discussions informelles, des responsables turcs en colère ont déclaré qu’ils obligeraient l’Irak à payer des dommages et intérêts.

La Turquie prétend que ce pipeline, qui traverse une région sujette aux tremblements de terre, a été endommagé par des inondations et a par conséquence commencé les travaux de maintenance de ce pipeline.

Les responsables turcs ont annoncé il y a deux mois que l’inspection de l’oléoduc était terminée et qu’il serait bientôt prêt à être opérationnel, mais son exploitation n’a pas encore repris. Parallèlement, des sources bien informées ont déclaré qu’elles ne s’attendaient pas à une reprise prochaine de ses activités.

L’Irak et la Turquie avaient précédemment convenu d’attendre que les travaux de réparation soient terminés avant que le pipeline ne commence à fonctionner. Ce pipeline représente environ 0,5 % de l’approvisionnement mondial en pétrole.

Parmi les autres sources de brut d’Israël figurent le Gabon et le Nigeria, membres de l’OPEP, ainsi que le Brésil et l’Égypte.

Outre le brut, Israël importe également environ 50 000 b/j de produits raffinés, principalement d’Inde et des États-Unis.

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