Cessez-le-feu à Gaza : une victoire pour la résistance, un revers pour Israël

Francoise Riviere
11 Min Read

La nouvelle d’un accord de cessez-le-feu que l’entité israélienne a fini par accepter tel que l’avait conditionné la Résistance palestinienne à Gaza continue de faire couler beaucoup d’ancre car c’est là, une historique défaite infligée à Tel-Aviv qui s’y est soumis sans avoir atteint aucun des objectifs qu’il s’était fixés au lendemain du 7 octobre 2023.  Les prisonniers sionistes, qu’Israël cherchait à libérer en larguant des tonnes de TNT sur Gaza, ne peuvent en fin du compte être libérés que selon le bon vouloir du Hamas. Pendant les 16 mois qu’a duré l’agression sioniste, Israël n’a lésiné sur aucun moyen pour faire plier Gaza, et sa population en leur imposant mort, famine, embargo de tout genre. Mais au terme de cette campagne sans précedent de crimes, c’est Tel-Aviv qui s’est rendu à Cannossa en se retirant des principales zones occupées de Gaza, en en remettant les clés à une Résistance palestinienne qui se prépare déjà pour le prochain round de confrontation.

En effet, tant que le peuple palestinien n’aura pas obtenu ses droits, la guerre contre l’agression et l’occupation sionistes ne prendra pas fin. Il n’en reste pas moins vrai que le cessez-le-feu qu’Israël vient de concéder  représente une victoire majeure pour la Résistance palestinienne.

L’opération « Tempête d’al-Aqsa » a porté un coup sévère à l’appareil sécuritaire et militaire du régime sioniste, attirant l’attention du monde entier sur un principe, celui de l’invincibilité de Gaza. La stratégie dite « Unité des fronts » telle qu’appliquée par l’axe de la Résistance a infligé d’irréparables dommages à l’économie, à la politique, à la machine de guerre et au tissu social factice du régime occupant, détruisant définitivement son aura d’ « État doté d’une puissance militaire imbattable»

Le masque, qui avait nécessité des décennies et des centaines de milliards de dollars pour être confectionné, s’est effondré en à peine 16  mois et Israël en est sorti définitivement détesté et haï à travers le monde.

 

Doctrine des généraux mise en échec à Gaza

Remontons aux premiers jours suivant le 7 octobre où les commandants du régime sioniste ont commencé à commettre des pires atrocités dans la bande de Gaza, leur objectif étant de faire couler le Hamas, d’occuper Gaza et de le placer sous tutelle d’une force occidentale propre à faciliter sa réoccupation et au besoin, à en expulser la population vers le Sinaï. Cette campagne de rerreur baptisée « doctrine des généraux » focalisée sur le nord de Gaza, a ouvert les portes à l’un des plus atroces génocides de toute histoire avec en toile de fond le massacre sous les caméras du monde entier, des milliers de femmes et enfants palestiniens et le ciblage des centres de soins et le blocage de tout accès des populations de Gaza à l’aide humanitaire en interdisant l’eau, les vivres, le carburant et les médicaments. Outre de plusieurs milliers de frappes aériennes menées à l’aide des bombes pluritonnes made in US, qui ont causé des milliers de morts et de blessés parmi les Palestiniens, Gaza a perdu à 90 pourcent ses infrastructures. Mais ce Gaza, tombé en ruines, s’est transformé en plus grand cimetière qui n’ait jamais existé pour une armée classique s’opposant à une force asymétrique.

Dès les premières offensives aériennes, l’entité sioniste a juré « éradiquer » le Hamas et ses tunnels et le faire, au prix des attaques sur des civils. Or et malgré le soutien tous azimuts des Etats Unis et de l’OTAN, le régime n’a pu ni découvrir ni détruire le réseau de tunnels du Hamas qui a servi à faire de Gaza le plus grand piège urbain de l’histoire. Face à la complexité de ce réseau, le plan d’inonder des tunnels avec de l’eau de mer prêtait au sourire et décidément il a lamentablement échoué.

Par ailleurs, les assassinats des dirigeants du Hamas n’a pas affaibli sa structure organisationnelle rappelant  le même scénario d’échec qu’a vécu l’entité au Sud Liban, face à un Hezbollah qui ne lui pas permis de s’infiltrer ne serait-ce que de 5 km à l’intérieur des territoires libanais.    La parfaite maitrise du Hamas de l’enjeu de la guerre est d’ailleurs illustrée par la gestion des prisonniers sionistes. Malgré des équipements avancés et des recherches intensives, l’entité n’a pas réussi à localiser les captifs au point d’en liquider des dizaines au cours de ses bombardements.

Mais le débâcle israélien n’en est pas resté là car toutes ses tentatives médiatiques destinées à faire détester la Résistance  à Gaza et de provoquer des soulèvements anti Hamas ont fait long feu, les Gazaouites étant restés  aux côtés de ses combattants jusqu’au bout.  La mort de Yahya Sinwar a démontré que les affirmations israéliennes sur sa fuite étaient fausses. Il est tombé lors d’un affrontement sur le terrain et s’est érigé en héros pour des générations de Résistants à venir. Surtout que  les autres commandants, comme Mohammed Sinwar et Mohammed Deif, sont resés à Gaza, et ont continué à recruter de nouvelles forces, marquant un succès qui accentue la défaite israélienne.

Le redéploiement du Hamas et la résilience de Gaza

Après l’annonce du cessez-le-feu à Gaza, une vague de joie et d’enthousiasme a envahi les rues de cette ville. Les habitants sont sortis dans les rues et au milieu des ruines pour célébrer une victoire historique remportée par une enclave de 360 km² sur toutes les armées occidentales plus Israël. Peu après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, des images en provenance de Gaza diffusées en boucle, ont pris de court l’entité et ses protecteurs.

 

Ces images montraient des véhicules de combattants du Hamas et de la police circulant librement, ainsi que des forces de sécurité paradant dans les rues. Images époustouflantes qui ont réduit à néant les 16 mois de bombardements sans répit d’Israël,  contredisant les affirmations répétées de l’armée sionistes selon lesquelles elle avait détruit les infrastructures et les structures organisationnelles du Hamas, en particulier après l’assassinat de Yahya Sinwar.

La présence des milliers de combattants parmi la population de Gaza, non pas en tant que forces militaires, mais en tant qu’agents de police et de services publics, a transmis un message fort à leurs ennemis : Gaza demeure sous contrôle de la Résistance.

Le Hamas avait auparavant annoncé la mort de 723 membres de sa police et de ses forces de sécurité, y compris le chef de la police, pendant le conflit. Cependant, l’apparition publique de ces forces en uniforme officiel a illustré la pérennité des institutions sécuritaires palestiniennes.

Cette mobilisation a témoigné de la cohésion interne de la résistance et de sa capacité à prendre en charge la gestion des affaires courantes dans un territoire dévasté par la guerre. En parallèle, des équipes de services publics et des employés municipaux ont commencé à rouvrir certaines voies et à déblayer les décombres dans la bande de Gaza. Bien que la reconstruction des zones dévastées, après 16 mois de destruction causée par Israël, nécessitera un temps considérable, l’intervention rapide de ces équipes a suscité un vif débat à commencer sur les réseaux sociaux israéliens : Pourquoi avoir fait dépenser des milliers de dollars pour remettre le contrôle de Gaza au Hamas?

Défis et enjeux politiques après le cessez-le-feu à Gaza

Le déploiement rapide et ininterrompu des forces de la Résistance aussitôt de le cessez-le-feu annoncé à Gaza, et ce, combiné à la réorganisation de ses structures militaires ces derniers mois, illustre une résistance surprenante. Malgré les lourdes pertes et les tentatives sionistes répétées de vider les zones stratégiques de Gaza, notamment au nord, le Hamas et d’autres groupes palestiniens ont attiré des milliers de nouveaux membres. Pendant ce temps, des plans concernant l’avenir de Gaza et élaborés par les alliés occidentaux et arabes de Tel-Aviv, n’ont obtenu nullement l’adhésion de la population locale, plans visant à établir un contrôle militaire progressif sur Gaza en démilitarisant le Hamas. Les actions brutales, notamment l’attaque contre l’hôpital Kamel Adwan, ont fait partie de ces scénarios qu’. Israël a tentés, à coup de bombes, de pénuries et de massacres d’imposer, en vain. Disons-le en un mot, la défaite est plus que totale.

Sur le papier, l’accord prévoit une gestion partagée de Gaza avec le « soutien » d’ « acteurs internationaux », mais en pratique, cette vision perd tout crédit face à l’imposante victoire de la Résistance palestinienne qui reste indissociable du quotidien des habitants de Gaza.

 

Lors d’un entretien avec CNN, le ministre sioniste  des Affaires étrangères a reconnu la défaite sioniste en emettant  des réserves sur le succès de la guerre à Gaza, et en affirmant que le Hamas reste au pouvoir malgré les efforts israéliens. Mais le débâcle sioniste va encore plus loin : à Gaza l’entité sioniste, ce vestige du colonialisme anglo-saxon, a perd sa raison d’être.

 

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