Cent jours après la guerre de Gaza : L’échec d’Israël à atteindre ses objectifs militaires

Francoise Riviere
7 Min Read

Cent jours se sont écoulés depuis le début de la guerre de Gaza, déclenchée par une attaque surprise  de la Résistance contre les coloniesde l’enveloppe de Gaza le 7 octobre dernier. Cette attaque, connu sous le nom Tempête Al-Aqsa a déclenché une réaction paniquée et absolument barbare des forces israéliennes qui ont commencé à se venger des civils et à bombarder sans relâche les zones résidentielles à Gaza.

Cette guerre contre les civils  qui dure depuis plus de trois mois l est la plus meurtrière depuis 2006. Selon le bilan tragique de l’UNICEF, plus de 23 000 civils gazaouites, dont plus de 5 350 enfants et au moins 3 250 femmes, ont peri dans des bombardements. Près de 58 416 personnes auraient été blessées dont 8 663 enfants. Des milliers d’autres sont portés disparus. Les femmes et les enfants représentent 70 % des victimes. Le bilan s’alourdit chaque jour de façon stupéfiante. La bande de Gaza est aujourd’hui l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant.

Au cours de cette période, Israël a tenté de revendiquer sa supériorité militaire en visant la destruction du Hamas et la réoccupation de la bande de Gaza. Cependant, malgré ses efforts, Israël a échoué à atteindre ces objectifs, marquant ainsi un échec significatif dans sa stratégie.

Les attaques à la roquette lancées par les forces de résistance palestiniennes, principalement le Hamas est considéré comme une réaction logique des gazaouis qui ont passé des décennies sous les forces et le blocus. Mais les frappes israéliennes en réponse ont rapidement escaladé, entraînant un conflit où l’entité sioniste s’enlise.

Israël a clairement défini ses objectifs au début de la guerre : la destruction du Hamas en tant qu’organisation militante et la réoccupation de la bande de Gaza, qui est sous le contrôle du Hamas depuis 2007.

Malgré la puissance militaire d’Israël et son avantage technologique, grâce aux soutiens sans condition de l’Occident, l’objectif de destruction du Hamas et la réoccupation de Gaza n’ont pas été atteints.

Le Hamas, sous les frappes israéliennes, a réussi à maintenir son infrastructure de base et à continuer ses activités. Ses dirigeants ont réussi à échapper aux tentatives d’élimination ciblée, et l’organisation a été en mesure de lancer des attaques mortelles et continues contre Israël pendant toute la durée du conflit.

Abou Obeida, porte-parole de l’aile militaire du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a déclaré que l’objectif fixé par Israël d’éliminer le groupe palestinien élu par les Gazaouites et au pouvoir dans la bande était «voué à l’échec».

Même, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken lors de sa visite à Tel avive a affirmé que l’élimination du Hamas est impossible. Il y a quelques jours, le porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères a reconnu l’échec et a déclaré : « Une idée ne peut pas être détruite sur le champ de bataille, et à la fin de la guerre, les exigences de la nation palestinienne doivent recevoir une réponse positive. »

Les propos de Blinken ont été repris par Aymen al-Safadi, le ministre jordanien des Affaires étrangères qui avait précédemment souligné que « nous ne pouvons pas comprendre comment Israël peut atteindre son objectif de détruire le mouvement Hamas, le Hamas est une idéologie et une idéologie ne peut être détruite par la force des armes ».

L’échec d’Israël à atteindre ses objectifs a fini même par provoquer le larguage des soutiens occidentaux de l’entité sioniste.  L’ampleur des crimes d’Israël et la situation humanitaire désastreuse à Gaza ont poussé même les États-Unis de Biden, le plus grand allié d’Israël, à refuser de soutenir l’occupation de Gaza.

Le département d’État américain a déclaré, le 7 novembre, que les Etats-Unis ne soutiennent pas une “réoccupation” de la bande de Gaza par Israël. “D’une manière générale, nous ne soutenons pas la réoccupation de Gaza et Israël non plus”, a déclaré le porte-parole adjoint du Département d’Etat, Vedant Patel, aux journalistes.

La guerre de Gaza a entraîné un coût humain élevé, avec de nombreux civils palestiniens tués ou blessés, ainsi que des destructions considérables de l’infrastructure dans la bande de Gaza. Les organisations internationales de défense des droits de l’homme ont accusé Israël d’utiliser une force excessive et de violer les droits de l’homme lors de ses opérations militaires.

Les Nations unies ont qualifié « d’inhabitable » la bande de Gaza, où plus de 70 % des bâtiments sont détruits ou endommagés. Plusieurs experts en droit international accusent Israël de « domicide », soit de destruction délibérée et systématique des habitats des Palestiniens. Les bombardements à Gaza ont rasé des quartiers entiers, déplacé 85% de la population et provoqué une catastrophe humanitaire et tout ceci pour le plaisir de détruire.

En effet cent jours après le début de la guerre, l’armée israélienne est complètement embourbée dans la bande Gaza, prise au piège de la plus grande guerre urbaine de l’histoire,  les unités de Qassam faisant l’une des bataille les plus complexes à l’aide d’un réseau de tunnels souterrains longs de 500 km et reliant le Nord  au Sud gazaouite. La défaite du régime israélien est d’autant plus cuisante qu’elle intervient malgré des tonnes d’armements américains injectés depuis trois mois à l’armée sioniste. Cet échec souligne la faiblesse d’un régime aux abois qui, malgré le soutien des pays occidentaux, se trouve en position de faiblesse face à l’axe de la résistance et s’obstine à poursuivre une guerre dont l’issue était claire dès le début.

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