Les dessous d’une historique défaite : Israël, grand perdant

Francoise Riviere
9 Min Read

Alors que l’entité sioniste a fini au bout de 15 mois d’agissements par déclarer forfait et accepter le cessez-le-feu, un bilan du conflit Israël-Hamas s’impose à l’opinion publique mondiale : la spectaculaire opération du 7 octobre 2023 menée par la Résistance palestinienne, le Hamas, est-elle justofiée, en dépit des destructions colossales et des sacrifices qu’elle a entraînés, notamment près de 200 000 morts et blessés civils ? Pour y répondre, il est primordial de plonger dans le contexte précédant ce tournant historique.

 

Trahison arabe et une crise humanitaire sans fin à Gaza

Il est essentiel de rappeler que la guerre n’a pas commencé le 7 octobre. En réalité, Gaza, cette bande de terre extrêmement étroite peuplée par près de 2,5 millions de Palestiniens, est le théâtre d’une catastrophe humanitaire sans égale depuis 2007, lorsque le Hamas a été élu démocratiquement lors des élections parlementaires tenues sous l’égide de l’ONU.

 

Depuis lors, les habitants de cette enclave vivent sous un siège implacable d’une entité illégale, privés du moindre semblant de vie normale. L’accès à la nourriture et aux biens de première nécessité relève du parcours du combattant ; par exemple, l’eau potable, insidieusement contaminée, se transforme en une arme silencieuse mais meurtrière, causant des pertes humaines massives. Avant le 7 octobre 2023, les infrastructures sanitaires ont déjà été dévastées se trouvant dans une situation lamentable, et privant les Gazaouis de soins vitaux. Même en l’absence d’un conflit ouvert, les conditions de vie ressemblaient à celles d’une guerre à basse intensité.

Ceci étant, le siège de Gaza a été moins le déclencheur suprême de Tempête d’al Aqssa  que la trahison des dirigeants arabes du golfe Persique (Émirats arabes unis, Bahreïn et, secrètement, l’Arabie saoudite). En signant les Accords d’Abraham, Israël se trouvait à deux doigts de sceller un pacte honteux visant à normaliser ses relations avec ses voisins arabes tout en liquidant définitivement la question palestinienne. Ce projet néocolonial prévoyait de déposséder les Palestiniens de leur terre ancestrale, facilitant l’implantation de colonies à la fois en Cisjordanie occupée et à Gaza, cette terre ultra stratégique aux bords de la Méditerranée et sur la route de transit energétique vers l’ouest du globe.

 

Les projets à long terme américano-sionistes incluaient la mise en œuvre du corridor géopolitique économique, IMEC, reliant Inde-Moyen-Orient-Europe, et visant à cimenter les intérêts économiques de l’Asie occidentale et centrale dans l’échiquier sécuritaire israélien. Mais pour être réalisés, ces projets devraient précéder par l’éradication totale des groupes de résistance palestiniens et libanais ainsi que le déplacement forcé des populations autochtones. C’est dans ce contexte explosif qu’il faut situer l’opération Tempête de l’Aqsa en octobre 2023.

 

A vrai dire, la résistance palestinienne, déçue par autant de compromissions et traitrises a choisi vaillamment  de prendre l’initiative en main, et de rappeler au monde qu’elle ne permettra pas aux politiciens corrompus derrière les coulisses d’enterrer vivante la cause palestinienne.

 

L’heure de la revanche : décodage des échecs israéliens

Le bilan du conflit Israël-Hamas met en lumière un historique et irreversible échec stratégique pour Israël : incapable de remporter une victoire militaire face à une résistance passé maitre en combat assymétrique, l’entité sioniste a été contraint de renoncer à ses objectifs initiaux ( détruire le Hamas, faire libérer ses prisonniers et occuper Gaza) et à accepter le cessez-le-feu suivant les conditions imposées par la résistance palestinienne. Parmi les revendications clés, la libération de centaines de prisonniers politiques palestiniennes, dont des figures emblématiques comme Marwan Barghouti, ou encore le retrait de son armée des axes ultrastrategique de Philadelphia ou de Netzarim que l’entité comptait occuper definutivement pour imposer son contrôle sur Gaza.

Autre échec pour l’entité: avec la démission de Ben-Gvir, le ministre de l’Intérieur d’extrême droite d’Israël — bien que, dans le contexte israélien, les partis de droite et de gauche partagent des tendances fascistes similaires — les fissures au sein du gouvernement israélien approfondissent, et il est fort probable que cette démission annonce la chute imminente de Netanyahou à qui les colons reprochent d’avoir perdu une guerre qui pourrait recommencer quand le souhaiterair le Hamas. L’ampleur de la défaite israélienne a été telle que Bezalel Smotrich, ministre des Finances israélien et politicien lumpen à l’instar de Ben-Gvir, a déclaré : « Malheureusement, Netanyahou a conclu un accord catastrophique avec le Hamas, auquel nous nous opposons fermement, car cet accord compromet tous les acquis et menace les générations futures. Nous nous battons de toutes nos forces pour que la guerre dans la bande de Gaza reprenne et pour démanteler le Hamas. »

Cuisant aveu d’échec qui prouve à quel point les 15 mois de guerre de la Résistance avec son cortège de tirs incessants de missiles et de drones ont été porteurs et comment les colonnies du Nord et du Sud d’Israël en sortent avec un absolu sentiment d’insécurité.

Alors une victoire éclatante pour la Palestine et le monde libre ?  A n’en pas douter.

L’opération historique du 7 octobre a constitué un véritable séisme pour Israël et le sionisme, fragilisant son pseudo aura de puissance invincible. La guerre qui s’en est suivie a réussi, malgré l’extrême sauvagerie de l’entité et le vaste soutien américano-sioniste, à déjouer les calculs sionistes et à replacer la cause palestinienne au cœur des discussions internationales. Les conséquences de cette opération audacieuse ont été multiples :

  1. Une fracture interne sans précédent en Israël : Les divisions politiques et sociales ont été exacerbées, rendant le leadership de Netanyahou plus que jamais contesté.
  2. Un effondrement des investissements stratégiques : Les infrastructures financières, technologiques et sociales israéliennes ont subi des dégâts irréparables, mettant en lumière la vulnérabilité de l’armée israélienne. Clairement, le bilan du conflit Israël-Hamas restera gravé comme un tournant dans l’histoire des guerres asymétriques.

iii. Un soutien populaire inébranlable à Gaza : Malgré les bombardements incessants, les Gazaouis ont montré une solidarité exemplaire envers les groupes de résistance.

 

Vers une nouvelle ère de confrontation

Les dégâts matériels infligés à Gaza ont été certes vastes et multiples, les morts, légion, mais la résistance palestinienne en sort renforcée. Car elle reste debout, intacte dans son essence. Le Hamas et le Jihad islamique, bien que touchés, préservent leur capacité à se réorganiser et à se préparer pour de futures confrontations. Cette capacité de résistance symbolise une véritable victoire morale et stratégique. Le bilan du conflit Israël-Hamas a marqué, o  ne peut mieux, des limites de la supériorité militaire face à une population déterminée à défendre sa dignité et ses droits fondamentaux. Comme l’a montré la guerre des  États-Unis au Vietnam, la destruction physique d’un territoire ne garantit jamais une victoire militaire durable.

 

En conclusion, cette confrontation historique a révélé l’échec à la fois tactique et stratégique d’Israël, qui s’est avérée incapable d’éliminer la résistance palestinienne ou de briser la volonté de Gaza. Les analystes de tout bord en conviennent: le temps est désormais compté pour le criminel sioniste Netanyahu et pour ses complices au sein de l’armée sioniste exposées aux foudres de la justice internationale.

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