Attentats aériens contre des cibles yéménites par l’axe anglo-saxon : la conflagration mondiale est-elle imminente ?

Francoise Riviere
6 Min Read

Hier soir, le Royaume-Uni et les États-Unis ont  lancé des attaques aériennes contre des cibles yéménites, ce qui constitue, selon les observateurs, une stratégie très dangereuse qui risque non seulement de se révéler inefficace, mais aussi d’exacerber la situation volatile actuelle au Moyen-Orient.

 

En revanche, Ansarallah a résolument promis de se venger, réaffirmant son engagement à cibler les navires associés à Israël jusqu’à la fin de l’offensive à Gaza. Ansarallah affirme que ses attaques contre les navires israéliens en mer Rouge sont un acte de dissuasion contre l’assaut incessant du régime israélien sur le peuple de la bande de Gaza, qui a entraîné la mort de plus de 23 000 civils innocents.

 

En fait, la campagne barbare d’Israël a poussé les Yéménites à agir, rendant la mer Rouge dangereuse pour les navires israéliens, cherchant à contraindre Tel Aviv à cesser sa guerre contre 2,3 millions de civils à Gaza. Auparavant, les forces armées yéménites avaient déclaré qu’aucun navire israélien ne se trouverait en sécurité en mer Rouge tant que Gaza ne recevrait pas les fournitures alimentaires et médicales nécessaires.

 

D’autre part, les efforts des États-Unis et du Royaume-Uni pour former une coalition internationale visant à protéger les navires israéliens se sont révélés vains, les obligeant à mener la guerre eux-mêmes sous couvert d’une coalition de façade.  Selon les observateurs, un cessez-le-feu immédiat à Gaza pourrait mettre fin aux attaques maritimes des Houthis contre les navires israéliens, mais les principaux alliés occidentaux d’Israël, notamment les États-Unis et la Grande-Bretagne, ont choisi de donner carte blanche à Israël, continuant ainsi leurs crimes de guerre à Gaza jusqu’à l’éradication du Hamas, un scénario qui a montré ses limites.

 

Les audacieuses attaques yéménites contre les navires de marchandises israéliens ont suscité une anxiété généralisée au sein des cercles d’affaires occidentaux. On a pu spéculer que la persistance des menaces en mer Rouge pourrait pousser les puissances occidentales pourraient à mettre fin au conflit à Gaza, mais étant donné l’engagement inébranlable de Londres et de Washington à soutenir les atrocités d’Israël, ils ont cherché, bien que vainement, à prévenir un tel scénario par une réponse militaire contre le Yémen, une voie qui aura des conséquences catastrophiques non seulement pour le Moyen-Orient, mais pour le monde entier.

 

En retour, il est plausible de supposer que les attaques conjointes États-Unis-Royaume-Uni serviront probablement de catalyseur, incitant les Houthis à intensifier les attaques de représailles contre les navires israéliens, potentiellement au-delà des prévisions des planificateurs militaires occidentaux.

 

Pour mieux analyser cette situation, il est impératif de poser une question primordiale. Les frappes aériennes de Washington et de Londres permettront-elles de neutraliser les attaques d’Ansarallah contre les navires israéliens en mer Rouge ? Pour répondre à cette question, il serait préférable de demander aux Saoudiens. Après tout, ils se sont efforcés pendant pas moins de huit ans de subjuguer les Yéménites et de réprimer leurs attaques incessantes contre les sites énergétiques saoudiens par des bombardements indiscriminés, qui ont eu peu de succès. Finalement, les Saoudiens soutenus par les Américains et les autres Atlantistes humiliés, ont été contraints de s’asseoir à la table des négociations.

 

Ainsi, en tirant des leçons des précédents, les efforts de Washington et de Londres pour neutraliser les capacités de missiles balistiques du Yémen près de la mer Rouge sans recourir à une invasion terrestre seraient sans aucun doute un échec imminent, alors que ces attaques amplifieraient le spectre d’un affrontement direct entre le Royaume-Uni et les États-Unis, d’une part, et les autres alliés régionaux de l’Iran, d’autre part.

 

À la suite des attentats aériens contre des cibles yéménites, les prix mondiaux du pétrole ont connu une hausse palpable d’environ 4 %. Hier, un baril de pétrole Brent s’échangeait à une valeur incrémentielle de 80,41 dollars, soit une augmentation de 3 cents, tandis que le pétrole brut américain a connu une hausse de 2,93 dollars pour atteindre 74,95 dollars. Notamment, le pétrole Brent a connu une augmentation de 3,88 % et le pétrole brut américain a suivi avec une augmentation de 4,07 %.

En conclusion, à la lumière de ces développements, il devient de plus en plus évident que les attentats aériens contre des cibles yéménites menés par les États-Unis et le Royaume-Uni ont plongé la région et le monde dans un tourbillon précaire. Les conséquences de ces décisions obligent la communauté internationale à faire pression sur Washington et Londres pour cesser leur soutien au régime israélien afin de parvenir à la paix en Palestine.

Share This Article
Follow:
Restez avec nous et nous vous fournirons les nouvelles les plus récentes avec précision et rapidité. Rejoignez-nous dans le monde de l'information et des actualités
Leave a comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *