Foudroyante attaque contre le camp de Golani : une riposte meurtrière qui redéfinit l’équilibre des forces

Francoise Riviere
14 Min Read

Le 14 octobre, le Hezbollah que la propagande pro sioniste donnait pour «  moribond » après le lâche assassinat de son secrétaire général Seyyed Hassan Nasrallah, a pris de court le clan occidental en frappant Haïfa en plein cœur : deux semaines après avoir perdu son chef, le Hezbollah libanais a mené une foudroyante attaque par drone contre la cantine des soldats de la brigade Golani de l’armée du régime sioniste, liquidant des dizaines d’entre eux et en en blessant 75 autres, selon un bilan sorti des fourches caudines de la censure militaire israélienne. Il s’agit en effet de ces mêmes effectifs des forces spéciales sionistes qui sont  responsables du massacre de sang froid des milliers d’enfants palestiniens et libanais. Cette frappe à coup de drone tactique contre le camp de Golani, au sud de Haïfa, a été précisément réalisé au moment où les commandos usurpateurs et criminels de cette brigade prenaient leur dîner,  ce qui en a rendu le bilan des pertes dans les rangs sionistes doublement lourd.

Dans les premières heures qui ont suivi l’attaque laquelle s’est avérée particulièrement complexe à la fois en termes militaire et de renseignement, l’entité est restée sans voix, diffusant à plusieurs reprises des informations contradictoires. Les médias israéliens ont tenté d’abord de censurer l’ampleur de la frappe du Hezbollah mais après que des images de longues files d’ambulances devant la caserne de la brigade Golani eurent été publiées, la censure n’a pas plus. Dès lors,  l’armée du régime a commencé à publier à compte goutte le bilan des pertes sans oser reconnaitre le caractère parfaitement inouï du chef d’œuvre que venait d’accomplir là le drone Shahed-107 du Hezbollah.

L’attaque contre le camp de Golani s’est produite à 19h15. Avant cela, des colons des zones proches de la base avaient signalé à la police du régime sioniste avoir entendu des drones, ou ce qui revenait au même, avant que les drones ne frappent la base, aucun système d’alarme précoce déployé sur la base ne s’est déclenché. Deux drones ont ainsi percé le ciel des territoires occupés depuis la mer Méditerranée, l’un d’entre eux ayant réussi à traverser la défense aérienne pluricouche des sionistes et à s’abattre là où il fallait, à savoir le restaurant bondé de soldats sionistes.

 

Attaque contre le camp de Golani expose la vulnérabilité des systèmes de défense israéliens

La base de Golani à Haïfa comme des dizaines d’autres bases en Israël ont récemment reçu de nouvelles pièces de DCA made in US. Ce qui fait de la frappe du 14 octobre une victoire absolue.  L’opération a eu lieu en effet le jour où les États-Unis avaient envoyé des systèmes de défense aérienne THAAD en Israël croyant pouvoir immuniser l’entité. Ce qui a montré que l’invulnérabilité des systèmes de défense du régime n’est qu’une ridicule affabulation. Il va sans dire qu’au regard de la tournure que prend la bataille Israël/Hezbollah, cette attaque contre le camp de Golani ne sera pas la dernière et que ce genre d’opération-choc sera reconduit à l’avenir discréditant davantage les systèmes de défense américains et israéliens que toute une mythologie imaginaire décrivait comme étant imbattable. D’ailleurs la fin de ce mythe, les Sionistes ont été les premiers à le reconnaitre : Yoav Galant, le ministre sioniste de la Guerre du régime sioniste, après s’être rendu sur les lieux de l’opération, a déclaré qu’il s’agissait d’un « incident difficile aux conséquences douloureuses ».

Daniel Hagari, porte-parole de l’armée du régime, a également publié une vidéo appelant à garder le silence sur les détails de l’attaque et à ne pas divulguer d’informations «  embarrassants » sur les pertes subies lors de l’opération du Hezbollah. A vrai dire, l’attaque du 14 octobre contre le camp de Golani est considérée comme le coup le plus dur porté depuis 13 mois par le Hezbollah contre le régime sioniste, attaque qui a fait date puisqu’elle a fait passer les combats à une stade supérieure. Depuis cette frappe,  le Hezbollah libanais mène quotidiennement en moyenne entre 32 et 38 opérations contre l’armée sioniste et ses positions dans les colonies du nord, attaques au cours desquelles de nouvelles armes du Hezbollah ont été dévoilées. Et ce n’est pas tout.

En réalité et au-delà de la puissance et l’imprévisibilité de cette attaque, celle-ci a demontré la solidité de l’organisation guerrière qu’est le Hezbollah. Car le ciblage de l’une des bases les mieux protégées d’Israël est intervenu après une série d’attentats terroristes du régime et l’assassinat des commandants et du secrétaire général de ce parti, sans pour autant affecter sa force ni sa structure encore moins  sa capacité opérationnelle dans le domaine militaire. Le Hezbollah et son commandement a prouvé aussi qu’il dispose d’une grande capacité de prise de décision au point tel que ses  forces n’ont même pas interrompu leurs opérations le jour de l’assassinat du grand martyr Hassan Nasrallah. En ce jour fatidique, celles-ci ont intensifié le pilonnage des colonies sionisteset de lancer  juste avant de faire monter d’un cran la pression et de lancer une série d’opérations sous le nom de code « Labbayk Ya Nasrallah ».

Rappelons que le ciblage reccurent de Haifa et de ses installations se poursuivent et ceci, sur fond des tentatives ratées de l’armée sioniste de s’infiltrer dans les regions du Sud Liban, tentatives puissamment repoussées par de redoutables unités spéciales de la Résistance libanaise connues sous le nom de Radwan. Depuis un mois déjà, l’entité et ses maitres  américano-britanniques n’ont cessé de se chercher, ne serait-ce qu’une petite brèche dans l’immense rempart que constituent les combattants du Hezbollah. Peine perdue, le sud Liban est imprenable.

 

Haïfa contre Dahiya : la nouvelle équation du Hezbollah

L’attaque contre le camp de Golani a été réalisée au moment et à l’endroit opportuns, ce qui a dévoilé  la grande capacité du Hezbollah en matière de renseignement. Tout au long de ces derniers mois des drones libanais ont sillonné à des centaines de reprises le ciel d’Israël outre-passant la DCA sioniste et ils ont collecté lors de ces milliers d’heures de vol de reconnaissance de bien précieuses informations destinées à compléter  la banque de cible à abattre en Israël.

Le Hezbollah a désormais prouvé sa capacité à nuire aux infrastructures et aux centres névralgiques et de sécurité, militaires, économiques et même énergétiques du régime. Et encore l’ennemi ne connait qu’une infime partie de ce dont est capable le Hezbollah

L’opération du 14 octobre contre le camp de Golani a été une première réponse aux agressions de l’armée sioniste visant les villes du Liban, notamment la région de Dahiya à Beyrouth, une riposte aux frappes israéliennes sur plusieurs quartiers de la capitale, en particulier dans les zones de Nuweiri et de Bekaa, où des dizaines de civils ont été froidement massacrés. Selon des analystes, cette frappe aux drones qui a précédé de quelques jours une autre, ciblant la maison de Netanyahu en plein cœur de Tel-Aviv, a introduit une nouvelle équation en réponse aux agressions du régime sioniste que décrit le communiqué du Hezbollah en ces termes : « la Résistance islamique est prête et disposée à défendre le pays et le peuple courageux et opprimé du Liban, et n’épargnera aucun sacrifice dans l’accomplissement de son devoir pour répondre à l’ennemi et arrêter ses agressions. Le ciblage du sud de Haïfa, une zone militaire fortement protégée et densément peuplée a transformé Haïfa en une seconde Kiryat Shmona. Cela rend caduques les plans des autorités sionistes, en particulier de Netanyahu, qui consistait à anéantir le Hezbollah pour laisser les colons du nord à retourner dans des colonies occupées, tout en augmentant le nombre de déplacés israéliens. Jusqu’à présent, le Hezbollah a réussi à tenir sa promesse et à entrainer l’entité dans une épuisante guerre d’usure, en maintenant la pression sur les colonies du nord et en intensifiant les frappes sur celles-ci et cet état de choses est promis à la durée.

La rapidité avec laquelle le Hezbollah a réussi à renverser la situation en sa faveur a surpris les stratèges occidentaux qui mènent depuis le 7 octobre 2023 la guerre contre la Résistance. Cette stupéfaction se lit à travers les aveux sionistes répercutés dans les médias israéliens : « On nous avait dit que le Hezbollah était affaibli et brisé, mais cette attaque récente sur Haïfa a prouvé qu’il est toujours mortel. »

Militairement défait à Gaza, complètement à l’agonie, il est peu probable qu’Israël revienne à la raison et mette fin à ses attaques dans les plus brefs délais. C’est pourquoi le Hezbollah a ajouté Haïfa à sa liste de cibles, instituant ainsi une nouvelle équation, « Haïfa contre Dahiya. »

 

Haïfa : cible stratégique sous la menace du Hezbollah

Haïfa est en fait la porte du régime vers le monde extérieur et joue un rôle crucial dans les activités commerciales et maritimes internationales, ce qui en fait un point névralgique pour la sécurité du régime occupant. Haïfa abrite des installations stratégiques, dont le port de Haïfa, le plus important d’Israël, suivi par ceux d’Ashdod et d’Eilat. La majorité des importations israéliennes de biens essentiels passent par ce port, d’autant plus que l’activité du port d’Ashdod a diminué en raison de la guerre et de sa proximité avec la bande de Gaza, tandis que le port d’Eilat, dans le sud, est presque fermé à 85 % en raison des pressions des forces armées yéménites.

En outre, Haïfa et son port ont une importance géographique et commerciale vitale pour Israël. Haïfa est également un centre industriel majeur pour Tel-Aviv, abritant les plus grandes entreprises pétrochimiques et pétrolières, jouant ainsi un rôle essentiel dans l’économie israélienne. Jusqu’à présent, le Hezbollah, grâce à son drone de reconnaissance « Hudhud », a réussi à cartographier plusieurs fois cette ville dans son intégralité.

La première annonce en ce sens a été faite en août dernier, et plus récemment, il a été révélé que le drone avait réussi à identifier des infrastructures militaires, économiques et industrielles à Haïfa, notamment le port, des réservoirs de produits chimiques à proximité, l’aéroport de Haïfa et ses hangars, des sites de fabrication de missiles, ainsi que des points militaires et des bases aériennes, en plus de centres commerciaux et des logements pour les militaires israéliens et les employés du secteur militaire dans le nord de la ville.

Si Israël continue sa politique de massacres et de destructions à Dahiya, ces sites seront les prochaines cibles du Hezbollah. Récemment, des frappes de missiles ont déjà visé des colonies proches de Haïfa et des sites militaires dans la région, causant des pertes parmi les rassemblements militaires israéliens. Actuellement, les activités politiques dans la ville sont limitées, de nombreuses entreprises ont fermé, et la ville est sous la surveillance des drones de reconnaissance.

Israël avait affirmé que son objectif en attaquant le Liban était de ramener les habitants des régions du nord de la Palestine occupée dans leurs foyers, mais cet objectif est loin d’être atteint. En fait, Israël devrait se préparer à voir des centaines de milliers de personnes supplémentaires quitter les régions du nord de la Palestine occupée. Au train où vont les événements, la guerre déclenchée par Israël réserve encore de grandes surprises pour Tel-Aviv dans les jours à venir.

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