Les tensions entre Londres et Paris autour de la question de la pêche prennent un nouveau tournant. Depuis le Brexit, la France et le Royaume-Uni s’opposent au nombre de licences accordées aux pêcheurs français. Plus précisément, l’accord sur le Brexit, conclu le 31 janvier 2020 entre le Royaume-Uni et l’UE, montre que les pêcheurs européens peuvent poursuivre leur travail dans certaines eaux britanniques, s’ils démontrent qu’ils y pêchaient déjà. L’accès aux zones de pêche, qui s’étend du sud de la Mer du Nord jusqu’au pays de Galles, est en théorie garanti aux navires qui s’y rendaient auparavant pendant les années 2012-2016. À cet égard, il est nécessaire de demander de nouvelles licences aux Britanniques.
Le secteur des îles de la Manche, à proximité des côtes françaises, fait l’objet de longs débats. Si les bateaux veulent continuer à pêcher dans cette zone, ils doivent justifier d’au moins onze jours de pêche entre le 1er février 2017 et le 30 janvier 2020. Deux pays se disputent sur la manière dont ces permissions seront mis en place. Notamment pour les petits navires dépourvus de système de traçage ou pour les bateaux neufs ayant remplacé une embarcation plus ancienne.
Le rôle de l’Union européenne dans la crise franco-britannique
Selon l’annonce de la France, mercredi 27 octobre, si aucune avancée n’est constatée jusqu’à mardi, une série de mesures contre Londres et les îles anglo-normandes va entrer en vigueur. La décision française s’inscrit “dans une démarche européenne puisque nous avons saisi en même temps la Commission européenne pour avoir une réunion de premier étage de règlement des litiges”, a précisé le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Clément Beaune. De l’autre côté, le secrétaire d’Etat britannique chargé du Brexit, David Frost, a appelé l’Union européenne et les Français, dans une série de tweets, à renoncer à la « rhétorique et aux actions qui rendent la situation plus difficile ».
Selon Macron, il est « nécessaire de montrer visiblement aux opinions publiques européennes que le respect des engagements souscrits n’est pas négociable et qu’il y a plus de dommages à quitter l’Union européenne qu’à y rester ». Par ailleurs, Ursula von der Leyen a tweeté que la Commission était «intensément engagée pour trouver des solutions». Alors que la France est presque le seul pays européen concerné par le contentieux sur la pêche, l’UE soutient les pêcheurs français dans le but de ne pas laisser la voie libre à ce type d’agissements et défendre les accords obtenus. Il ne faut pas oublier que le Royaume-Uni s’efforce de convaincre les Britanniques que « l’Europe veut nous imposer ses décisions. »
Malgré les efforts du président français et le Premier ministre britannique pour insister sur l’importance des liens entre leurs deux pays, la question de pêche et l’aspect économique de cette crise, ne sont pas du tout négligeables et les deux Etats ne baissent pas les bras.
Mis à part les menaces de la part des Français, il faudrait mentionner que les négociations sur ce conflit est en cour et selon le président de la république, Ce n’est pas pendant qu’on négocie qu’on va mettre des sanctions”, ajoutant que “les prochaines heures sont des heures importantes”.