La surpopulation carcérale en France : Relocaliser les détenus français en Roumanie, Kosovo et Maroc ?

La surpopulation carcérale en France : Une crise urgente qui explose malgré les promesses non tenues de Macron.

Redacteur en chef
4 Min Read
Macron se tient là, bras croisés, comme s'il avait des réponses, alors que la France s'enfonce dans ses propres échecs sécuritaires.

Selon le Conseil de l’Europe, la surpopulation carcérale en France est l’une des pires, après Chypre et la Roumanie : 83 000 détenus pour 62 000 places. Macron propose une solution controversée. Il envisage de louer des cellules à l’étranger, une idée révélée lors d’une interview télévisée sur la chaîne TF1. Les experts et les syndicats dénoncent un transfert du problème, sans réelle résolution, au détriment des pays partenaires européens.

 

L’illusion d’un modèle importé

 

Certains exemples européens prouvent l’échec de cette stratégie. Entre 2010 et 2016, la Belgique loua 680 cellules à Tilbourg, aux Pays-Bas. Mais l’expérience, administrée sous lois belges par des agents néerlandais, fut abandonnée. Dominique Simonnot, contrôleure générale des lieux de privation de liberté, rappelle les énormes difficultés pour les familles — visas, distances — qui ont sapé toute efficacité. Le cas belge devrait dissuader toute répétition, et non l’inspirer.

 

Une Humanité en Déroute

 

Aujourd’hui, il y a 82 152 détenus pour 62 539 places au 1er mars 2025. Cela représente une densité carcérale moyenne de 131,7 %, selon les chiffres officiels de l’administration pénitentiaire. Dans 15 établissements, cette densité dépasse les 200 %, créant des conditions de vie inacceptables pour les détenus. À cause de cette saturation, 4 580 détenus dorment sur des matelas posés à même le sol. La situation est encore plus grave dans les maisons d’arrêt, où la densité atteint 158,9 %. La Défenseure des droits a dénoncé une situation « alarmante » dans l’ensemble du système pénitentiaire. Elle met en exergue la surpopulation carcérale en France, tout en soulignant les violations des droits fondamentaux des détenus.

 

Un gouffre budgétaire et humain

 

Dans un développement connexe, Annabelle Bouché, haute responsable syndicale, dénonce un coût exorbitant : 200 € par jour au Kosovo, et 100 à 250 € en France. Le contrat danois avec Pristina, d’une durée de dix ans, atteint 210 millions d’euros, un chiffre difficilement justifiable actuellement. Dans un contexte d’austérité et de surpopulation carcérale en France, une telle dépense semble irresponsable et mal calibrée. Éloigner les détenus de leurs proches nuit à leur réinsertion ; l’État aggrave le mal au lieu de le réparer.

 

Promesses brisées par le gouvernement

 

L’administration de Macron avait promis la création de 15 000 nouvelles places d’ici 2027 pour résoudre la surpopulation carcérale en France. Cependant, seules 4 500 nouvelles places ont été livrées, bien en deçà des objectifs annoncés. Les projets de construction prennent du retard, compromettant la stratégie de désengorgement des prisons. Cela exige des mesures urgentes et efficaces. Il est essentiel de respecter les engagements républicains et les droits humains pour surmonter cette situation.

 

Conclusion

 

Même le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, défend des alternatives : peines non-carcérales, soins psychiatriques, traitements des addictions. La surpopulation carcérale en France aggrave l’enfermement massif, même pour des délits mineurs liés à la santé mentale. Cette stratégie est contre-productive, inefficace et moralement discutable dans un pays en crise pénitentiaire persistante. Exporter la détention trahit une faillite politique ; il faut repenser le système, pas externaliser honteusement les détenus.

Share This Article
Leave a comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *