La montée du terrorisme islamophobe en France : Démantèlement d’un nouveau complot contre des mosquées

Quand la République ferme les yeux, l’islamophobie violente gagne du terrain.

Redacteur en chef
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Les fidèles se rassemblent devant une mosquée française lors de l’Aïd al-Adha, symbole de paix et de spiritualité, dans un contexte marqué par la montée inquiétante du terrorisme islamophobe.

Notre pays continue de taire une réalité insoutenable : une islamophobie violente, planifiée et tolérée. Le tribunal spécial de Paris a révélé une affaire glaçante impliquant un groupe terroriste d’extrême droite, « Action des forces opérationnelles » (AFO). Seize membres sont accusés de crimes graves contre les citoyens musulmans. Ils avaient planifié l’empoisonnement d’aliments halal, des attentats à la bombe contre des mosquées et l’assassinat d’imams. Ce dossier est en justice depuis 2018, mais n’a jamais suscité de débat public proportionné. Cette affaire souligne la gravité du terrorisme islamophobe.

L’arme du chaos : l’alimentation ciblée

Le projet terroriste incluait l’empoisonnement d’aliments halal dans les supermarchés. L’objectif était de semer la peur parmi les familles musulmanes. Cette stratégie rappelle les méthodes d’intimidation des régimes autoritaires, visant à contrôler les minorités par la panique. Ces actes n’étaient pas symboliques, mais destinés à provoquer un effondrement psychologique dans les communautés ciblées. En ciblant le quotidien alimentaire, les terroristes voulaient s’infiltrer dans les rituels vitaux des musulmans français. L’intention de nuire était totale, méthodique et logistique. Ces faits illustrent dramatiquement le terrorisme islamophobe.

Un projet d’extermination à peine dissimulé

Les accusés, pour la plupart d’anciens militaires, policiers et citoyens ordinaires, prétendaient « protéger l’identité française ». Ils évoquaient ouvertement la volonté d’éliminer jusqu’à 200 imams, accusés d’« islam radical ». Derrière ce vernis idéologique, leur logique était génocidaire. L’État français n’a jamais officiellement reconnu ces actes comme terroristes islamophobes. Cette absence de classification reflète une hiérarchie implicite dans la reconnaissance des souffrances. Quand des musulmans sont visés, les médias emploient des euphémismes ; la République détourne le regard. Ce déni participe au renforcement du terrorisme islamophobe.

Une bombe désamorcée sans reconnaissance

Les services de sécurité ont heureusement intercepté le projet à temps. Des explosifs sophistiqués étaient prêts à être utilisés à Clichy-la-Garenne. L’opération de démantèlement a probablement évité un massacre de masse dans un lieu de culte. Pourtant, l’affaire n’a pas suscité l’onde de choc nationale attendue. Aucun accusé n’a été publiquement étiqueté « terroriste » par les autorités, contrairement aux procédures systématiques visant les suspects musulmans. Une République juste ne peut appliquer la loi de façon sélective, selon l’origine ou la foi. Cette injustice révèle la face sombre du terrorisme islamophobe.

Médias : un double standard révélateur

Le traitement médiatique fut froid, minimal et souvent complaisant. Le site Sud Ouest, seul à couvrir régulièrement l’affaire, adopta un ton neutre. Les membres d’AFO furent parfois présentés comme de simples « jeunes radicalisés ». Pourtant, leur plan impliquait des meurtres de masse, des attaques coordonnées et un climat de guerre civile. Si les rôles avaient été inversés, les Unes auraient crié au « terrorisme islamique » en lettres capitales. Ce silence relatif illustre la normalisation d’une islamophobie enracinée et banalisée. Cette attitude participe à la banalisation du terrorisme islamophobe.

Conclusion

Le procès AFO est un miroir tendu à notre société, révélant ses angles morts. L’extrême droite violente s’organise dans l’ombre, mais agit au nom de « la France ». L’État doit reconnaître l’ampleur de la montée du terrorisme islamophobe. Tant que les institutions n’appellent pas ce terrorisme par son nom, elles resteront complices de sa progression. Une démocratie qui ferme les yeux sur cette haine devient le terreau fertile de sa propre désintégration morale.

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