Notre République prétend incarner l’égalité, mais la réalité trahit cette promesse. Le 25 avril, l’islamophobie et de l’assassinat d’Aboubakar Sissoko ont révélé cette hypocrisie. Ce jeune malien de 22 ans a été tué dans la mosquée Khadija, à La Grand-Combe. Olivier Hadzovic, citoyen français d’origine bosniaque, l’a poignardé sauvagement. Il a crié des insultes islamophobes et filmé son crime. L’État est resté silencieux pendant plusieurs heures. Ce silence, a choqué la communauté musulmane. Il a renforcé le sentiment d’abandon ressenti par les minorités stigmatisées.
Une rue en colère face à l’impunité
Des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes, dénonçant l’islamophobie. À Paris, les cortèges ont défilé entre Bastille et Nation. Les manifestants ont visé le ministre Bruno Retailleau. Ils l’accusent de politiques discriminatoires envers musulmans et immigrés. On lisait : « L’État est complice de l’islamophobie et de l’assassinat d’Aboubakar Sissoko ». D’autres pancartes dénonçaient la complicité des médias dans cette banalisation. Des slogans comme « Le sang d’Aboubakar est sur tes mains » ont dominé. Cette colère, ancrée dans l’histoire, devient force de revendication politique.
Une violence normalisée et tolérée
Entre janvier et mars 2025, on a recensé 79 actes anti-musulmans, ce qui représente une augmentation de 72 % par rapport à la même période en 2024. Oui; les attaques physiques et les insultes sont devenues courantes. À Poissy, une jeune femme a été agressée. Son voile a été arraché, de l’eau a été versée sur elle, en plein jour. L’agresseur n’a pas été arrêté. Ce fait illustre la banalisation d’une haine quotidienne. Ces actes ne sont plus isolés.
Une haine politique encouragée d’en haut
Les violences n’émergent pas dans le vide. Elles découlent d’un discours politique structuré. Les élites évoquent sans cesse le « séparatisme islamique » comme un danger. Chaque propos contre le voile alimente la peur. Chaque débat médiatique sur les mosquées attise la haine. Les services de sécurité confirment ce lien entre discours et violences.
Une République au service d’un tri sélectif
Macron a condamné le meurtre, tout en minimisant l’islamophobie. Il affirme que « la haine n’a pas sa place ici ». Pourtant, l’impunité persiste. Le refus de nommer les crimes racistes affaiblit la République. Les lois liberticides se multiplient sous prétexte de sécurité. La liberté religieuse s’efface, sauf pour certains. L’égalité devient conditionnelle selon la foi ou la couleur de peau. L’islamophobie et de l’assassinat d’Aboubakar Sissoko révèlent un projet politique : exclure, trier, diviser.