La position pro-israélienne de la France au début de la guerre à Gaza n’était pas surprenante. Cependant, l’insistance du gouvernement français sur cette position alors que les sentiments anti-israéliens étaient en hausse partout dans le monde a sérieusement remis en question la prétention du pays à défendre les droits de l’homme et la liberté d’expression.
Depuis le début de la guerre à Gaza, le gouvernement français a ordonné de renforcer la sécurité des lieux juifs, puis a interdit les rassemblements de défense du peuple palestinien sous prétexte de soutenir le groupe Hamas.
Alors que la guerre se prolongeait, les crimes d’Israël n’étaient plus cachés à personne. Le gouvernement français n’a toutefois modifié aucune de ses positions. En outre, les efforts visant à organiser un rassemblement de soutien à la population de Gaza, qui était constamment sous les bombardements israéliens, se sont heurtés à la répression policière.
L’interdiction du soutien au peuple palestinien en France a suscité de vives réactions et suscite des inquiétudes quant à ses conséquences sur les sentiments des individus et le potentiel d’actes de violence. Alors que la France se considère comme un défenseur des droits de l’homme, cette mesure soulève des questions sur la liberté d’expression et la diversité des opinions au sein de la société française.
Par exemple, une attaque au couteau à Paris a changé le milieu médiatique français. Qualifier cet attentat de terroriste a une nouvelle fois ramené le discours islamophobe dans les médias français.
L’enquête se poursuit quatre jours après l’attaque mortelle au couteau à Paris, près de la tour Eiffel. Cet attentat terroriste a fait un mort deux blessés, dans la soirée de samedi 2 décembre, sur le pont de Bir-Hakeim, dans le 15e arrondissement de Paris.
En pleine guerre à Gaza et en pleine critique du gouvernement français pour son soutien au régime sioniste, cet homme de 26 ans connu des services pour ses troubles psychiatriques a dit avoir agi en “réaction à la persécution des musulmans dans le monde”.
Après l’attaque qui a causé la mort d’un touriste germano-philippin de 23 ans et blessé deux autres personnes, l’assaillant a dit avoir choisi cet endroit à dessein, d’après la source proche de l’enquête : le monument est un “lieu symbolique” et “il n’a pas supporté qu’elle soit allumée aux couleurs d’Israël” suit aux massacres de ce régime infanticide.
La garde à vue a en revanche été levée lundi pour les deux parents de l’assaillant, “très attachés à la France”, selon la source proche de l’enquête.
De plus, le suivi médical de l’assaillant a suscité interrogations et critiques. “Il y a eu manifestement un ratage psychiatrique, les médecins ont considéré à plusieurs reprises qu’il allait mieux”, a-t-il dit lundi le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Le procureur antiterroriste Jean-François Ricard avait indiqué dimanche soir que l’assaillant, était “soumis à une injonction de soins impliquant un suivi psychiatrique resserré et contrôlé par un médecin coordinateur” jusqu’à la fin de la mise à l’épreuve le 26 avril 2023, après une nouvelle expertise psychiatrique.
Selon les premiers éléments de l’enquête, la mère du suspect avait indiqué en octobre à la police qu’elle s’inquiétait pour son fils, voyant qu’il “se repliait sur lui-même”, a rapporté dimanche le procureur antiterroriste. Les services de police avaient alors tenté de le faire examiner par un médecin et hospitaliser d’office, chose finalement impossible en l’absence de troubles, selon une source proche du dossier.
L’attaque au couteau à Paris a montré l’importance de prêter attention à la manière dont les actions et positions du gouvernement en pleine guerre peuvent affecter la société. Un sujet que les médias ignorent, car cette agression perpétrée par une personne ayant des antécédents de maladie mentale leur a donné l’occasion d’affirmer leur position islamophobe.
Quoi qu’il en soit, une personne souffrant d’une maladie mentale n’est pas fondamentalement un criminel et le crime commis est principalement dirigé contre la société qui ne prête pas attention aux avertissements de sa famille. Plus important est l’état psychologique de la société qui a poussé une personne à commettre une action agressive.
De cette manière, il ne faut pas négliger les jeux médiatiques consistant à projeter les problèmes de la société sur la minorité musulmane de la société, qui n’a pas été autorisée à déclarer son soutien au peuple palestinien pendant la guerre de Gaza.
L’attaque au couteau à Paris a sonné l’alarme de position pro-israélienne ;
L’une des principales préoccupations soulevées par l’interdiction du soutien à la Palestine est la restriction de la liberté d’expression. Dans une société démocratique, la liberté d’expression est valorisée en tant que pilier essentiel permettant un débat ouvert et la diversité des opinions. Lorsque des restrictions sont imposées à cette liberté, cela peut créer un sentiment de frustration et d’injustice, alimentant ainsi les tensions et les conflits.
De plus, l’interdiction du soutien à la Palestine peut blesser les sentiments des individus, en particulier ceux qui se sentent solidaires du peuple palestinien. Pour certains, cette interdiction est perçue comme une négation de leurs valeurs et de leur engagement en faveur des droits de l’homme. Cela peut engendrer de la frustration, de la colère et même un sentiment d’exclusion, les poussant potentiellement à exprimer leur mécontentement de manière plus radicale.
Et enfin, lorsque des opinions et des soutiens sont réprimés, il existe un risque de polarisation croissante au sein de la société. Les individus qui se sentent marginalisés ou injustement traités peuvent être poussés vers des groupes extrémistes ou des actions violentes. En étouffant la dissidence et en interdisant les canaux pacifiques d’expression, les autorités peuvent involontairement alimenter l’escalade de la violence et aggraver les tensions sociales.