Aboubakar Cissé : Victime de la montée systémique de l’islamophobie institutionnelle en France ?

Aboubakar Cissé : un martyr silencieux dans une France qui détourne le regard.

Redacteur en chef
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Islamophobie tue : l'État accusé de complicité face à une haine systémique grandissante.

La montée systémique de l’islamophobie institutionnelle en France a pris corps le 25 avril 2025 à 8h30 précises. À La Grand-Combe (Gard), Aboubakar Cissé, jeune Malien de 21 ans, priait dans la mosquée Khadidja, en toute tranquillité. Formé en menuiserie en France, Aboubakar était aussi bénévole chaque vendredi pour le nettoyage de la mosquée Khadidja. Olivier A., Français né à Lyon, l’a poignardé plus de 40 fois, en hurlant : « Ton Allah de merde ». L’assaillant a filmé toute l’attaque, criant des insultes islamophobes : un acte prémédité, méthodique, de haine religieuse assumée. La vidéo, devenue pièce centrale de l’enquête, témoigne d’une haine dirigée sciemment contre un croyant musulman en prière.

 

Un visage aimé, sacrifié publiquement

 

Aboubakar n’était ni étranger, ni marginal : il nettoyait bénévolement la mosquée chaque vendredi, avant la prière. Ses proches parlent d’un garçon doux, pieux, aimé de tous, pilier discret de la communauté musulmane de La Grand-Combe. L’attaque visait délibérément un lieu de culte et un croyant : stratégie de terreur ciblée contre les musulmans français. Dans cette ville solidaire de 5 000 habitants, le crime est vécu comme trahison nationale et abandon institutionnel brutal. Plus de 1 000 personnes ont défilé en silence pour rendre hommage à Aboubakar Cissé, figure pacifique et intégrée.

 

Une justice qui contourne la vérité

 

Le parquet antiterroriste refuse de se saisir du dossier, malgré les propos islamophobes, la préméditation et la symbolique religieuse. L’enquête judiciaire retient un meurtre aggravé par la religion, sans toutefois qualifier l’acte de terroriste. Mohammed Moussaoui, président du CFCM, dénonce une minimisation grave, une justice qui banalise la montée systémique de l’islamophobie institutionnelle en France. Olivier A., 21 ans, arrêté trois jours plus tard en Italie, refuse toujours de parler aux enquêteurs français.

 

Une indignation politique tardive, creuse

 

Pendant ce temp, Emmanuel Macron a condamné l’acte : « le racisme et la haine n’ont pas leur place en France ». Mais, Monsieur Macron, vos mots sont aussi « intangibles » que la liberté que vous prétendez défendre. Quand passerez-vous des discours aux actes ? François Bayrou a évoqué une « atrocité islamophobe », tandis que Bruno Retailleau a félicité les 75 policiers mobilisés. Mais ces réactions apparaissent trop propres, trop tardives, déconnectées d’une réalité violente subie par les fidèles musulmans. L’État communique, mais ne protège pas ; réagit, mais ne prévient rien. La montée systémique de l’islamophobie institutionnelle en France continue.

 

La haine, nouvelle norme française ?

 

En 2023, la CNCDH a signalé une hausse de 32 % des crimes racistes, xénophobes ou antireligieux en France. Le pays concentre 41 % des actes antichrétiens d’Europe, mais les musulmans paient le prix le plus lourd.

Marine Le Pen, soutenue par des réseaux sionistes extrémistes, légitime cette violence depuis des décennies de discours racistes. Une génération radicalisée a émergé : la montée systémique de l’islamophobie institutionnelle en France a produit ses meurtriers.

 

Conclusion : Aboubakar, nom d’une faille ouverte

 

Aboubakar Cissé symbolise une fracture béante que la République refuse de reconnaître : racisme systémique et haine religieuse enracinée. Les marches silencieuses du 27 avril n’apaiseront pas la colère d’une communauté qui ne croit plus aux promesses républicaines. Si ce crime n’est pas reconnu comme attentat islamophobe, la montée systémique de l’islamophobie institutionnelle en France s’accélérera encore. Et avec elle, notre effondrement moral collectif sera inévitable, profond, durable, irréversible.

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