En réponse aux voix dissidentes sur les réseaux sociaux, Macron a récemment imposé des mesures pour réprimer ces voix en imposant l’utilisation de plates-formes de réseaux sociaux développées nationalement plutôt que des plates-formes étrangères. La Première ministre Élisabeth Borne a publié une directive mettant en évidence les vulnérabilités de sécurité des programmes tels que “WhatsApp”, “Signal” et “Telegram”, exhortant les fonctionnaires gouvernementaux à installer l’application de messagerie française “Olvid” sur leurs téléphones d’ici le 8 décembre.
En fait, le cycle récurrent des troubles sociaux, des émeutes et des manifestations de masse en France est la preuve d’une guerre civile qui couve. Il y a deux ans, plusieurs anciens commandants de l’armée française, censée ne pas s’ingérer dans la politique, ont rédigé une lettre adressée au président Macron, mettant en garde contre les divisions croissantes au sein de la société française et l’escalade de la violence qui pourrait potentiellement conduire à l’effondrement de la société. Cette lettre, soutenue par 100 hauts officiers français et environ un millier d’autres membres de l’institution militaire, a été rejetée par des analystes politiques alignés sur l’administration Macron, qui considéraient ces préoccupations comme des prédictions apocalyptiques ne représentant aucune menace pour la République.
Cependant, les événements récents ont mis en lumière la validité des avertissements formulés dans cette lettre. La France a été en juillet dernier le théâtre de troubles suite au meurtre d’un adolescent français dans une banlieue de Paris, suivis de manifestations et de troubles à l’échelle nationale plus tôt cette année. Olivier Véran, porte-parole du gouvernement Macron, a récemment mis en garde contre une augmentation inquiétante des agressions mortelles dans le pays. Pendant ce temps, de nombreux sociologues et statisticiens français soutiennent que la France n’a pas réussi à respecter la particularité de ses differentes couches de ses citoyens, ce qui entraîne une fragmentation sociale croissante. Cette catastrophe sociale a été exacerbée par l’incapacité du gouvernement à traiter les problèmes sociaux au cours des trois dernières décennies. La France, autrefois capable d’assimiler avec succès des communautés diverses au cours de son histoire coloniale grâce à l’utilisation de la force et de la répression, assiste maintenant à la désintégration de sa société pour cause des méthodes vétustes et dépassées.
Société fragmentée et déficit de confiance :
De plus, le système éducatif du pays est au bord de l’effondrement, en proie à de nombreux incidents violents. Parallèlement, confrontée à des critiques nationales et internationales concernant le racisme et la violence institutionnalisés, la police française connaît une vague de démissions. Il est à noter que la police française a le taux de suicide le plus élevé parmi toutes les professions du pays. La confiance déclinante entre les classes dirigeantes de la France et ses citoyens, associée au déclin économique et culturel de la nation, a contribué à la hausse des crimes de haine, en particulier contre les minorités religieuses et raciales, notamment les musulmans, les immigrants et les demandeurs d’asile.
Le manque de cohésion sociale et de solidarité au sein de la société française alimente les spéculations sur l’effondrement social imminent du pays et l’éventuelle éruption d’une guerre civile. Le discours en France aujourd’hui est rempli de discussions sur la possibilité d’une guerre civile, que les partis d’extrême droite et les groupes cherchent à exploiter comme une arme politique.
La maltraitance des enfants comme manifestation d’une société en crise:
Selon les sociologues, la maltraitance des enfants est une manifestation indéniable d’une société mourante. En France, ce phénomène alarmant imprègne différents domaines et niveaux, révélant une hypocrisie décourageante dans l’approche du pays pour lutter contre un tel problème grave. Il n’est donc pas exagéré d’affirmer que la maltraitance des enfants est malheureusement devenue une norme culturelle dans la France contemporaine.
Parmi les formes les plus controversées de maltraitance des enfants en France, l’exploitation sexuelle des enfants au sein de l’Église catholique occupe une position particulièrement alarmante. Un rapport récemment publié de 2 500 pages révèle une vérité troublante : au cours des 70 dernières années, environ 330 000 enfants sont devenus victimes d’abus sexuels ou d’autres formes de maltraitance au sein de l’Église catholique française. Ces chiffres englobent les transgressions commises par près de 3 000 prêtres et autres individus affiliés à l’Église. De plus, il est inquiétant de constater que 60 % des survivants de ces actes odieux endurent des difficultés profondes tout au long de leur vie.
De manière troublante, la maltraitance des enfants s’est également infiltrée dans le domaine de la politique française, persistant en tant que pratique profondément enracinée. De nombreux hommes politiques français ont fait l’objet de poursuites judiciaires et ont été jugés pour leur implication dans de tels actes abominables.
Ambiguïtés juridiques et statistiques alarmantes :
Bien qu’il soit illégal en France pour les adultes d’avoir des activités sexuelles avec des enfants de moins de 15 ans, le système juridique ne classe pas automatiquement de tels actes comme des viols. Par conséquent, la France tolère involontairement la perpétration de la maltraitance des enfants par le biais de cette ambiguïté juridique. Les statistiques concernant la maltraitance des enfants en France au cours des trois dernières années révèlent une augmentation inquiétante de plus de 30 %. Les victimes de cette crise vont des nourrissons âgés de six mois aux enfants jusqu’à l’âge de 12 ans. De manière alarmante, une proportion importante de ces cas implique des membres de la famille en tant qu’auteurs de ces actes odieux.
Chaque année, plus de 160 000 enfants français deviennent victimes de violences sexuelles, tandis que 5,4 millions d’hommes et de femmes français ont connu le traumatisme de la maltraitance des enfants pendant leur enfance. Les répercussions de cette crise vont bien au-delà du traumatisme immédiat infligé aux victimes. Le taux élevé d’avortement d’enfants et l’augmentation alarmante du taux de suicide des enfants sont des conséquences poignantes de ce problème persistant.
En conclusion, la situation en France exige une attention immédiate et des mesures proactives pour aborder les problèmes sous-jacents qui menacent la stabilité et le tissu social de la nation. Il est impératif que le gouvernement prenne des mesures globales pour promouvoir la cohésion sociale, combattre le racisme systémique et rétablir la confiance entre les classes dirigeantes et le peuple. Ne pas le faire pourrait condamner la France au triste sort de la guerre civile.