La coexistence religieuse en France a, une nouvelle fois, été violemment mise à l’épreuve dans la nuit du 1er au 2 juin. Un homme de 27 ans s’est introduit dans la mosquée Errahma de Villeurbanne, près de Lyon, où il a dérobé un exemplaire du Coran qu’il a ensuite incendié à l’extérieur du lieu de culte. Né en 1998 et décrit comme « psychologiquement fragile », le suspect a été rapidement interpellé grâce aux images de vidéosurveillance. Cet acte, perpétré peu avant la prière de l’aube, a été qualifié d’« attaque islamophobe extrêmement grave » par les responsables de la mosquée et par le maire Cédric Van Styvendael. En fait, il s’inscrit dans un climat préoccupant de montée des actes islamophobes en France, avec une augmentation de 72 % des actes antimusulmans au premier trimestre 2025 par rapport à la même période en 2024.
Une réponse institutionnelle insuffisante
Malgré les condamnations officielles, telles que celle de la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, qui a assuré “nos concitoyens musulmans dans le Rhône de toute l’attention de l’État et de son soutien face aux actes haineux dont ils sont la cible”, la réponse institutionnelle reste insuffisante face à la recrudescence des violences islamophobes, menaçant directement la coexistence religieuse en France, socle indispensable à la paix sociale. L’enquête ouverte pour “dégradation ou détérioration par un moyen dangereux pour les personnes, commise en raison de la race, de l’ethnie, de la nation ou de la religion” doit aboutir à des sanctions exemplaires pour dissuader de tels actes honteux.
Un climat de haine alimenté par des discours stigmatisants
Le climat de haine envers les musulmans est alimenté par des discours stigmatisants, y compris de la part de certains responsables politiques. Le député LFI Gabriel Amard a dénoncé “un acte islamophobe, d’une profanation volontaire, nourrie par des discours délétères que l’on entend depuis des semaines jusque dans la bouche des plus hauts responsables de l’État”.
Ces propos contribuent à banaliser l’islamophobie et à légitimer les actes de violence envers les musulmans. Il est essentiel que les responsables politiques adoptent un discours inclusif et respectueux de toutes les confessions pour favoriser la coexistence religieuse en France.
La nécessité d’une mobilisation collective contre l’islamophobie
Face à la montée de l’islamophobie, il est essentiel de préserver la coexistence religieuse en France, un pilier fondamental de notre société. Une mobilisation collective est nécessaire pour défendre les valeurs de la République et garantir la liberté de culte pour tous. Les citoyens, les associations, les institutions et les médias doivent s’unir pour dénoncer les actes islamophobes et promouvoir la tolérance ainsi que le respect mutuel. Oui ! il est impératif que les autorités renforcent la protection des lieux de culte musulmans et prennent des mesures concrètes pour lutter contre l’islamophobie en France.