L’interdiction du hijab dans le sport en France : Quand la laïcité devient une arme de répression

Interdiction du hijab dans le sport en France : Une politique qui transforme les terrains de jeu en champs d’exclusion ?

Redacteur en chef
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Diaba Konaté, athlète et militante, défend le droit des femmes musulmanes à s’exprimer librement dans toutes les disciplines sportives.

L’interdiction du hijab dans le sport en France n’est pas une dérive isolée : c’est une décision politique assumée. Derrière le vernis républicain, Emmanuel Macron mène une croisade contre la visibilité des femmes musulmanes. Au nom de la laïcité, il soutient des lois excluant celles qui choisissent de concilier foi et pratique sportive. Le Sénat, contrôlé par la droite, a récemment voté pour bannir les signes religieux dans toutes les compétitions sportives. Ce texte, s’il devient loi, condamnera des milliers de jeunes femmes à l’effacement social et à la marginalisation.

 

Une politique d’effacement : sport interdit aux femmes voilées

 

Cette législation menace gravement l’avenir sportif des femmes musulmanes, réduites au silence par leur tenue vestimentaire. Des fédérations comme le football ou le basket appliquent déjà une politique de rejet du voile sur le terrain. Les piscines, elles aussi, seront concernées par des interdictions de vêtements jugés contraires à la laïcité. Ce climat délétère soulève des questions urgentes sur les droits des femmes musulmanes sportives en Europe. La liberté de pratiquer un sport sans renier sa foi est désormais conditionnée à une conformité religieuse implicite.

 

Laïcité instrumentalisée : quand l’universel sert l’exclusion !

 

Macron parle de neutralité, mais ne répond jamais sur les symboles juifs ou chrétiens dans les compétitions. Pourtant, la prétendue impartialité devient un écran de fumée pour des politiques ouvertement ciblées. Par ailleurs, des organisations comme Amnesty International dénoncent une loi injuste, non nécessaire et déséquilibrée. La dérive actuelle illustre tristement le lien croissant entre laïcité française et discrimination religieuse dans le sport. Ce n’est plus la neutralité, mais une forme subtile d’effacement identitaire imposée aux croyantes musulmanes.

 

Diaba Konaté, ancienne joueuse française de basketball chez les jeunes, actuellement basée aux États-Unis, a appelé à mettre fin à cette croisade contre les femmes musulmanes françaises.

 

Une exception française ? l’Europe rejette l’exclusion religieuse

 

Avant les JO de Paris 2024, un rapport paneuropéen a dressé un constat glaçant : la France est seule. En effet, parmi 38 pays analysés, elle est l’unique État à interdire formellement les tenues religieuses dans le sport. L’impact sur la santé mentale et physique des femmes concernées est majeur et documenté. Par conséquent, ce choix idéologique n’est pas isolé, il s’inscrit dans une vaste politique anti-hijab sous Emmanuel Macron. Loin de défendre la neutralité, cette législation isole la France dans une posture anxiogène et anachronique.

 

Macron, champion du double discours

 

Notre président affirme soutenir la charte olympique interdisant les symboles religieux dans les compétitions. Cependant, il délègue aux fédérations la responsabilité d’appliquer l’interdiction du hijab, sans en assumer les conséquences. Il ne mentionne jamais les autres confessions : l’ambiguïté est volontaire, et profondément politique. De plus, son refus de considérer un référendum sur ce sujet accentue l’exclusion des femmes voilées des compétitions sportives. Cette stratégie révèle un pouvoir davantage obsédé par le contrôle des corps que par l’universalité des droits.

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