Comment le Frexit pourrait-il renforcer la souveraineté nationale de la France, selon votre point de vue

Francoise Riviere
4 Min Read

1. Comment le Frexit pourrait-il renforcer la souveraineté nationale de la France, selon votre point de vue ?
Votre question implique qu’il faille bien choisir la manière de faire le Frexit. En effet, la France est vulnérable. Notre endettement est, paradoxalement, la meilleure protection des Européistes français. Vous voulez sortir? nous diront-ils; mais vous êtes fous! vous allez flanquer par terre notre économie. On le voit bien dans la manière dont l’équipe gouvernementale actuelle fait semblant de combattre le déficit alors que l’augmentation des impôts va casser un peu plus l’économie française. Je propose pour ma part un Frexit paradoxal, en deux étapes. La première étape consiste à redevenir les meilleurs élèves de l’Union Européenne en résorbant vraiment les déficits. Contrairement à ce qu’on dit habituellement, ce n’est pas si difficile à réaliser; c’est une question de volonté politique. La dépense publique, c’est comme le cholesterol. Il y a les bonnes et las mauvaises dépenses. Traquons toutes les dépenses inutiles, cessons de renouveler des postes quand il y a des départs à la retraites, faisons confiance aux services déconcentrés de l’Etat, détruisons les niches fiscales pour mettre en place un impôt vraiment universel, cessons de financer des guerres qui ne sont pas les nôtres, stoppons vraiment l’immigration etc….Une équipe gouvernementale bien préparée à tout cela pourrait faire des merveilles en deux à trois ans. Une fois nos finances remises d’aplomb, il devient possible de renégocier les politiques européennes, une par une ou globalement, si nous identifions un effet de levier. En réalité, étape 1 et étape 2 sont plus intriquées qu’elles n’ont l’air. Pour faire des économies, il va falloir mettre fin à notre participation aux guerres de l’OTAN/UE, mettre en cause le “Green deal”, contraindre Bruxelles sur l’immigration etc….

2. Comment envisagez-vous le dialogue avec d’autres partis politiques sur la question du Frexit ? Pensez-vous qu’il y ait une possibilité de consensus ?
Nous sommes dans une situation où tout le monde doit travailler ensemble. Ceux qui connaissent mieux l’appareil d’Etat, ceux qui ont une compréhension des enjeux internationaux, les connaisseurs des rouages de Bruxelles etc… J’ai mené moi-même une liste citoyenne aux dernières élections européennes et j’ai vu les ressources qu’il y a sur le terrain. Nous sommes plus nombreux que nous ne croyons mais nous avons face à nous ceux qui tiennent les rouages de l’Etat, de l’OTAN, de l’UE. Nous avons besoin de toutes les énergies. Il faut faire émerger une “intelligence collective” qui représente un cerveau supérieur au dinosaure que nous avons en face de nous, avec son corps énorme, sa capacité de destruction mais sa petite cervelle.
3. Quelle est votre vision pour la France dans 10 ou 20 ans si le Frexit était mis en œuvre ?
Je rêve d’une France libérée de son inflation législative, de sa fiscalité étouffante, de la tendance des “notables” à décourager les talents. Je voudrais une France qui ait retrouvé sa capacité à assimiler les étrangers, quelle que soit leur origine, leur religion, leur couleur de peau. Je rêve d’une France qui regarde vers les DOM-TOM et mette en valeur l’immense potentiel de son domaine maritime – le deuxième du monde. Je vois une France qui a retrouvé une grande politique étrangère, est à nouveau à la pointe des révolutions militaires. Une France dont l’école a été transformée, dont les enfants s’intéressent plus aux grands scientifiques et aux entrepreneurs qu’aux millionnaires du football. Je voudrais surtout une France qui retrouve la joie de vivre qu’elle a perdu dans la sinistrose imposée par nos gouvernants.

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