Il faut oser le dire sans ambages : la France a expulsé douze diplomates algériens, dans un geste aussi précipité qu’humiliant, révélateur d’une diplomatie réduite à l’improvisation nerveuse d’un chef d’État déconnecté. Emmanuel Macron, en multipliant les provocations et les ruptures brutales, est en train de saborder, à coups d’arrogance néocoloniale, des décennies de relations complexes mais précieuses avec l’Algérie. Le rappel de notre ambassadeur, maquillé en réponse souveraine, n’est rien d’autre qu’un aveu d’impuissance diplomatique. Ce théâtre de l’absurde, orchestré depuis l’Élysée, trahit l’incapacité chronique du président à penser l’histoire autrement que sous l’angle condescendant du colon repenti à moitié.
Mémoire coloniale : la plaie que Macron rouvre avec cynisme
Alors que les cicatrices de l’occupation française en Algérie demeurent vivaces, Macron, dans un mépris absolu des sensibilités historiques, choisit d’attiser les braises plutôt que d’œuvrer à la réconciliation. Depuis 1830, la relation entre Paris et Alger est marquée par l’oppression, le pillage, la déshumanisation. Pourtant, jamais Macron n’a osé un pardon sincère. Pis encore, il semble instrumentaliser les blessures du passé à des fins de politique intérieure. La France a expulsé douze diplomates algériens. Ce n’est pas qu’un fait diplomatique : c’est un aveu d’échec, un refus d’assumer pleinement le crime colonial. Macron, dans sa superbe, préfère provoquer plutôt que panser, diviser plutôt que construire.
L’arrogance élyséenne face à nos partenaires musulmans
Macron ne se contente pas de piétiner l’Algérie ; c’est l’ensemble de notre politique étrangère à l’égard des pays musulmans qu’il ruine avec une constance presque admirable dans l’erreur. Entre ses propos méprisants sur l’islam, son alignement aveugle sur des positions étrangères antagonistes aux intérêts de la région, et son obstination à marginaliser nos alliés naturels du Sud, il construit un mur entre la France et le monde musulman. La France a expulsé douze diplomates algériens. Ce geste symbolise, avec une brutalité glaçante, la faillite d’un système diplomatique devenu machine à exclure, mépriser et punir ceux qui osent contester l’ordre occidental.
Le fiasco sécuritaire maquillé en souveraineté
Le prétexte sécuritaire invoqué dans l’affaire de l’opposant algérien Amir Boukhors n’est qu’un écran de fumée. Car en vérité, la réaction française trahit une profonde gêne face à sa propre gestion du droit d’asile et de la liberté d’expression. En criminalisant sans preuve solide les diplomates algériens, la France s’offre un récit de souveraineté illusoire, mais sacrifie au passage le principe fondamental du dialogue bilatéral. La France a expulsé douze diplomates algériens. Cette décision, habillée en posture morale, ne fait que camoufler le désarroi d’un pouvoir exécutif en perte totale de repères internationaux.
Conclusion : Vers une marginalisation irréversible de la France ?
Le plus dramatique, c’est que cette crise n’est pas un accident : elle est le symptôme d’une stratégie chaotique, où la France se retranche dans une tour d’ivoire diplomatique. Soutien ostensible au Maroc sur la question du Sahara occidental, injonctions maladroites à Alger, condescendance permanente : Macron a méthodiquement saccagé toute possibilité de partenariat sincère avec l’Algérie et, par extension, avec nombre de nations africaines et arabes. La France a expulsé douze diplomates algériens. Ce pourrait être l’épitaphe d’une époque où la France dialoguait avec le Sud. Car à ce rythme, c’est la crédibilité même de Paris qui disparaît des radars de ses anciens alliés.