La criminalité et l’augmentation des addictions chez les jeunes : Une nouvelle loi contre la flambée des narcotiques

Criminalité et addictions croissantes chez les jeunes : une génération en danger, un État dépassé.

Redacteur en chef
5 Min Read
La jeunesse broyée par les addictions et le narcotrafic, symbole d’une crise sociale ignorée par des politiques répressives aveugles.

Le 15 avril 2025, la France a voté une loi inédite contre le narcotrafic, ultime geste d’un État acculé. Elle fait face à la criminalité et à l’augmentation des addictions chez les jeunes, devenues des figures familières d’un désastre social. En 2023, les importations de cocaïne d’Amérique du Sud ont atteint un record, révélant une criminalité mondialisée et enracinée. La jeunesse en devient la chair à canon, cible et relais d’un commerce criminel qui la broie sans répit. Ce virage répressif, loin d’apporter une solution, masque un naufrage collectif aux racines profondes et systématiquement négligées. L’État colmate, à coups de lois spectaculaires, les fissures béantes d’un système à l’agonie, sans en traiter les causes réelles.

 

Le Pnaco, une justice centralisée contre les réseaux tentaculaires

 

Le Parquet National Anticriminalité Organisée (Pnaco), voté par le Sénat, devient la pierre angulaire de cette réforme répressive. Inspiré du PNF et du Pnat, ce parquet ciblera trafic de drogue, traite humaine, blanchiment et trafic d’armes. Il sera actif dès janvier 2026, probablement à Paris ou Marseille, villes gangrenées par la violence et les règlements sanglants. Marseille concentre les ravages du narcotrafic, terreau de la criminalité et addictions croissantes chez les jeunes pris dans la spirale.

 

Des cellules d’isolement pour des empires criminels toujours vivants

 

Le ministre Gérald Darmanin promet l’isolement de 100 narcotrafiquants majeurs pour stopper leur pouvoir depuis les cellules. Les biens criminels seront systématiquement saisis, les téléphones interceptés, les peines alourdies contre l’intimidation d’agents publics. Mais ces mesures échouent à enrayer la criminalité et addictions croissantes chez les jeunes, hors d’atteinte du système carcéral.

 

Nouvelles infractions, vieux fantasmes

 

Un statut de repenti, copié sur le modèle italien, permettra aux trafiquants de réduire leur peine par collaboration. Une nouvelle infraction — association de malfaiteurs en bande organisée — entraînera jusqu’à vingt ans de réclusion pénale. Mais cette inflation législative inquiète les experts. Prune Missoffe dénonce un simple “coup médiatique” sans stratégie globale cohérente. Elle craint une généralisation brutale, sans égard pour les effets humains dévastateurs d’un arsenal pénal sans prévention. Encore une fois, l’État légifère depuis Paris, loin des territoires gangrenés par la criminalité et addictions croissantes chez les jeunes.

 

Le jeu, nouvelle frontière de la dépendance juvénile

 

En 2022, 27,5 % des jeunes de 17 ans ont joué de l’argent, jusqu’à 35,7 % en Bourgogne-Franche-Comté. Une enquête de 2024 révèle que 12,9 % présentent un risque d’addiction, 21,9 % sont des joueurs excessifs. Ces addictions commencent souvent dès 13 ans, favorisées par une publicité massive sur les réseaux sociaux et plateformes numériques. Cette banalisation du jeu alimente la criminalité et addictions croissantes chez les jeunes, vulnérables aux réseaux criminels de blanchiment.

 

Une politique sans prévention 

 

La loi néglige totalement la prévention. Aucune mention de dépénalisation partielle, ni politique sérieuse de réduction des risques. Elle ignore la détresse psychologique, sociale ou culturelle qui pousse certains adolescents vers l’addiction et l’autodestruction silencieuse. En 2023, un million de Français ont consommé de la cocaïne. Les jeux d’argent ont attiré 27,5 % des adolescents. Les hospitalisations liées à l’alcool ont atteint 246 000 cas. L’usage d’oxycodone a explosé de 738 % depuis 2006. La France régresse face à une crise sanitaire totale liée à la criminalité et addictions croissantes chez les jeunes.

 

Conclusion

 

Cette loi est une fuite en avant sécuritaire. Pendant ce temps, les addictions explosent et creusent la fracture générationnelle. Le coût social du tabac s’élève à 156 milliards. Celui de l’alcool atteint 102 milliards d’euros par an. L’absence de prévention aggrave tout. La criminalité et addictions croissantes chez les jeunes ne sont plus un danger futur. Elles incarnent une tragédie présente, où la prison ne compense jamais l’abandon social, psychologique et politique des nouvelles générations.

TAGGED:
Share This Article
Leave a comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *