La montée de la haine islamophobe en France : La Tunisie condamne le silence coupable de Paris face à l’horreur raciste !

Ensemble contre la haine islamophobe : pour la paix et la coexistence en France.

Redacteur en chef
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Commémoration du citoyen tunisien (sur la photo) qui travaillait dans un salon de coiffure à Puget-sur-Argens, dans le sud de la France, avant d’être tué par son voisin

Vous avez probablement entendu parler de ce qui s’est tragiquement passé à Puget-sur-Argens, dans le Var — un nouvel épisode alarmant dans le contexte de la haine islamophobe en France. Le 31 mai, un citoyen tunisien de 45 ans, coiffeur, y a été abattu de cinq balles par son voisin, Christophe B., né en 1971, qui a également blessé un homme turc le même jour. Pour la première fois, le Parquet national antiterroriste (PNAT) se saisit d’un meurtre motivé par la haine raciale et religieuse, inspiré par l’idéologie d’extrême droite. L’enquête est menée par la DGSI et la division antiterroriste de la police judiciaire.

Selon une source proche du dossier, l’assassin avait publié deux vidéos racistes juste avant l’attaque, exigeant sur Facebook qu’on « retrouve les islamistes et les sans-papiers où qu’ils soient ». L’acte est désormais traité comme une tentative d’intimidation publique visant à semer la terreur. Cette requalification judiciaire marque un tournant. Les incidents émanant de la suprématie blanche dans notre pays ne relèvent plus de simples faits divers, mais bien de menaces terroristes internes.

 

Un silence d’État : complaisance ou complicité ?

 

La réaction de l’État français fut tardive et ambivalente. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Riccio, très critiqué, n’a publié aucune déclaration immédiate. Une absence d’autant plus choquante qu’il est déjà dénoncé pour ses positions hostiles aux migrants et son obsession de la « lutte contre l’islam politique », une rhétorique accusée de nourrir la haine.

Ce mutisme s’inscrit dans un contexte bien plus large. Selon les données du ministère de l’Intérieur, les actes antimusulmans ont bondi de 72 % au premier trimestre 2025, comparé à la même période en 2024. Cette flambée alarmante alerte sur l’extension de la haine islamophobe en France, facilitée par l’inaction politique et la banalisation du discours islamophobe dans les médias et les sphères publiques.

En refusant de nommer les crimes islamophobes pour ce qu’ils sont, la République faillit à sa promesse d’égalité et compromet la sécurité de millions de ses citoyens.

 

Une émotion populaire, un cri pour la justice

 

Partout en France, l’indignation monte. De nombreuses mobilisations citoyennes dénoncent ce climat d’insécurité pour les musulmans, comparant cette attaque à celle survenue en avril dernier dans une mosquée rurale, également motivée par la haine antimusulmane. Les appels à des mesures concrètes se multiplient.

À l’international, la Tunisie a condamné sans équivoque ce qu’elle nomme une « attaque terroriste traîtresse ». Lors d’un échange téléphonique, le ministre tunisien de l’Intérieur, Khaled Ennouri, a exprimé à son homologue français sa profonde indignation et l’« inquiétude du peuple tunisien ». Il a exigé la protection immédiate des Tunisiens de France et une stratégie préventive pour éviter la répétition de tels crimes.

En soulignant que les « discours haineux et provocateurs » sont souvent à l’origine de ces actes barbares, Tunis rappelle que la haine islamophobe en France n’est pas un phénomène spontané : elle est fabriquée, nourrie, tolérée.

 

Défendre la coexistence, combattre le suprémacisme

 

Dans une déclaration tardive, Bruno Riccio a fini par condamner le meurtre, qualifiant l’acte de « raciste et terroriste ». Il a promis que la justice française appliquerait la peine maximale à un homme qui, selon ses mots, « ne représente en rien la société française ni ses valeurs ».

Mais cette réaction ne suffit plus. Le danger est désormais structurel : les idéologies suprémacistes blanches, longtemps ignorées, se traduisent en violences ciblées, armées et préméditées. Il est temps d’agir avec courage politique, en défendant ouvertement la place légitime de l’islam dans la société française, et en protégeant les minorités.

La coexistence religieuse, pilier de toute démocratie moderne, exige une lutte frontale contre toutes les formes d’intolérance. Seule une condamnation ferme et constante de la haine islamophobe en France aujourd’hui, doublée d’actes concrets, permettra d’éviter que d’autres vies innocentes ne soient sacrifiées à l’autel de la haine.

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