La guerre commerciale de Trump contre la France constitue une offensive brutale et une véritable déclaration de guerre économique visant l’Union européenne, avec la France en première ligne. Le 2 avril, Donald Trump a annoncé une série de tarifs douaniers destinés à rééquilibrer le commerce mondial. Sous couvert de cette rhétorique protectionniste se cache un droit de douane de 10 % sur toutes les importations aux États-Unis et de 20 % sur celles en provenance de l’UE, menaçant directement plusieurs secteurs stratégiques de l’économie française. Dans un contexte de fragilité économique, alors que la croissance française stagne à 1,1 % et que le taux de faillites d’entreprises explose, cette attaque économique orchestrée par Washington ne semble être qu’un nouvel épisode d’une longue série d’humiliations infligées par les Yankees à leurs alliés.
L’aéronautique en chute libre : un crash annoncé
L’un des secteurs les plus exposés à cette guerre des tarifs est l’aéronautique. La France exporte chaque année pour 9 milliards d’euros d’avions et de satellites vers les États-Unis, soit 20 % de ses ventes sur ce marché. Si Airbus peut partiellement amortir le choc grâce à son usine en Alabama, Dassault Aviation, dont la moitié des jets privés est destinée aux Américains, fait face à une tempête sans précédent. Une taxation supplémentaire pourrait entraîner une chute drastique des commandes et affaiblir durablement la compétitivité française dans ce secteur déjà très concurrentiel. Une fois de plus, l’industrie européenne subit les caprices d’une administration américaine imprévisible et destructrice.
Luxe et vins : le savoir-faire français mis à genoux
Les industries du luxe et des vins et spiritueux, véritables fleurons de l’économie française, sont aussi sous la menace de ces sanctions commerciales. La France a exporté en 2024 pour 4,5 milliards d’euros de produits de luxe vers les États-Unis et 2,4 milliards d’euros de vin, sans compter les 1,5 milliard d’euros de cognac et autres spiritueux. Même si Hermès et LVMH prétendent pouvoir répercuter la hausse des coûts sur leurs clients fortunés, la réalité est tout autre : une désaffection américaine pour les produits français serait une perte irrécupérable. Derrière les discours protectionnistes, c’est bien une tentative de domination et d’asphyxie économique qui est à l’œuvre.
Une riposte européenne indispensable
Face à la guerre commerciale de Trump contre la France, Emmanuel Macron a appelé à une “réponse massive” et a suggéré de suspendre les investissements français aux États-Unis. Le groupe CMA CGM, qui prévoyait d’injecter 20 milliards de dollars dans les infrastructures portuaires américaines, ainsi que Schneider Electric et ses 700 millions d’euros d’investissements, pourraient revoir leurs stratégies. Mais ces mesures suffiront-elles face à un président américain qui ne craint ni l’isolement ni l’effondrement des relations transatlantiques ?
Vers une récession mondiale orchestrée par Washington
Ironie du sort, alors que Trump dénonce les déficits commerciaux, les importations américaines ont explosé juste avant l’entrée en vigueur de ces tarifs, contribuant à un déficit record de 100 milliards de dollars en 2024. Avec une dette publique atteignant 36,1 trillions de dollars, soit 100 % du PIB, cette politique protectionniste risque d’aggraver la fragilité économique des États-Unis eux-mêmes. Si une guerre commerciale à grande échelle éclate, le spectre d’une récession mondiale se profile, impactant lourdement une Europe déjà affaiblie. Mais peut-être est-ce là l’objectif final : une déstabilisation généralisée où Washington s’érigerait en arbitre d’un chaos dont elle est la principale instigatrice.
Conclusion : Un coup de poker aux effets dévastateurs
La guerre commerciale de Trump contre la France, n’est rien d’autre qu’un coup de poker électoraliste mené au détriment de l’économie mondiale. En prétendant protéger l’industrie américaine, Trump ne fait qu’alimenter un cycle d’instabilité, dans lequel la France et l’Europe risquent de devenir des dommages collatéraux. Face à cette politique déstructrice et cynique, l’Union européenne doit adopter une stratégie ferme, en imposant des contre-mesures ciblées et en réaffirmant son autonomie économique. La complaisance ne ferait qu’encourager une escalade aux conséquences catastrophiques.